Gil Taïeb

Vice Président du Crif

Blog du Crif - Commémoration à la mémoire de Samuel Paty

19 Octobre 2022 | 68 vue(s)
Catégorie(s) :
Actualité
Est-il pertinent de mettre en parallèle “antisémitisme” et “islamophobie”?
Non, cinq fois non:  Ni sémantiquement , ni historiquement,  ni sociologiquement, ni politiquement et encore moins juridiquement, ces deux termes et les deux concepts qu’ils sous-tendent, ne sont de même nature. Il serait non seulement faux, mais aussi dangereux pour tous, de les mettre en regard sur un même plan.

L'antisémitisme : les causes d'un Mal qui s'aggrave.

Ce dernier détaille ici les multiples racines de l’antisémitisme, qui a explosé en France à partir de l’année 2000 et la première « intifada ». Et qui s’est fortement aggravé tout au long de l’année dernière. Marc Knobel évoque notamment l’origine idéologique – soulignée et étudiée par le philosophe et chercheur Pierre-André Tagguief – d’un antisémitisme qui découle d’un antisionisme extrême, lui-même alimenté depuis longtemps par les tenants de l’islamisme radical. Extrême gauche et extrême droite française en passant par « Dieudonné and Co » sont aussi, historiquement et actuellement, parmi les premiers diffuseurs de la haine antisémite en France. Description et analyse en huit points.

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Opinion

A l'occasion de l'assemblée générale du Crif réunie le 29 mai 2016, j'ai prononcé mon discours de candidature.

Depuis des années, l’historien Marc Knobel a de salutaires obsessions et une puissante détermination. L’une de ses salutaires obsessions, sur laquelle il a beaucoup travaillé et mené de profondes recherches, est cette diffusion sans frontières, sans retenues et sans toujours grandes oppositions, des haines multi-formes qui s’entretiennent.

Pour comprendre cet accord entre l’Iran et les grandes puissances sous la direction stratégique des USA, il faut essayer de comprendre la nouvelle politique internationale de l’administration américaine

Eté 2014. Pendant 1 mois et 18 jours, Israël a vécu au rythme des alertes et d’une guerre qui ne dit pas son nom. Un an plus tard. Juillet 2015 : Que reste-t-il de ces jours d’angoisse ?

Le 23 juin dernier, l’Union des étudiants juifs de France a célébré son 70e anniversaire à l’Hôtel de Ville de Paris. Magie des réseaux sociaux, j’ai vécu à distance cette soirée avec enthousiasme et frustration. L’occasion pour moi de replonger dans mes années Uejf.

Comme chaque été, de nombreux juifs ont décidé de quitter la France pour s’installer en Israël. On parle de 8000 à 10 000 pour l’ensemble de l’année 2015. J’ai moi-même fait ce choix en 2013  et pourtant j’ai, plus que jamais, envie de parler de ceux qui restent. 

Dov Maimon rejoint les auteurs du Blog du Crif !

Ce dernier détaille ici les multiples racines de l’antisémitisme, qui a explosé en France à partir de l’année 2000 et la première « intifada ». Et qui s’est fortement aggravé tout au long de l’année dernière. Marc Knobel évoque notamment l’origine idéologique – soulignée et étudiée par le philosophe et chercheur Pierre-André Tagguief – d’un antisémitisme qui découle d’un antisionisme extrême, lui-même alimenté depuis longtemps par les tenants de l’islamisme radical. Extrême gauche et extrême droite française en passant par « Dieudonné and Co » sont aussi, historiquement et actuellement, parmi les premiers diffuseurs de la haine antisémite en France. Description et analyse en huit points.

Partout en France, des crayons, des stylos et des feutres ont été brandis, les seules armes du courage et de la liberté contre d'autres armes qui tuent, qui souillent, qui meurtrissent à tout jamais.

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Commémoration dans le Jardin Samuel Paty, ce 16 octobre 2022

 

Il y a deux ans, le professeur Samuel Paty était poignardé et décapité en pleine rue de Conflans-Sainte-Honorine par un terroriste islamique d’à peine 18 ans. Ce criminel qui, après avoir assassiné le jeune enseignant, a été neutralisé alors qu’il se précipitait vers deux policiers au cri d’Alah Akbar.

Il y a deux ans, le nom de Samuel Paty s’est ajouté à la liste déjà longue des victimes du terrorisme Islamique. Son « crime » aux yeux de ce terroriste ? Avoir osé montrer les caricatures de Mahomet lors d’un cours sur la Tolérance et la Liberté d’expression.

Après Charlie Hebdo, le Bataclan, l’HyperCacher et d’autres attaques terroristes islamiques, cette idéologie mortifère poursuit son invasion tentaculaire. Ce totalitarisme s’attaquant à toutes nos valeurs, voulant nous interdire de penser, de caricaturer, de blasphémer, de critiquer, d’enseigner, tout simplement de Vivre avec nos différences et nos spécificités.

Comme après chaque attaque terroriste islamique, l’émotion fut grande mais ça et là, des individus envoûtés par la haine, ont refusé de désigner et de condamner l’idéologie qui arme les criminels.

Certains se sont essayés à des explications voire même trouvé des excuses à ces crimes.

Depuis deux ans, la peur s’est installée et une autocensure s’est imposée. La critique de l’islam dévoyé est à peine abordée. Les déclarations comme les simples critiques sont évitées par crainte de représailles. L’ombre des criminels plane. Le souvenir de l’assassinat de Samuel Paty bloque même les plus courageux.

La peur rôde !

Des enseignants, aujourd’hui encore, sont menacés de mort.

Des enseignants qui, lorsqu’ils osent parler, témoignent du silence de leur hiérarchie.

Des enseignants pour lesquels la seule issue est de s’exiler ou de vivre sous protection policière.

Deux ans après la décapitation de Samuel Paty, l’indignation se fait de plus en plus discrète. Deux ans seulement après ce drame, où en est la lutte contre l’islamisme ? Où en est la défense de notre République qui se doit de protéger tous ses enfants en leur assurant la liberté de pensée tout en garantissant à chacun le droit de croire et de ne pas croire ?

Où en est notre laïcité qui est aujourd’hui bafouée à des fins électorales ?

En mémoire de Samuel Paty, nous avons le devoir d’agir avec force contre ceux qui diffusent le venin islamiste. Nous n’honorerons sa mémoire qu’en luttant, tous ensemble, contre tous les extrémismes, les totalitarismes et en remettant au centre de notre combat celui pour la République et son triptyque Liberté, Égalité et Fraternité.

 

Gil Taïeb