Yonathan Arfi

Président du Crif, un militant juif et citoyen

Discours du président du Crif à l’occasion du dernier rassemblement des Mères de l’Espoir

20 Octobre 2025 | 317 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Par un enchaînement de hasards, notre bloggueuse Sophie, plus habituée aux sujets de cyber-sécurité et de contre-terrorisme, s'est retrouvée les mains dans la pâte (à pizza). Et ça lui a donné quelques idées plutôt gourmandes... Elle les partage avec vous cet été à travers ces chroniques culinaires ! 

Par Nicolas Bedos

Par un enchaînement de hasards, notre bloggueuse Sophie, plus habituée aux sujets de cyber-sécurité et de contre-terrorisme, s'est retrouvée les mains dans la pâte (à pizza). Et ça lui a donné quelques idées plutôt gourmandes... Elle les partage avec vous cet été à travers ces chroniques culinaires !

 

Par un enchaînement de hasards, notre bloggueuse Sophie, plus habituée aux sujets de cyber-sécurité et de contre-terrorisme, s'est retrouvée les mains dans la pâte (à pizza). Et ça lui a donné quelques idées plutôt gourmandes... Elle les partage avec vous cet été à travers ces chroniques culinaires ! 

Il y a 80 ans, le 7 juin 1942, la législation instaurant l'étoile jaune était mise en place. À cette occasion, découvrez 4 articles sur la façon dont Serge Gainsbourg, Jean Ferrat, Sacha Distel et Marcel Gotlib ont vécu le port de l'étoile jaune.

Ces articles sont proposés par Bruno Halioua, et issus de son livre «Leur Seconde Guerre Mondiale», (édition Buchet Chastel - 2020). Dans ce livre, il s'intéresse à la façon dont certaines personnes célèbres ont vécu les événements marquants de la Seconde Guerre Mondiale.

Pages

Actualité

Pages

Israël

Par Chloé Blum

Dans la Vieille Ville de Jérusalem, dissimulé au milieu des pierres millénaires, se cache un trésor tout israélien : une exposition en réalité augmentée pour retourner dans le passé et découvrir le second Temple comme on ne l'a jamais vu. Ajustez vos masques, embarquement immédiat !

Il y a 70 ans, le 29 novembre 1947, était voté par l’ONU à New York, le plan de partage de la Palestine mandataire. Cette résolution numéro 181 prévoyait la création de trois entités : un État juif, un État arabe et Jérusalem placé sous contrôle international.

Alors que le Fatah et le Hamas tentent une énième poignée de main historique, la diplomatie israélienne y répond par un silence qui mérite une attention particulière.

 

 

"Le terrorisme et l'antisémitisme ont marqué cette année passée"

Pour #Jerusalem partagez & faites entendre l’Histoire !

Itinéraire de Paris à Jérusalem est un récit de voyage de François-René de Chateaubriand publié en 1811. Il relate un voyage effectué de juillet 1806 à juin 1807.
Il est divisé en sept parties : la 5eme est  consacrée à Jérusalem

Réflexion d’un professeur d’histoire-géographie sur l’abstention de la France au vote de la résolution adoptée par le comité du patrimoine mondial de l’Unesco niant tous liens entre les Juifs et les lieux saints de Jérusalem.

Comme chaque année, l'association ASI/Keren Or que je préside, distribue des lunettes de vue en Israël aux plus démunis. Cette année l'opération s'est déroulée dans la ville de LOD.

Vendredi 21 octobre j'étais l'invité témoin du journal de Radio J peu après le vote abérrant à l'Unesco d'une résolution sur Jérusalem

FOR JERUSALEM NO VOICE MUST MISS
FOR JERUSALEM NONE OF US CAN REMAIN SILENT

POUR JERUSALEM PAS UNE VOIX NE DOIT MANQUER
POUR JERUSALEM AUCUN D’ENTRE NOUS NE PEUT SE TAIRE
 

 

Pages

Crédits photo : ©Leah Marciano

 

Alors que depuis plus de deux ans, les Mères de l’Espoir se rassemblent chaque vendredi pour appeler à la libération des otages, un dernier rassemblement a eu lieu vendredi 17 octobre 2025 pour saluer la libération des otages, rendre hommage aux victimes du 7 octobre 2023 et soutenir les familles qui attendent encore le retour de leurs proches décédés afin de pouvoir entamer leur deuil. À cette occasion, le président du Crif a prononcé un discours.

