Blog du Crif/Hommage - Amos Oz : la plume et les colombes

02 January 2019 | 373 vue(s)
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Israël

Réflexion d’un professeur d’histoire-géographie sur l’abstention de la France au vote de la résolution adoptée par le comité du patrimoine mondial de l’Unesco niant tous liens entre les Juifs et les lieux saints de Jérusalem.

Vendredi 21 octobre j'étais l'invité témoin du journal de Radio J peu après le vote abérrant à l'Unesco d'une résolution sur Jérusalem

FOR JERUSALEM NO VOICE MUST MISS
FOR JERUSALEM NONE OF US CAN REMAIN SILENT

POUR JERUSALEM PAS UNE VOIX NE DOIT MANQUER
POUR JERUSALEM AUCUN D’ENTRE NOUS NE PEUT SE TAIRE
 

 

Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang.

Un ouvrage sympathique et émouvant à découvrir.

Une grande passion pour Israël et pour le peuple juif.

I was interviewed in English and French, on EJP , Tuesday, May 31, 2016.

J'ai été interviewé, en anglais et en français, sur EJP, mardi 31 mai 2016.

J'ai été interviewé par Marc-Olivier Fogiel et Eléanor Douet, sur RTL, lundi 30 mai 2016, à la suite de mon élection à la Présidence du Crif.

A l'occasion de l'assemblée générale du Crif réunie le 29 mai 2016, j'ai prononcé mon discours de candidature.

 
Lors d’une allocution devant le Conseil de sécurité, Rafael Ramirez, représentant du Venezuela auprès des Nations-Unies, a lancé… « Qu’est-ce qu’Israël a l’intention de faire avec les Palestiniens ? Vont-ils disparaître ? Est-ce qu’Israël cherche à imposer une Solution finale sur les Palestiniens ? » 
 

Décryptage.

 

A Noël, les journaux français qui ont imputé aux Israéliens les difficultés des chrétiens à Bethléem ont passé sous silence l'attaque du Patriarche latin de Jérusalem par des émeutiers palestiniens musulmans dans la ville natale de Jésus. Une différence de couverture lourde de sens dans la période de Noël chargée de symboles.

A Noël, les journaux français qui ont imputé aux Israéliens les difficultés des chrétiens à Bethléem ont passé sous silence l'attaque du Patriarche latin de Jérusalem par des émeutiers palestiniens musulmans dans la ville natale de Jésus. Une différence de couverture lourde de sens dans la période de Noël chargée de symboles.

D'abord on critique, puis on dénie et pour finir on adopte. Laissons le temps au temps.

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Opinion

À l’heure de la réconciliation Jérusalem-Ankara, retour sur l’histoire des Juifs de Turquie.

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Ce billet de blog a été rédigé et publié le 2 janvier 2019, quelques jours après la disparition d'Amos Oz.

Avant de commencer la rédaction de ce billet de blog, j'ai ouvert le dernier livre d'Amos Oz paru il y a quelques mois, Chers fanatiques. Une feuille pliée en deux glisse des premières pages du livre. J'y découvre les paroles de Shir laShalom. Quelqu'un m'avait remis cette feuille en novembre dernier, place Rabin à Tel Aviv, à l'occasion des commémorations de l'assassinat de l'ancien Premier ministre israélien. En quittant la place, je l'avais glissée dans ma lecture du moment.

Ce petit signe empreint de cynisme me fait sourire. Même en ayant Amos Oz entre les mains, la paix nous file entre les doigts. 

J'ai découvert Amos Oz en lisant Entre amis. Une fresque d'une poésie sans pareille de la vie au Kibboutz. Le lecteur se perd au milieu des histoires des kibboutzniks et de leurs états d'âme. L'écriture efficace d'Amos Oz ne laisse cependant rien au hasard et chaque mot a le poids qu'il entend peser. Entre amis est le témoin de la moiteur des jours de printemps et de la fraîcheur du crépuscule, du bruit du vent qui s'engouffre dans les maisons et des pluie storrentielles qui innondent les cultures, de la larme d'une femme qui s'eternise sur sa joue et du bruit des jouets des enfants. Evidemment, je ne pouvais que tomber sous le charme de la plume de ce conteur de l'Israël que j'aime.

Après avoir passé en revue la plupart des oeuvres romanesques de notre écrivain, je me suis intéressée à ses essais et publications de discours. J'ai dévoré Aidez-nous à divorcer : Israël Palestine, deux Etats maintenant en quelques heures, animée d'un sentiment de joie, celle de lire tout ce que je n'avais jamais réussi à formuler.

C'est un tort de distinguer l'Amos Oz écrivain de l'Amos Oz politique. D'abord parce que les écrivains ont toujours eu l'immense responsabilité politique du lanceur d'alertes, de celui qui écrit sur ce qui est à peine visible, de celui qui interroge sur ce dont on a pas conscience. Ensuite, parce qu'Amos Oz n'aurait certainement jamais écrit ce qu'il a écrit s'il navait pas eu les positions politiques que l'on lui connait et une ambition dévorante pour la paix.

Amos Oz était bien plus qu'un écrivain israélien. C'était un amoureux d'Israël, capable d'en dépeindre les contours les plus ambigus. Un amoureux tenace, qui n'a jamais cessé de croire en la beauté et la grandeur de son pays. Amos Oz était un sioniste comme on en fait plus, n'en déplaise à une certaine gauche qui se perd parfois dans des considérations politiques sans intérêt.

Amos Oz conclut la dernière phrase de son dernier livre par le mot "rêvé". Amos Oz était un rêveur. Et si le rêve n'est plus tellement encouragé pour ceux qui ont Israël quelque part dans le coeur, Amos Oz nous redonne, à chaque lecture de ses oeuvres, la force de rêver encore, comme des millions l'ont fait avant nous, et comme des millions continueront de le faire.

Pour découvrir ou redécouvrir Amos Oz :

La boîte noire, 1986

Une histoire d'amour et de ténèbres, 2002

Entre amis, 2012