Jean Pierre Allali

Membre du Bureau Exécutif du CRIF, Jean-Pierre Allali préside la Commission des Relations avec les Syndicats, les ONG et le Monde Associatif.

Lectures de Jean-Pierre Allali - Négritude et Judéité. Balades en noir et blanc, par Maurice Dorès

13 September 2022 | 123 vue(s)
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Israël

Réflexion d’un professeur d’histoire-géographie sur l’abstention de la France au vote de la résolution adoptée par le comité du patrimoine mondial de l’Unesco niant tous liens entre les Juifs et les lieux saints de Jérusalem.

Vendredi 21 octobre j'étais l'invité témoin du journal de Radio J peu après le vote abérrant à l'Unesco d'une résolution sur Jérusalem

FOR JERUSALEM NO VOICE MUST MISS
FOR JERUSALEM NONE OF US CAN REMAIN SILENT

POUR JERUSALEM PAS UNE VOIX NE DOIT MANQUER
POUR JERUSALEM AUCUN D’ENTRE NOUS NE PEUT SE TAIRE
 

 

Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang.

Un ouvrage sympathique et émouvant à découvrir.

Une grande passion pour Israël et pour le peuple juif.

I was interviewed in English and French, on EJP , Tuesday, May 31, 2016.

J'ai été interviewé, en anglais et en français, sur EJP, mardi 31 mai 2016.

J'ai été interviewé par Marc-Olivier Fogiel et Eléanor Douet, sur RTL, lundi 30 mai 2016, à la suite de mon élection à la Présidence du Crif.

A l'occasion de l'assemblée générale du Crif réunie le 29 mai 2016, j'ai prononcé mon discours de candidature.

 
Lors d’une allocution devant le Conseil de sécurité, Rafael Ramirez, représentant du Venezuela auprès des Nations-Unies, a lancé… « Qu’est-ce qu’Israël a l’intention de faire avec les Palestiniens ? Vont-ils disparaître ? Est-ce qu’Israël cherche à imposer une Solution finale sur les Palestiniens ? » 
 

Décryptage.

 

A Noël, les journaux français qui ont imputé aux Israéliens les difficultés des chrétiens à Bethléem ont passé sous silence l'attaque du Patriarche latin de Jérusalem par des émeutiers palestiniens musulmans dans la ville natale de Jésus. Une différence de couverture lourde de sens dans la période de Noël chargée de symboles.

A Noël, les journaux français qui ont imputé aux Israéliens les difficultés des chrétiens à Bethléem ont passé sous silence l'attaque du Patriarche latin de Jérusalem par des émeutiers palestiniens musulmans dans la ville natale de Jésus. Une différence de couverture lourde de sens dans la période de Noël chargée de symboles.

D'abord on critique, puis on dénie et pour finir on adopte. Laissons le temps au temps.

Pages

Opinion

À l’heure de la réconciliation Jérusalem-Ankara, retour sur l’histoire des Juifs de Turquie.

Pages

Négritude et Judéité. Balades en noir et blanc, par Maurice Dorès (*)

 

Maurice Dorès, c’est l’immense auteur qui, dans le sillage de Jacques Faïtlovitch, nous fit découvrir, en 1992, avec « La beauté de Cham, mondes juifs, mondes noirs » (Balland), la richesse et la diversité du judaïsme longtemps méconnu de populations africaines et noires en général.

Étonnant Dorès avec ses multiples facettes : médecin psychiatre, ethnologue, ancien directeur de recherches à l’université Paris VIII et cinéaste auquel on doit, notamment « Black Israël » (2003) et « Jacques Faïtlovitch et les tribus perdues » (2012).

Maurice Dorès a véritablement sillonné la planète, de Dakar à Jérusalem en passant par les Antilles, les États-Unis et bien d’autres contrées.

Ce n’est que récemment, dans les années soixante-dix, que le monde a découvert l’existence de Juifs noirs en Éthiopie, les Falashas ou Beta Israël. Pourtant, bien avant, en 1904, Jacques Faïtlovitch, un Juif natif de Lodz en Pologne, poussé par son professeur, Joseph Halévy, avait fait le voyage africain et découvert, dans la région du Gondar, ces « Noirs qui se disent Juifs » et qui, de nos jours, ont pratiquement tous, choisi de rejoindre la Terre promise, Israël. C’est là, désormais, qu’ils célèbrent en grande pompe et en fanfare leur fête principale, le « Sigd ».

Comme le dit Dorès, digne héritier de Faïtlovitch, « Les Juifs et les Noirs se connaissent depuis longtemps. La terre n’est pas si grande qu’ils n’aient pu se rencontrer depuis les temps les plus reculés. L’Afrique n’est pas loin de la Judée. Les Ethiopiens sont très présents dans les textes anciens de la tradition juive ». « Kouch », l’Éthiopie, apparaît souvent dans les textes sacrés. Sans oublier Ibn Ezra selon lequel la Sulamite est belle comme une Éthiopienne et Tsipporah, la femme « noire » de Moïse.

Par-delà les Falashas et les Falashmuras , Falashas convertis au christianisme mais qui sont revenus à la foi de leurs ancêtres et vivent désormais eux-aussi, en Israël, Maurice Dorès nous parle des travailleurs immigrés africains qui vivent difficilement en Israël, notamment dans le sud de Tel Aviv. Des Soudanais et des Érythréens, des Ghanéens et des Nigérians, des Kenyans, des Congolais et des Ivoiriens.

Et voici aussi les Hébreux noirs de Ben Ami Carter, les familles afro-palestiniennes de Jérusalem, les Bédouins noirs, les Juifs du Cap Vert, les Afro-brésiliens, les Juifs du Nigéria et ceux du Ghana, les Abayudayas de l’Ouganda, les Lembas d’Afrique du Sud, les Juifs du Congo, les Ibos et bien d’autres.

Un chapitre très intéressant est consacré aux Juifs noirs de France désormais regroupés en associations.

Des portraits savoureux de personnages truculents nous sont proposés au fil des pages de ce remarquable ouvrage. Nathan Gamzédé, petit-fils d’un roi du Zimbabwe et fils d’ambassadeur, qui a choisi d’être un Juif haredi, strictement observant et qui vit à Safed. Yonah Zlanga, Centrafricain qui a abandonné sa langue natale, le sango pour l’hébreu et qui est désormais israélien et juif. Haï Ben Daniel, venu du Nigéria et désormais harédi lui aussi avec sa redingote et son chapeau noir…

Un beau livre pleins d’enseignements à découvrir sans tarder.

 

Jean-Pierre Allali

(*) Éditions Les Indes Savantes. Janvier 2021. 178 pages. 20 €.