Crédits photo : ©Leah Marciano

 

Mesdames et Messieurs,

Chers amis,

 

Il y a les promesses que l’on tient et celles que l’on oublie. Depuis deux ans, vous tous, avez tenu votre promesse ! Depuis deux ans, nous avons transformé, avec nos mots et à notre manière, la place du Trocadéro en petite place des otages.

100 fois, nous nous sommes réunis ici pour appeler à la libération des otages. 100 fois, nous avons bravé le froid, le vent, le soleil ou la pluie pour crier notre solidarité à ceux que la marche du monde voulait oublier. 100 fois, nous avons espéré que cela serait la dernière. Mais 100 fois, nous nous sommes retrouvés, avec ténacité et abnégation. Comme si lâcher la mobilisation ici, c’était les condamner là-bas. Comme si abandonner ici, c’était faire gagner le Hamas là-bas.

Aujourd’hui notre émotion est empreinte de soulagement et de gravité. Car oui, nous célébrons la libération des otages, rendus lundi à leurs familles et à leur liberté. Nous partageons la joie de leurs proches, la liesse de tout un peuple qui, depuis le 7-Octobre, retenait son souffle.

Mais cette joie ne saurait être complète. Dix-neuf familles attendent toujours les dépouilles de leurs proches. J’invite chacun à prendre la mesure de la détresse de cette attente : refuser à ces victimes la dignité d’être rendues à leurs familles, c’est les assassiner une seconde fois.

À ces familles, à ces parents dont le cœur ne connaît ni repos ni trêve, nous exprimons notre infinie solidarité. Et si nous ne serons plus ici tous les vendredis midi, nous continuerons à leur dire, autrement mais avec la même force, avec la même détermination, que leur combat est notre combat.

La fin de la guerre ne marque pas la fin du deuil. Pour beaucoup de familles, elle en marque au contraire, le début. Nous ne pourrons jamais effacer les blessures du 7-Octobre. Mais nous pouvons, et nous devons, faire vivre la mémoire de ceux qui sont tombés.

Nous n’oublierons jamais la responsabilité du Hamas, d’avoir précipité il y a deux ans la région dans la guerre, en sacrifiant tant et tant de civils, israéliens comme palestiniens. Nous n’oublierons jamais, la responsabilité en France, des petits télégraphistes du Hamas, sur les réseaux sociaux comme à l’Assemblée nationale, qui ont commencé en disant que le Hamas était une organisation de résistance et qui termine en disant qu’il ne doit pas être vraiment désarmé.

 

***

 

Chers amis, aujourd’hui, comme hier, comme toujours, le peuple juif se tient debout. Mais il sait, hélas, que l’antisémitisme persiste, ici même, sur notre sol, dans nos écoles, dans nos rues, sur les réseaux.

Il se nourrit des mensonges, des complaisances, des silences. Il se cache derrière des mots nouveaux, mais il n’a pas changé de visage. Face à cela, notre responsabilité est claire : ne jamais céder à la peur, ne jamais renoncer à nos valeurs, ne jamais laisser douter de la vérité.

Aujourd’hui, nous faisons ici une nouvelle promesse : celle de continuer le combat contre la haine des Juifs. Que l’antisémitisme soit antisioniste, complotiste, islamiste ou je ne sais de quelle catégorie, il nous trouvera toujours sur son chemin.

Le 7-Octobre a ouvert dans les cœurs et les consciences de tous les Juifs et chez tous ceux attachés à la démocratie une faille intime. Un sentiment de vulnérabilité que l’on pensait réserver aux épisodes du passé. Mais le 7-Octobre a aussi allumé une flamme d’engagement qui a résisté à toutes les épreuves : merci du fond du cœur à chacun de vous, merci aux institutions, aux associations, aux collectifs qui n’ont jamais rompu cette chaîne.

Merci aussi à tous les compagnons de route des Français juifs qui sont venus dire chaque semaine la communauté de destin qui unit au fond, Juifs et non Juifs, dès que les valeurs d’humanité sont en jeu.

 

***

 

Aujourd’hui, nous pensons aux otages libérés et à ceux qui sont tombés. Nous pensons à Israël meurtri, mais debout. Et nous pensons à la France, qui ne sera fidèle à elle-même que si elle sait protéger tous ses enfants, sans distinction, et combattre sans lâcheté le poison de la haine.

Que cette cérémonie soit, une fois de plus, un moment de recueillement, de courage et d’espérance.

Être juif, c’est être fidèle à une promesse : celle de continuer à choisir la vie.

Parce que la vie, toujours, finit par l’emporter.

Am Israël Hai – Longue vie à Israël et au peuple juif.

Longue vie aux Juifs dans la République.

 

Yonathan Arfi, président du Crif