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Il vient se délecter de ces mots misérables, de ces railleries nauséeuses et ordurières. C’est ce public-là -particulièrement inculte- qui fait le lit de Dieudonné.
C’est parce que ce public-là accoure au théâtre de la main d’or que sont proférées autant d'insultes contre les Juifs et que Dieudonné peut étaler sa « prose » de misère. Sans son très cher (car cela rapporte) public, Dieudonné ne surenchérirait pas et il ne vivrait pas de ce commerce juteux : la haine. Bref, comme le remarque avec justesse Maître Richard Malka, dans le Huffington post (22 décembre 2013), Dieudonné a fait de l'industrie de la haine un commerce très profitable mais il s'est arrangé pour être socialement insolvable « ce qui lui permet de ne pas payer ce qu'il doit. Mais normalement, organiser sa solvabilité est un délit qui doit être puni », ajoute l’avocat. Ajoutons que cette impunité doit cesser.
Dans les années 80, nous vîmes les outrages négationnistes de Faurisson. Dans les années 90 ; nous entendîmes les « calembours » et les insultes racistes et antisémites de Jean-Marie Le Pen ; Dans les années 2000, Dieudonné bat tous les records, il reprend les fantasmes les plus courants et déploie des « talents » d’ingéniosité pour déshumaniser totalement les Juifs. Une stratégie qui apparaît à Durban en 2001 (Afrique du Sud) : le mythe du Juif esclavagiste fait son apparition sur la scène médiatique, tandis que des manifestants hurlaient « Kill the Jews ! »
Finalement, à coups de bananes contre Christiane Taubira et de quenelles dieudonnesques contre les Juifs, la France perd son âme et les ennemis de la République peuvent continuer de s'en moquer.