Richard Prasquier

Ancien Président du CRIF

Le billet de Richard Prasquier - Les Droits de l’Homme et l’ombre de René Cassin à l’ONU

06 Novembre 2023 | 120 vue(s)
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Actualité

Seuls, nous ne pouvons rien. Tous unis nous pouvons tout.

Réaction à la célébration du 20ème anniversaire de la mort de François Mitterand

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A quelques jour de notre Convention Nationale j'ai répondu aux questions de Sara Mesnel pour L'Arche 

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Comment les réseaux sociaux sont passés de l'effroi à la solidarité sans précédent avec les telavivim

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Les femmes, Daech et le Djihad
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19 Novembre 2015
Catégorie : Actualité

« Une femme retranchée dans l’appartement, qui a activé son gilet explosif au début de l’assaut, est morte »

Vendredi soir en l'espace de moins d'une heure, la France a connu le plus grave attentat jamais perpétré sur son territoire. En l’espace d’une trentaine de minutes, des terroristes ont attaqué la capitale à 7 endroits avec une minutie et une détermination macabres. 129 morts, 350 blessés dont 100 dans un état très grave. Les chiffres donnent le tournis. Moins de 48 heures après cette nuit d’horreur, n’en déplaise à certains, il est juste le temps de pleurer.

Des visages sur nos morts
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14 Novembre 2015
Catégorie : Actualité

Les réseaux sociaux se sont mobilisés pour retrouver les personnes portées disparues, ceux dont nous n’avions pas de nouvelles. Les Amis, les familles, les anonymes partagent descriptions, photos et espoir.

Portrait de Virginie Guedj-Bellaïche
#JeNaiPasPeur
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14 Octobre 2015
Catégorie : Actualité

8H30. Au moment où les employés de la mairie qui font la circulation rangent leurs gilets jaunes, dans les classes, les écoliers ouvrent livres et cahiers. Alors que les hommes sortent de l’office du matin, croisant ceux qui distribuent l’édition du jour du quotidien Israël Hayom, les lycéens patientent à l’arrêt de bus, smartphone en main. Si le rideau de fer des boutiques est encore fermé pour une demi-heure, le cafetier lui prépare déjà son 17e café afour. Voilà à quoi ressemble la vie matinale à Raanana, petite ville près de Tel-Aviv. Et puis hier, mardi, tout a basculé.

Je suis Israélien, je suis Charlie
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13 Octobre 2015
Catégorie : Actualité

Il est temps d'affirmer haut et fort que les islamistes veulent tuer des juifs !

Réaction suite à la nomination de l'Arabie Saoudite au Conseil des Droits de L'Homme.

L'Europe doit se mobilier pour le sort des réfugiés

Portrait de Olivier Rafowicz
Tel Aviv sur Seine
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12 Août 2015
Catégorie : Actualité

La ville blanche sera à l'honneur demain sur les berges de Paris Plage

Pages

Opinion
Portrait de Gil Taïeb
Nous sommes debout
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03 Avril 2017
Catégorie : France, Actualité, Opinion

Samedi 1er avril place du Châtelet se sont réunies une centaine de membres du Collectif Boycott Israël

On ne le dira jamais assez : la parution d’ouvrages de poésie, en général et dans le domaine juif en particulier est devenue assez rare pour qu’on ne salue pas avec plaisir la sortie d’un nouveau recueil. Dans ce nouveau livre, la peintre et poétesse Sarah Mostrel nous offre un ensemble de textes inspirés de la Bible et des textes fondamentaux du judaïsme.

Remi Huppert est un spécialiste des Juifs de Chine. On lui doit notamment Destin d’un Juif de Chine (1). Dans son nouveau roman, le judaïsme est toujours présent.

"Le terrorisme et l'antisémitisme ont marqué cette année passée"

Je me suis exprimé sur les enjeux de l'élection présidentielle pour la communauté juive française.

Portrait de Stéphanie Dassa
Documentaire Sauver Auschwitz
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23 Janvier 2017
Catégorie : Opinion

"Sauver Auschwitz ?" un documentaire diffusé le 24 janvier à 22h40 sur Arte 

Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang.

