Les vidéos de la mort, par Marc Knobel

21 Juillet 2016 | 2 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Au théâtre de l'Atelier, Le livre de ma mère réveille les souvenirs et sublime la relation la plus sincère qui est donnée à l'homme de connaître.

Vendredi 23 février, j'ai rencontré Tomasz Młynarski, Ambassadeur de Pologne en France.

Jean-Pierre Allali partage avec vous ses appréciations littéraires au fil de ses lectures. Aujourd'hui, il nous parle du livre de Dina Porat, Le Juif qui savait Wilno-Jérusalem : la figure légendaire d’Abba Kovner, 1918-1987.

La première djihadiste française capturée à Mossoul par les forces irakiennes en juillet 2017, Mélina Boughedir, a été condamnée, lundi 19 février, à sept mois de prison pour l’entrée illégale en Irak. La cour pénale de Bagdad a ordonné la remise en liberté et l’expulsion en France de la jeune femme de 27 ans, sa peine étant couverte par sa détention préventive, rapporte Le Monde du 19 février. Qui sont ces femmes désintégrées, déstructurées et aveuglées par la propagande développée par les djihadistes et qui ont été des proies faciles. C'est ainsi qu'elles se sont déshumanisées et ont participé à cette orgie barbare et moyenâgeuse qu’est le djihadisme.

En tant que lecteur de la newsletter du Crif, bénéficiez d'un tarif préférentiel ! La place à 15 euros au lieu de 20 euros. Réservations par téléphone : 01 43 27 88 61 avec le code CRIF           

Le 4 février 2018, le Crif et les Amis du Crif ont organisé un voyage de mémoire dans les camps d’Auschwitz-Birkenau. Près de 200 personnes ont participé à cette journée exceptionnelle, qui a marqué les mémoires de chacun. Une délégation d’élus et de personnalités publiques m'a également accompagné. Nous avons aussi eu l'honneur d'être accompagnés par Ginette Kolinka, réscapée d'Auschwitz.

En fin de journée, nous avons tenu une courte cérémonie d'hommages ponctuée de plusieurs discours et de prières animées par le Rabbin Moché Lewin. En conclusion de cette intense journée, le Shofar a resonné au milieu du silence etourdissant de l'immense complexe de Birkenau.

Depuis quelques semaines, le texte épistolaire de Sholem Aleichem a investi la petite – mais non moins prestigieuse – scène du Théâtre de la Huchette, à Paris.

Hier, je me suis exprimé sur la récente vague d'antisémitisme qui secoue la France. J'ai demandé à l'ensemble de la communauté nationale de faire front contre la haine antisémite. J'ai également rappelé l'importance pour la justice française d'appliquer des peines suffisamment lourdes pour être dissuasives.

De ce 9 janvier 2015, nous voulons retenir une autre image, cette belle image. Celle de Lassana Bathily.

Pages

Dans quel monde vivons-nous et de quelle inhumanité est faite le monde ?

Par Marc Knobel, Chercheur et Directeur des Etudes au Crif
 
Par hasard, cherchant une récente vidéo de revendication d’attentats, je suis tombé sur cette vidéo. Elle dure 47 secondes. 
 
Je choisis délibérément de vous raconter ce que, par ailleurs, je veux, je souhaite dénoncer. J’en ai parfaitement conscience. Mais, si je veux dénoncer ce que j’ai vu et qui me déplaît, je n’ai (je crois) aucun autre choix. Il faut que j’en parle, parce que je ne peux dénoncer que ce que j’ai vu, en explicitant ce que j’ai vu. 
 
Aurai-je dû choisir de me taire ?
 
Récit :
 
Des personnes se trouvent devant un podium. On entend de la musique, on voit la lumière des néons qui scintillent. Nous sommes à Nice, il fait beau, il fait chaud, c’est la fête. Car, rappelons-le, nous sommes un 14 juillet. Quelqu’un filme la scène. Je ne sais qui. Lorsque subitement, son attention semble être attirée au loin, par des bruits, probablement de moteur, peut-être des hurlements.
 
La personne se tourne.
 
La caméra se déplace.
 
Et, nous voyons d’un coup un énorme camion blanc surgir à une vitesse folle, se ruant de face, laminant de face, écrasant de face sur son passage des gens qui marchaient tranquillement le long de la promenade, qui se promenaient ou qui stationnaient là. 
 
De face, nous voyons les gens qui, en une fraction de seconde, hurlent à la mort. Les corps sont décomposés, étalés sur le sol et broyés. Et de partout, les hurlements, les hurlements, vous-dis-je et les gens qui fuient désespérément.
 
Cette vidéo est déposée sur YouTube.
 
Je n’ai plus de mot pour dire ce que je ressens. Je ne comprends pas que cette vidéo ait été déposée sur YouTube. 
 
Je n’ai que les yeux pour pleurer et cette sourde interrogation, remplie de colère : dans quel monde vivons-nous et de quelle inhumanité est fait le monde ?