Tribune
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Publié le 7 Mai 2013

Syrie : un troisième raid israélien passé sous silence

 

Par Georges Malbrunot pour le Figaro

 

Outre les deux raids menés le week-end dernier, un premier bombardement de l’aviation israélienne en Syrie est en revanche resté sous silence aussi bien à Tel-Aviv qu'à Damas. Il eut lieu la nuit du samedi 27 au dimanche 28 avril, nous ont affirmé plusieurs sources diplomatiques et militaires. 

 

Après avoir frappé leur cible dans la banlieue de Damas, les avions de combat israéliens ont ensuite survolé le palais présidentiel de Bachar el-Assad dans la capitale syrienne, selon un diplomate qui suit de près la crise syrienne. Comme ils l’avaient fait en 2007 lorsque l’aviation israélienne avait détruit un site nucléaire syrien dans le désert à l’est du pays.

 

La nuit du 27 au 28 avril, la cible visée aurait été un centre de commandement militaire en charge de la gestion des armes chimiques, et non pas un centre de stockage de ces armes. Pourquoi le régime syrien n’a-t-il rien dit sur ce premier raid ? Probablement pour ne pas apparaître dans la position de celui qui ne peut réagir à « une telle agression ». Mais à partir du moment où ces raids se sont ensuite multipliés, Damas a dû sortir de sa réserve, reconnaissant les frappes israéliennes, d'autant que celles-ci ont fait de nombreux tués parmi les soldats, le week-end dernier. Selon nos informations, les victimes seraient des membres de la garde républicaine, une unité d’élite.

 

Trois sites ont été visés entre jeudi soir et dimanche matin. L’un des raids a frappé le centre de recherches scientifiques à Jamraya, déjà visé fin janvier par une attaque israélienne. Deux autres objectifs militaires ont été bombardés, un important dépôt de munitions et une unité de la défense anti aérienne. L’état hébreu a voulu empêcher le transfert d’armes au Hezbollah libanais.

 

Georges Malbrunot