Tribune
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Publié le 18 Octobre 2013

Quand Jean-Marie Le Pen affirme que la crise du porc en Bretagne est liée à des pressions musulmanes

Par Guy Birenbaum

 

Continuer.

Je l'ai dit, écrit... Répété. Ici, là...

 

Il faut écouter et travailler sur les arguments des principaux responsables du Front national.

 

Et d'abord des plus éminents d'entre eux ; au premier rang desquels son Président d'Honneur, Jean-Marie Le Pen, future tête de liste du parti aux élections européennes, dans la circonscription Sud-Est (Rhône-Alpes, Paca, Corse).

Je sais bien que cela prend du temps.

Je sais bien que c'est fastidieux. Pesant.

Je sais bien que cela demande du travail.

 

Je sais bien que cela ne correspond pas ou plus, surtout, à la distance, réduite, du commentaire ou de l'explication politiques; désormais souvent cantonnés aux 140 signes, aux buzz, aux "dérapages".

 

Et pourtant, si chacun de ceux dont c'est la responsabilité prenait le temps nécessaire pour se plonger dans des vidéos de plus de trente secondes, on s'apercevrait bien vite que, quels que soient les sujets, le système "d'explication" monocausale et erroné du Front national n'a absolument pas évolué.

 

Prenez un sujet d'actualité, de fond, important : la crise de l'agroalimentaire en Bretagne.

 

Posez la question sur ce sujet d'actualité à Jean-Marie Le Pen.

 

Et voici la réponse que vous allez obtenir du Président d'Honneur du Front national, au bout d'une poignée de secondes: c'est à partir de 10 minutes, environ, dans cette vidéo du Journal de bord de Jean-Marie Le Pen n°336 (17 octobre).

 

"... Car la situation économique et par conséquent sociale va aller en s'aggravant, sans que personne n'ose dire que dans la crise du porc, il y a quand même l'influence de la réduction de la consommation du porc dans notre pays, à la suite des pressions qui sont faites par les musulmans...".

 

Bon... concernant la crise du poulet, évidemment, c'est un peu plus compliqué.

 

Continuer, donc...