#BlogDuCrif #Théâtre - Menahem Mendl, le rêveur : le texte de Sholem Aleichem à redécouvrir au Théâtre de la Huchette

02 Février 2018 | 268 vue(s)
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France

Vendredi 9 août 2024, s'est tenue la cérémonie en hommage aux victimes de l'attentat terroriste de la rue des Rosiers, organisée par le Crif en collaboration avec la Mairie de Paris. La cérémonie s'est tenue devant l'ancien restaurant Jo Goldenberg, au 7 rue des Rosiers. À cette occasion, le Président du Crif a prononcé un discours fort et engagé dans la lutte contre l'antisémitisme sous toutes ses formes, en dénonçant notamment celle qui se cache derrière la détestation de l'Etat d'Israël.

Mardi 16 juillet 2024, s'est tenue la cérémonie nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites et d'hommage aux Justes de France, commémorant la rafle du Vél d'Hiv organisée par le Crif en collaboration avec le Ministère des Armées. Cette année, à l'approche des Jeux Olympiques, la cérémonie s'est tenue au Mémorial de la Shoah. À cette occasion, le Président du Crif a prononcé un discours fort et engagé, dans un contexte national et international difficile.

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Depuis quelques semaines, le texte épistolaire de Sholem Aleichem a investi la petite – mais non moins prestigieuse – scène du Théâtre de la Huchette, à Paris.

En ce moment au Théâtre de la Huchette, niché dans la rue piétonne du même nom, à Paris, il ne se joue pas que La Leçon et La Cantatrice Chauve, deux pièces de Ionesco jouées depuis près de 60 ans sur ces mêmes planches. Les spectateurs ont également le plaisir de redécouvrir l’œuvre de Sholem Aleichem, auteur yiddish de la fin du 19ème siècle.

Menahem Mendl est en vadrouille. Parti depuis plusieurs mois du domicile familial, où il a laissé femme et enfants, il est en quête de fortune, et surtout d’aventures. A chaque nouvelle découverte professionnelle, rencontre ou lieu de vie, il écrit à son épouse, Scheiné Scheindl. Le texte est ainsi composé de l’échange épistolaire entre les deux personnages, qui s’illustrent comme deux complices amoureux d’une histoire de jeunesse.

Pourtant, la jeunesse est passée et Scheiné Scheindl s’impatiente du retour de son mari. L’amour et l’amitié sincères qui entretiennent le couple ne semblent plus être suffisants pour l’épouse.

Toute l’autodérision et la subtilité des très bons textes yiddish sont au rendez-vous. Le public se délecte des phrases pleines d’ironie et de bon sens de Scheiné Scheindl et des considérations embrouillées et pleines de naïveté de Menahem Mendl.

Notre juif errant – car c’est bien ce qu’il est – visite chaque coin de la scène, investi l’espace et fait l’effet d’un grand coup de vent qui balaie les idées trop terre à terre.

Hélène Cohen, qui a adapté le texte et l'a mis en scène, a choisi d’utiliser l’espace théâtral dans son ensemble, laissant les acteurs sortir du champ même de la scène pour investir celui du public.

« A ma chère, vertueuse et sage épouse »… Les mots de Pauline Vaubaillon, très juste interprète de Scheiné Scheindl, la patiente épouse de Menham Mendl, rythment la pièce et marquent à chaque fois le début d’un nouveau récit de vie de notre héros.

Les lettres de Menahem Mendl s’enchaînent et ne se ressemblent pas, laissant à Florent Favier la tâche délicate de rendre compte des subtilités qui composent le personnage. Mission accomplie pour le comédien.

L’intensité du texte et des récits de Menahem Mendl vont crecsendo et le spectateur n’a aucun mal à se laisser porter par les pérégrinations du héros qui livre un véritable récit d’aventurier, un récit de rêveur.

Auteur : Sholem Aleichem 
Acteurs : Pauline Vaubaillon, Florent Favier
Metteur en scène : Hélène Cohen

Tous les lundis, à 20h, au Théâtre de la Huchette du 22 janvier au 19 février, et le lundi 26 février à 19h

Informations et réservations : ICI