Le racisme qui frappe la communauté asiatique est insupportable.
 

Vouloir profiter de l'actuelle polémique pour assimiler les arrêtés anti-burkini à la Saint-Barthélemy et à la Shoah, c'est tomber dans l'indigne et le nauséabond 

A l'occasion de l'assemblée générale du Crif réunie le 29 mai 2016, j'ai prononcé mon discours de candidature.

Depuis des années, l’historien Marc Knobel a de salutaires obsessions et une puissante détermination. L’une de ses salutaires obsessions, sur laquelle il a beaucoup travaillé et mené de profondes recherches, est cette diffusion sans frontières, sans retenues et sans toujours grandes oppositions, des haines multi-formes qui s’entretiennent.

Pages

Aujourd’hui [le 2 novembre 2023] s’ouvre à Genève le Forum du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU. Nous sommes à moins d’un mois du 75e anniversaire de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme et l’institution onusienne désire accorder à cet anniversaire un retentissement spécial.

Seulement, voilà. René Cassin et Eleanor Roosevelt, les deux figures emblématiques de cette déclaration, s’agitent dans leur tombe en sachant qui est le Président de ce Forum. 

 

Il s’agit d’un Iranien, représentant de son gouvernement aux Nations Unies.

Il a été choisi au mois de mai par le Président du Conseil des Droits de l’Homme, un diplomate tchèque. Enfin, choisi est une façon de parler. De fait, l’Iranien était l’unique candidat : comme plusieurs des titulaires précédents de cette fonction, il avait été présenté par le groupe Asie du Conseil des Droits de l’Homme et on imagine qu’il a eu le soutien actif de la Chine : de leur gestion du Covid à la persécution des minorités ethniques et à la répression des droits des opposants, les deux pays sont en terrain d’entente pour cacher des questions qui fâchent, sans parler des liens commerciaux pétroliers entre eux.

 

Mais pourquoi les États démocratiques, et en particulier l’Europe, n’ont-ils pas présenté de candidat ? Probablement parce qu’ils ont décidé depuis longtemps que les Droits de l’Homme sont un sujet qui relève des pays du Tiers Monde, aujourd’hui appelés Sud global et qu’ils ont négligemment laissé les clés de la maison aux pires des prédateurs. 

 

Le chef de la diplomatie européenne, responsable de la politique humanitaire, Josep Borrell, a trouvé normale la nomination du représentant iranien. Monsieur Borrell a, comme les anciennes titulaires de son poste, Mesdames Ashton et Meneghini, une solide antipathie pour Israël, où il a travaillé dans un kibboutz dans sa jeunesse et où il a rencontré sa première épouse. Pour les mollahs iraniens, il a longtemps eu les yeux de Chimène, tweetant son admiration pour la place des femmes dans le système éducatif iranien. Il a certes dû mettre son enthousiasme en veilleuse après la sauvage répression qui a suivi les manifestations après la mort de Mahsa Amini, mais il ne voit toujours rien d’anormal à ce qu’un officiel iranien préside une grande conférence sur les Droits de l’Homme dans l’enceinte de l’ONU…

 

En fait ce Forum a le président qu’il mérite car le Conseil des Droits de l’Homme, qui a remplacé en 2006 une Commission des Droits de l’Homme déjà déconsidérée, est une alliance mafieuse des pires régimes de la planète, silencieuse sur leurs exactions, mais volubile contre le seul État d’Israël. Parce qu’au Conseil des Droits de l’Homme chaque voix vaut une autre, et que la Finlande, le pays le plus libre de la planète vaut autant que l’Érythrée, l’une des dictatures les plus féroces, on pourrait y voir des enquêteurs érythréens reprocher sans rire à la Finlande des atteintes à la liberté lors de l’examen tous les quatre ans de la situation de chaque pays. 

 

Le fonctionnement du Conseil des Droits de l’Homme, continuellement dénoncé par l’organisation UN Watch témoigne du délabrement moral d’une organisation incapable de sortir d’une loi du nombre, qui condamne Israël avant même que le motif soit exposé.

