Yonathan Arfi

Président du Crif, un militant juif et citoyen

Discours du président du Crif à l’occasion du dernier rassemblement des Mères de l’Espoir

20 Octobre 2025 | 316 vue(s)
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France

Un entretien entre Marc Knobel et Michaël de Saint Cheron, philosophe des religions.

Marc Knobel livre une analyse de l'opinion publique à l'égard de l'antisémitisme et d'autres sujets (avant et après les attentats de Janvier 2015).

Franck Guillory, journaliste, auteur et réalisateur de documentaires s'est rendu à Auswithz en Avril dernier, il nous raconte son expérience et ses souvenirs dans un article publié sur son blog.

Compte-rendu d'un magnifique livre de Benjamin Stora qui raconte son enfance juive à Constantine.

 

Des centaines de tombes ont été profanées au cimetière juif de Sarre-Union (Bas-Rhin), dimanche 15 février 2015, a annoncé le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, dans un communiqué de presse

Neuf ans après l’assassinat d’Ilan Halimi, voici la « chronique d’une barbarie et de ses conséquences médiatiques, politiques et judiciaires »,  par Marc Knobel, historien, chercheur, directeur des Études du CRIF

 

Le Hors-série de L'Express numéro 28, "Regards sur l'Histoire" consacré aux Juifs de France a mis en émoi une partie de la communauté juive, François Heilbronn, professeur des universités associé à Sciences-Po Paris et Président des Amis français de l'université de Tel-Aviv lui a adressé deux lettres ouvertes publiées dans l'Arche.
 

 

 

Retour sur les événements qui sont intervenus en juillet 2014 et les manifestations propalestiniennes qui ont dégénéré.

L'antisémitisme est comme une bête particulièrement enragée et puante. Il rôde, nous ne le savons que trop bien...

Est-il pertinent de mettre en parallèle “antisémitisme” et “islamophobie”?
Non, cinq fois non:  Ni sémantiquement , ni historiquement,  ni sociologiquement, ni politiquement et encore moins juridiquement, ces deux termes et les deux concepts qu’ils sous-tendent, ne sont de même nature. Il serait non seulement faux, mais aussi dangereux pour tous, de les mettre en regard sur un même plan.

L'antisémitisme : les causes d'un Mal qui s'aggrave.

Ce dernier détaille ici les multiples racines de l’antisémitisme, qui a explosé en France à partir de l’année 2000 et la première « intifada ». Et qui s’est fortement aggravé tout au long de l’année dernière. Marc Knobel évoque notamment l’origine idéologique – soulignée et étudiée par le philosophe et chercheur Pierre-André Tagguief – d’un antisémitisme qui découle d’un antisionisme extrême, lui-même alimenté depuis longtemps par les tenants de l’islamisme radical. Extrême gauche et extrême droite française en passant par « Dieudonné and Co » sont aussi, historiquement et actuellement, parmi les premiers diffuseurs de la haine antisémite en France. Description et analyse en huit points.

"Dites-moi que ce furent des cauchemars, que le monde s'améliore de jour en jour, que des flammes de lumière jaillissent en chaque point du globe."

Article paru dans le HuffinghtonPost.fr

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Actualité

Il y a six ans (ndlr. : cet article a été rédigé en mars 2018), en mars 2012, à Montauban et Toulouse, sept vies ont été fauchées par un terroriste islamique, donc je me refuse à rappeler le nom.

Le 33ème Dîner du Crif a eu lieu mercredi 7 mars 2018.

Au théâtre de l'Atelier, Le livre de ma mère réveille les souvenirs et sublime la relation la plus sincère qui est donnée à l'homme de connaître.

Vendredi 23 février, j'ai rencontré Tomasz Młynarski, Ambassadeur de Pologne en France.

La première djihadiste française capturée à Mossoul par les forces irakiennes en juillet 2017, Mélina Boughedir, a été condamnée, lundi 19 février, à sept mois de prison pour l’entrée illégale en Irak. La cour pénale de Bagdad a ordonné la remise en liberté et l’expulsion en France de la jeune femme de 27 ans, sa peine étant couverte par sa détention préventive, rapporte Le Monde du 19 février. Qui sont ces femmes désintégrées, déstructurées et aveuglées par la propagande développée par les djihadistes et qui ont été des proies faciles. C'est ainsi qu'elles se sont déshumanisées et ont participé à cette orgie barbare et moyenâgeuse qu’est le djihadisme.

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"On s'est dit au-revoir. C'était un au-revoir mais qu'y avait-il derrière cet au-revoir ?"

Dans leur numéro de janvier, le magazine Youpi, destiné aux enfants de 5 à 8 ans, a clairement laissé entendre à ses jeunes lecteurs qu' "Israel n'était pas un vrai pays".

