- English
- Français
Ainsi s’expliquent les trois attaques successives des F 16 israéliens, attaques qui ont rempli de joie, on s’en doutait, les rebelles syriens. Il se pourrait, selon certaines sources, qu’une des attaques ait frôlé le stationnement de la 4ème division blindée syrienne et qu’une autre de ces attaques se soit déroulée sur le sol même du Liban. Il se murmurerait qu’outre des missiles russes sol-mer spécialisés dans les attaques navales (qui pourraient mettre en danger les installations gazières israéliennes en Méditerranée) des missiles sol-sol syriens faisaient partie des convois (partis en fumée) qui étaient destinés au mouvement terroriste Hezbollah. Sans oublier les Sa 17 ces missiles perfectionnés anti-avions, anti-hélicoptères et anti-drones. Ainsi ce n’est pas trop la menace chimique – bien qu’elle existe, les rebelles syriens le savent dans leur chair- qui aurait alerté et décidé les Israéliens, mais , paradoxalement , surtout le transfert d’armes conventionnelles de gros calibre dont on sait qu’elles peuvent changer l’équilibre militaire sur la frontière israélo-libanaise. D’où justement la présence de ces nombreux réservistes israéliens, expérimentés, aguerris et prêts à en découdre, si le besoin s’en faisait sentir, avec de potentiels agresseurs dont on sait depuis des mois qu’ils sont à l’origine des attentats meurtriers de Burgas en Bulgarie qui avaient assassiné des touristes israéliens innocents.
La communauté internationale sait bien que des Scud D syriens avaient gagné le Liban il y a deux ans et demi et les États-Unis s’étaient alors opposés à des représailles d’interception israéliennes. Ces missiles balistiques conçus à l’origine par la Russie, la Syrie les avait développés grâce à un financement iranien. Ils peuvent transporter des ogives conventionnelles, c’est à dire explosives, mais aussi des ogives contenant des matières d’armes chimiques de type moderne, VX, avec une portée maximale de 680 km. Ce sont des rapports relativement crédibles du Pentagone qui l’affirmaient. Or, après cette triple intrusion israélienne, préventive, on assistera simplement à des réactions épidermiques, bien plus motivées par l’amour propre écorché que par la raison pure, qui pourront enflammer pendant quelques heures le ciel du Golan. Mais la situation géostratégique, l’enlisement d’Assad et de ses acolytes du Hezbollah, la volonté du gouvernement libanais de ne se frotter en aucun cas aux Israéliens et à leurs efficaces F16, les détourneront d’une réaction plus vigoureuse. Il n’en reste pas moins que l’analyse la plus simple, mais aussi la plus réaliste, présente cette action comme un message très clair à l’Iran, empêtré , on se demande bien comment, dans la crise économique, mais aussi dans la terreur des tremblements de terre qui secouent bien plus la population iranienne que la confrontation éventuelle avec l’Occident.
Notons que cette attaque israélienne pourra se révéler comme le signe avant-coureur d’autres escapades, mais aussi d’une intervention onusienne ou américaine du côté de Damas parce qu’est malheureusement avérée l’utilisation d’armes chimiques par le sinistre Assad contre ses propres concitoyens. Après la double visite amicale en Israël de Barak Obama et récemment de Chuck Hagel, le secrétaire d’État à la Défense, nul doute que toutes les chancelleries du monde auront assimilé que le feu vert intégral a été donné aux Israéliens pour défendre leurs intérêts, aussi loin géographiquement que possible, fut-ce du coté des centrifugeuses d’Ispahan ou des dépôts d’armes syriennes.
À bon entendeur salut.
Au moment même où l’on accuse systématiquement Israël, devenu depuis l’oubli des années Shoah, le Juif des nations, d’être responsable de tout ce qui peut arriver sur la planète terre, il n’est pas désagréable de voir le gouvernement israélien nier méthodiquement (les nez s’allongent) toutes les actions militaires que lui seul est capable de mener et qui ne profitent qu’à lui seul.
C’est certainement l’unique et véritable Protocole de … Sion.
André Darmon