Jean Pierre Allali

Jean-Pierre Allali

Lectures de Jean Pierre Allali - Tunis, Paris, ma mère, de Franklin Berrebi

10 April 2019 | 187 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Dimanche 11 septembre 2016, j'étais l'invité de l'émission "30 minutes pour convaincre".

Le racisme qui frappe la communauté asiatique est insupportable.
 

Vouloir profiter de l'actuelle polémique pour assimiler les arrêtés anti-burkini à la Saint-Barthélemy et à la Shoah, c'est tomber dans l'indigne et le nauséabond 

Le Times of Israel a repris ma critique de la comparaison musulmans de France - juifs pendant la Shoah.

Je fais suite aux propos de Jean Luc Melenchon travestissant l'Histoire de France.

Aux côtés de Bruno Valentin, prêtre du diocèse de Versailles et Ahmet Ogras, vice-président du CFCM sur le plateau de BFM TV, j'ai réaffirmé mon sentiment d'horreur face à cet acte barbare qui s'est passé ce matin.

 

Dans quel monde vivons-nous et de quelle inhumanité est faite le monde ?

Retour sur le déchaînement de haines antisémites qui s’est produit l’été 2014, en France.

Ce sont toutes les plumes que l'on veut briser...

Une compilation exhaustive, à ce jour, des articles et des interviews que j'ai données à la presse française et internationale.

I was interviewed in English and French, on EJP , Tuesday, May 31, 2016.

J'ai été interviewé, en anglais et en français, sur EJP, mardi 31 mai 2016.

Suite à mon élection à la Présidence du Crif, j'ai répondu aux questions de Paul Amar, sur tous les sujets de préoccupations des Juifs de France.

J'ai été interviewé par Marc-Olivier Fogiel et Eléanor Douet, sur RTL, lundi 30 mai 2016, à la suite de mon élection à la Présidence du Crif.

A l'occasion de l'assemblée générale du Crif réunie le 29 mai 2016, j'ai prononcé mon discours de candidature.

Pages

Tunis, Paris, ma mère, Récit de Franck Berrebi*

C’est l’histoire d’un jeune garçon juif de Tunisie, Benjamin Taïeb, qui, en 1955, à l’aube de l’indépendance du pays, est amené à quitter sa terre natale avec sa famille pour des cieux espérés plus cléments. « La fin de la présence française sonnait le glas de la  protection de la communauté juive. Elle ne pouvait que s’inquiéter de ces réjouissances et de ces démonstrations de liberté. Les Juifs de Tunisie allaient retrouver leur statut précédent, celui de citoyens de seconde zone, tolérés, mais sans réelle sécurité : il fallait partir ou redevenir « Dhimmi ».

Le 25 août 1955, donc, après avoir opté pour Paris plutôt que pour Jérusalem comme l’ont fait de nombreux coreligionnaires, la famille quitte le quartier de Sidi Mahrez, en ville arabe. Sur trois calèches noires ont été entassées les affaires de toute une vie. Direction le paquebot « Ville de Tunis » en partance pour Marseille. Seul Charlie, le frère de Benjamin est de ce grand voyage avec les parents, le père Maurice, marchand de chaussures au Souk et la maman, Deborah, originaire de Béja. Les autres Laurent et Suzanne, sont placés chez une grand-mère et les plus âgés, André, Lilly et Cécile, sont déjà mariés et indépendants.

Après une escale à Marseille où vivent des cousins, Finette et Victor, direction Paris et l’appartement de la tante Yvette, rue Briquet, du côté du Sacré Cœur. Benjamin va être inscrit au lycée Jacques Decour et Charlie à l’école communale de la rue Foyatier.

Et là, patatras. Le père, qui ne trouve pas de situation digne de lui, choisit de retourner à Tunis abandonnant lâchement sa famille. Il ne s’occupera même pas d’ailleurs, une fois revenu, de ses enfants demeurés sur place. L’oncle Gaston, comptable au Consistoire de Paris, ancien militaire, toujours bienveillant, va, au fil des mois, remplacer le père défaillant. Deborah ne parvient pas à obtenir le guet de son mari mais se met en ménage avec Gaston. De cette union naîtra bientôt le petit Stéphane.

Benjamin et sa famille parviennent à subsister, notamment grâce à l’aide sociale du CASIP. Les voici à l’Hôtel Turgot et, plus tard, dans une HLM de banlieue, à Asnières.

Pour parfaire ses connaissances en matière religieuse et en hébreu, Benjamin est inscrit au Merkaz de Montmartre. Il va pouvoir préparer sa bar-mitzvah. Une fête où l’on réunira moins de dix invités mais où l’heureux Benjamin qui fait son entrée dans la cour des hommes, reçoit l’inévitable stylo « en or » et la montre.

Les années d’écolier, les copains, les premières amours, les vacances, les petits boulots d’été, le cinéma, la musique, le théâtre, histoire d’une vie bien remplie d’adolescent.

Le récit des aventures de Benjamin apparaît comme fortement autobiographique. Il n’en est que plus attachant. À découvrir.

 

Jean-Pierre Allali

(*) Éditions L’Harmattan. Février 2019. Préface d’Henri Gougaud. 262 pages. 26 euros