Gil Taïeb

Vice Président du Crif

#BlogDuCrif - Une vérité qu’il faut rappeler

11 Décembre 2017 | 430 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Vendredi 9 août 2024, s'est tenue la cérémonie en hommage aux victimes de l'attentat terroriste de la rue des Rosiers, organisée par le Crif en collaboration avec la Mairie de Paris. La cérémonie s'est tenue devant l'ancien restaurant Jo Goldenberg, au 7 rue des Rosiers. À cette occasion, le Président du Crif a prononcé un discours fort et engagé dans la lutte contre l'antisémitisme sous toutes ses formes, en dénonçant notamment celle qui se cache derrière la détestation de l'Etat d'Israël.

Mardi 16 juillet 2024, s'est tenue la cérémonie nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites et d'hommage aux Justes de France, commémorant la rafle du Vél d'Hiv organisée par le Crif en collaboration avec le Ministère des Armées. Cette année, à l'approche des Jeux Olympiques, la cérémonie s'est tenue au Mémorial de la Shoah. À cette occasion, le Président du Crif a prononcé un discours fort et engagé, dans un contexte national et international difficile.

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Par Gil Taieb

Depuis quelques jours, j’interroge mes amis, mes parents, mes grands-parents.  Je m’imagine interrogeant mes ancêtres : Avez-vous souvenir qu’à un moment Jérusalem n’ait plus fait partie de nos prières ?

Ma question les étonne et certains me regardent même inquiets  !

Ils me répondent tous qu’aussi loin que remontent leurs souvenirs, Jérusalem a toujours brillé dans leurs cœurs et rythmé leurs prières. Qu’ils ont toujours porté Jérusalem au sommet de toutes leurs joies. Bien des siècles avant la renaissance d’Israël, de générations en générations, tous l’ont rêvé, évoqué dans toutes leurs discussions et prié dans sa direction . Tous ont connu la douleur d’en avoir été expulsés 

Mes ancêtres abasourdis par ma question me répondent : « tous les juifs répètent chaque année lors du Seder de Pessah « l’an prochain à Jérusalem » » 

La famille de Montaigne, de Léon Blum, celle d’Einstein, celle de Kissinger, celle de Dreyfus, celle d’Eiffel, celle de Offenbach, celle de Freud, de Stéphane Zweig et de Vladimir Jankelevitch, celle de Barbara, de Simone Veil et de Hannah Arendt, celle de Primo Levi et d’Elie Wiesel, comme celle de millions de Juifs depuis 3000 ans ont prié vers la Capitale du Royaume de David, vers le Temple de Jérusalem.

Alors pourquoi cette question ?

Tout simplement parce que depuis la déclaration de Trump tout le monde est en ébullition !

Pourtant quoi de plus évident ?

Qui sont donc ces gens pour lesquels Jérusalem n’est pas juive ? 

Dois-je leur demander si j’existe ? Dois-je leur demander l’autorisation d’exister, de vivre et de respirer ?

Dois-je donner mon avis sur les capitales de chaque pays et les remettre en question ?

Alors pourquoi Israël et Jérusalem ?

Après m’être torturé l’esprit, après avoir écouté et lu tout ce qui se disait et s’écrivait sur ma Jérusalem, j’ai pris mon parti : leur avis m’importe peu, leur autorisation je m’en passe et je n’ai de leçons à recevoir de personne 

Je vais les laisser s’agiter et gesticuler. Je vais même faire semblant de comprendre leurs tergiversations politiques ! Leur monde est malade et ils ont perdu leurs racines.

Ils ne savent plus qui ils sont, d’où ils viennent et sont inquiets quant à leur avenir. Ils assistent impuissants à la réécriture de l’Histoire et à la négation de leur passé. 

J’ai de la compassion pour eux. Et comme j’ai de la Mémoire et que depuis 3000 ans je suis resté fidèle à mes racines, je vais essayer de les réveiller ! Mais, en me préservant car l’Histoire m’a montré, que ma Vie et celle de mes enfants ne dépendent que de moi. Comme le disait David Ben Gourion « ce qui est important ce n’est pas ce que pensent les Nations mais ce que font les Juifs ».

Je vais donc perpétuer ma tradition et prier vers Jérusalem !

A la différence de ceux qui la rêvaient et pleuraient en pensant à elle, moi je vais la défendre afin que je n’en sois plus jamais dépossédé et éloigné.

Jerusalem est la Capitale du peuple Juif, n’en déplaise aux diplomates et surtout aux dictateurs aux mains souillées de sang qui veulent me donner des leçons.

Je vais même, pour les plus honnêtes d’entres eux, les inviter à venir déambuler dans les rues de cette merveilleuse ville ouverte à tous et dans laquelle cohabitent toutes les fois depuis 1967. Peut être comprendront-ils que Jérusalem est belle car elle a retrouvé ses enfants.