Blog du Crif - "Retour à Birkenau" : Un témoignage qui en appelle aux sens

06 June 2019 | 65 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Né à Tunis en 1920, Albert Memmi, s’il a été considéré, à travers certains de ses romans, comme le chantre du judaïsme tunisien, demeure surtout, le théoricien du colonialisme

C’est l’histoire d’un mariage mixte raté. Un mariage entre une Juive et un Musulman, Julie et Sam. 

"Le terrorisme et l'antisémitisme ont marqué cette année passée"

Je me suis exprimé sur les enjeux de l'élection présidentielle pour la communauté juive française.

Stéphanie Dassa's picture
Hommage à Claude Hampel
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14 November 2016
Catégorie : France

« Il y eut un soir et il y eut un matin » Genèse1 : 5

Comme chaque année, l'association ASI/Keren Or que je préside, distribue des lunettes de vue en Israël aux plus démunis. Cette année l'opération s'est déroulée dans la ville de LOD.

En 2005, le fait religieux envahissait peu à peu et dans la confrontation, les cours de récréation. L’agitation religieuse commençait à provoquer des dégâts dont nous payons le prix lourd aujourd’hui.

FOR JERUSALEM NO VOICE MUST MISS
FOR JERUSALEM NONE OF US CAN REMAIN SILENT

POUR JERUSALEM PAS UNE VOIX NE DOIT MANQUER
POUR JERUSALEM AUCUN D’ENTRE NOUS NE PEUT SE TAIRE
 

 

Cette période de fêtes juives en France, rime aujourd'hui avec contrôles de sécurtié et détecteurs de métaux

Une stèle en mémoire des victimes de la Shoah qui n’ont pas de sépulture, "ni ici, ni ailleurs", a été inaugurée dans le cimetière parisien de Bagneux.
Une cérémonie solennelle - et sous haute sécurité - qui, à Bagneux, dix ans après la mort d’Ilan Halimi, séquestré et torturé dans la cité de la Pierre-Plate parce qu’il était juif, était d’autant plus symbolique.

Dimanche 11 septembre 2016, j'étais l'invité de l'émission "30 minutes pour convaincre".

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Opinion

Bienvenue sur le blog La Chronique (pas tès casher) de Raphaela ! Sur ce blog, Raphaela vous propose ses billets d'humeur sur tout ce qui l'entoure, l'émeut, la touche, la fait rire et la révolte. Et elle a des choses à vous dire...

Depuis plusieurs années, le cinéma international ne cesse de plébisciter les cinéastes iraniens. Asghar Farhadi en est l’exemple même. Cependant, certains réalisateurs n’ont pas la chance d’être autant ovationnés.

Pour leur cinéma engagé, frontal et dénonciateur du pouvoir politique et du régime iranien, grand nombre de réalisateurs iraniens ont été, pour les plus chanceux, contraint à l’exil, tandis que d’autres en détention, subissent le triste sort réservé aux prisonniers iraniens.

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Découvrez ma lecture du livre de Ginette Kolinka, "Retour à Birkenau".

Ginette Kolinka, une jeune fille juive française, est arrêtée en 1944 avec son père, son petit frère et son neveu. Tous sont déportés à Birkenau, mais elle seule en reviendra. Survivante de la Shoah, elle témoigne aujourd’hui dans toutes les classes de France.

Dans son livre, écrit avec Marion Ruggieri, Ginette Kolinka raconte son histoire de la même manière qu’elle témoigne dans ces classes.

À travers ses propres mots, des mots simples, ceux qu’elle utilise pour s’exprimer à l’oral, Ginette Kolinka nous apparaît. Elle est là, face à nous et raconte. Elle nous transporte à une autre époque, un peu lointaine, et pourtant toujours si présente dans son esprit. À tel point que ses souvenirs sont encore emprunts de sensations.

« Je vois, je sens » explique Ginette.

« Mais vous, qu’est-ce que vous voyez ? » demande-t-elle.

La même chose, ai-je envie de répondre… Car on ne lit pas vraiment. On l’entend nous raconter, on la voit nous montrer.

Ce témoignage fait appel à tous nos sens :

L’ouïe. Schnell ! Schnell ! entend-on raisonner. Auftstehen ! Tout au long de la lecture, la voix de Ginette est entrecoupée de cris. Schlag ! Schlag ! Sans arrêts, les cris des soldats allemands nous parviennent, d’autant plus réels qu’ils sont directement retranscrits dans leur langue d’origine.

L’odorat. L’odeur de l’urine, des excréments dans ces toilettes qui n’en sont pas. Je repense à cette puanteur et mon nez se plisse, rien qu’à l’imaginer. L’odeur de la saleté, de la terre. Et l’odeur de la fumée qui parvient jusqu’au bloc 27…

Le toucher. Lorsqu’on imagine ces centaines de corps qui s’entassent et se pressent à l'intérieur du wagon. Lorsque ces femmes redécouvrent leurs corps, rasés, nus, sales, abîmés, amaigris, malades, privés de chair… Et sous les coups. Ces coups incessants. Tout le temps. Tellement. Qu’ils finissent par ne plus les sentir.

Le goût. Voilà peut-être ce qui manque : le goût. La nourriture, insuffisante, n’a ni consistance ni saveur. Des petites écuelles de soupe et de café à se partager, du morceau pain qui doit durer quatre jours, ce qui marque, de façon plus significative encore, c’est l’absence de goût : la Faim ! Cette faim qui ronge, affaiblit et précipite à petit feu vers la mort.

La vue. Ce témoignage c’est tout d’abord celui du noir : dans le train, la nuit dans le camp, de la mort. Et symboliquement, du brouillard, des interrogations, de l’ignorance. Ne pas savoir, ne pas comprendre, ne pas penser, ni réfléchir sont autant de mécanismes de défense pour survivre. C’est l’instinct qui prend le dessus, comme lorsqu’elle prend le train (par hasard et par chance) en direction de Bergen-Belsen.

Désormais il n’y a plus rien à voir … ou presque.

Elle-même ne reconnaît plus grand-chose : « Birkenau, sur place, c’est un décor. Quelqu’un qui n’en connaît pas l’histoire peut ne rien voir. »

Alors, les derniers témoins disparaissant, plus que jamais elle continue de raconter, de transmettre, avec la détermination qui lui a autrefois sauvé la vie.

Ginette Kolinka est une passeuse de mémoire, « pour qu’on n’oublie jamais… »

Johana M.

 

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