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Crédits photo : ©Leah Marciano

 

Alors que depuis plus de deux ans, les Mères de l’Espoir se rassemblent chaque vendredi pour appeler à la libération des otages, un dernier rassemblement a eu lieu vendredi 17 octobre 2025 pour saluer la libération des otages, rendre hommage aux victimes du 7 octobre 2023 et soutenir les familles qui attendent encore le retour de leurs proches décédés afin de pouvoir entamer leur deuil. À cette occasion, le président du Crif a prononcé un discours.

Crédits photo : ©Leah Marciano

 

Mesdames et Messieurs,

Chers amis,

 

Il y a les promesses que l’on tient et celles que l’on oublie. Depuis deux ans, vous tous, avez tenu votre promesse ! Depuis deux ans, nous avons transformé, avec nos mots et à notre manière, la place du Trocadéro en petite place des otages.

100 fois, nous nous sommes réunis ici pour appeler à la libération des otages. 100 fois, nous avons bravé le froid, le vent, le soleil ou la pluie pour crier notre solidarité à ceux que la marche du monde voulait oublier. 100 fois, nous avons espéré que cela serait la dernière. Mais 100 fois, nous nous sommes retrouvés, avec ténacité et abnégation. Comme si lâcher la mobilisation ici, c’était les condamner là-bas. Comme si abandonner ici, c’était faire gagner le Hamas là-bas.

Aujourd’hui notre émotion est empreinte de soulagement et de gravité. Car oui, nous célébrons la libération des otages, rendus lundi à leurs familles et à leur liberté. Nous partageons la joie de leurs proches, la liesse de tout un peuple qui, depuis le 7-Octobre, retenait son souffle.

Mais cette joie ne saurait être complète. Dix-neuf familles attendent toujours les dépouilles de leurs proches. J’invite chacun à prendre la mesure de la détresse de cette attente : refuser à ces victimes la dignité d’être rendues à leurs familles, c’est les assassiner une seconde fois.

À ces familles, à ces parents dont le cœur ne connaît ni repos ni trêve, nous exprimons notre infinie solidarité. Et si nous ne serons plus ici tous les vendredis midi, nous continuerons à leur dire, autrement mais avec la même force, avec la même détermination, que leur combat est notre combat.

La fin de la guerre ne marque pas la fin du deuil. Pour beaucoup de familles, elle en marque au contraire, le début. Nous ne pourrons jamais effacer les blessures du 7-Octobre. Mais nous pouvons, et nous devons, faire vivre la mémoire de ceux qui sont tombés.

Nous n’oublierons jamais la responsabilité du Hamas, d’avoir précipité il y a deux ans la région dans la guerre, en sacrifiant tant et tant de civils, israéliens comme palestiniens. Nous n’oublierons jamais, la responsabilité en France, des petits télégraphistes du Hamas, sur les réseaux sociaux comme à l’Assemblée nationale, qui ont commencé en disant que le Hamas était une organisation de résistance et qui termine en disant qu’il ne doit pas être vraiment désarmé.

 

***

 

Chers amis, aujourd’hui, comme hier, comme toujours, le peuple juif se tient debout. Mais il sait, hélas, que l’antisémitisme persiste, ici même, sur notre sol, dans nos écoles, dans nos rues, sur les réseaux.

Il se nourrit des mensonges, des complaisances, des silences. Il se cache derrière des mots nouveaux, mais il n’a pas changé de visage. Face à cela, notre responsabilité est claire : ne jamais céder à la peur, ne jamais renoncer à nos valeurs, ne jamais laisser douter de la vérité.

Aujourd’hui, nous faisons ici une nouvelle promesse : celle de continuer le combat contre la haine des Juifs. Que l’antisémitisme soit antisioniste, complotiste, islamiste ou je ne sais de quelle catégorie, il nous trouvera toujours sur son chemin.

Le 7-Octobre a ouvert dans les cœurs et les consciences de tous les Juifs et chez tous ceux attachés à la démocratie une faille intime. Un sentiment de vulnérabilité que l’on pensait réserver aux épisodes du passé. Mais le 7-Octobre a aussi allumé une flamme d’engagement qui a résisté à toutes les épreuves : merci du fond du cœur à chacun de vous, merci aux institutions, aux associations, aux collectifs qui n’ont jamais rompu cette chaîne.

Merci aussi à tous les compagnons de route des Français juifs qui sont venus dire chaque semaine la communauté de destin qui unit au fond, Juifs et non Juifs, dès que les valeurs d’humanité sont en jeu.

 

***

 

Aujourd’hui, nous pensons aux otages libérés et à ceux qui sont tombés. Nous pensons à Israël meurtri, mais debout. Et nous pensons à la France, qui ne sera fidèle à elle-même que si elle sait protéger tous ses enfants, sans distinction, et combattre sans lâcheté le poison de la haine.

Que cette cérémonie soit, une fois de plus, un moment de recueillement, de courage et d’espérance.

Être juif, c’est être fidèle à une promesse : celle de continuer à choisir la vie.

Parce que la vie, toujours, finit par l’emporter.

Am Israël Hai – Longue vie à Israël et au peuple juif.

Longue vie aux Juifs dans la République.

 

Yonathan Arfi, président du Crif