 

Il y a un autre organe à prendre en considération en ce qui concerne l’ONU, c’est l’UNWRA, cette agence dédiée aux réfugiés palestiniens, seuls réfugiés de père en fils parmi la centaine de millions au moins de réfugiés dans le monde, ce qui a permis leur nombre d’être multiplié par six en 75 ans, exploit démographique sans précédent, surtout lorsqu’il provient d’un peuple qu’on dit victime d’un génocide. L’UNWRA a facilité l’enkystement du problème des réfugiés palestiniens et leur non-intégration dans les pays voisins. Elle a laissé se développer dans ses écoles une rhétorique de la haine, a bénéficié de financements généreux et sciemment aveugles d’une Union européenne pétrie d’angélisme et de contrition. Enfin, comme toutes les administrations qui tiennent pour des intérêts corporatistes à persister dans leur être, elle a développé une stratégie de collaboration intime avec le Hamas, qui exerce un pouvoir absolu sur ses professeurs comme sur ses élèves.

 

Quand le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, prononce un discours où, tout en admettant le caractère terroriste des actes commis par le Hamas, il en atténue la gravité en insistant sur la responsabilité du contexte, cette formule qui permet tous les amalgames et mensonges, il reprend la phraséologie victimaire de l’UNWRA.

 

La réaction de la délégation israélienne exaspérée a été violente, contre-productive pour certains qui soulignent que Guterres n’avait pas été jusque-là le plus anti israélien des secrétaires généraux de l’ONU. Quant à l’étoile jaune arborée par le représentant israélien à l’ONU, on peut la juger excessive, mais je ne comprends pas qu’elle soit assimilée uniquement à la Shoah, alors que c’est un signe de marquage des Juifs dont les premiers exemples remontent à 1 200 ans et qu’il est malheureusement vrai que le traitement d’Israël à l’ONU est caractérisé par une mise à l’écart et une réprobation tout à fait spécifiques.

 

Les accusations de crimes de guerre lancées à l’ONU contre Israël sont des accusations particulièrement pénibles à supporter. On savait qu’elles allaient venir, qu’elles allaient effacer le souvenir de la barbarie du Hamas, mais on n’imaginait pas que la bascule serait si rapide. 

 

Je n’ai aucune compétence dans le droit de la guerre, mais je suis légèrement sceptique devant ces peseurs de morts qui prétendent déterminer ce qui est proportionnel et ce qui ne l’est pas. Pour se référer au droit de la guerre, il faut être deux. Israël l’applique, le Hamas, non. Comment faire ?

 

En 2017, les combats de Mossoul qui ont duré huit mois et qui ont des similarités avec la guerre urbaine actuelle à Gaza n’ont fait l’objet, à ma connaissance, d’aucune critique des Nations Unies. Comme le Hamas, Daech prenait en otage la population de la ville, qui lui était par ailleurs assez largement favorable ; comme le Hamas, Daech installait ses centres de commandement dans des hôpitaux ; comme le Hamas, Daech exécutait ceux qui n’obéissaient pas à ses ordres. Comme le Hamas, Daech devait être éradiqué. Comme dans le combat contre le régime hitlérien, cela s’est fait au prix d’un lourd tribut payé par la population civile. Et c’est pourquoi il est malveillant d’assimiler les efforts d’Israël pour faire partir les populations, efforts d’ailleurs en grande partie efficaces à des crimes de guerre et à une épuration ethnique.

 

Ne pas comprendre que le Hamas est l’équivalent de Daech, qu’il n’y a pas de compromis avec lui car son extrémisme n’est pas lié au « contexte » mais à l’essence même de son idéologie, c’est chercher des accommodements avec les nazis sous le prétexte que le traité de Versailles avait été trop sévère contre l’Allemagne. C’est sous le paravent de la paix, céder par avance à la déferlante islamiste. C’est le chemin que prend une ONU qui n’est vraiment pas celle que René Cassin avait rêvée… 

 

Richard Prasquier, Président d’honneur du Crif

 

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