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Published on 7 March 2017

#Crif - Serge Barcellini invité de la Commission des Relations avec les ONG

Serge Barcellini est contrôleur général des armées et président de l’association « Le Souvenir Français » fondée en 1887

La Commission des Relations avec les ONG, les syndicats et le monde associatif, que préside Jean-Pierre Allali a reçu, le lundi 6 mars 2017, Serge Barcellini, contrôleur général des armées et président de l’association « Le Souvenir Français » fondée en 1887 et dont le secrétaire général est actuellement le Grand rabbin de France, Haïm Korsia.

Serge Barcellini, qui a été le directeur de cabinet de trois  secrétaires d’État successifs, Jean-Pierre Masseret, Kader Arif et Jean-Marc Todeschini, est particulièrement préoccupé par la question de la conservation de la mémoire.

Se référant à Ernest Renan, qui considérait, en son temps, que « le deuil fédère mieux que la joie », Serge Barcellini, dans ses propos liminaires, a défini les quatre éléments qui, selon lui, permettent de mettre en place une « Politique de Mémoire » :

1/ Des victimes auxquelles il convient de rendre hommage. Qu’on pense, par exemple, à la Première Guerre mondiale avec ses 1 millions 300 000 morts et, bien évidemment, à la Shoah.

2/ Des héros, notamment des grands chefs militaires.

3/ Des monuments, stèles, statues…des expositions, des livres, des films, des timbres…

4/ Des acteurs : associations, communautés…

Serge Barcellini distingue trois temps dans la constitution de la mémoire : le souvenir, les témoignages et, enfin, l’Histoire.

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la mémoire d’un événement ne surgit pas dans l’immédiat. Il a fallu du temps pour que les derniers témoins commencent à évoquer la Shoah ou encore pour qu’émergent les figures des Justes de France. Á propos de ces derniers, l’orateur a évoqué le travail délicat que constitue la conservation des tombes des Justes de France. Il a signalé la disparition progressive de plaques de mémoire lors de ravalements d’immeubles, par exemple.

Une difficulté vient du fait qu’en démocratie, l’État n’impose pas la mémoire. Il suit l’opinion publique.

Parmi les sujets abordés, la contribution des Juifs volontaires lors de la Seconde Guerre mondiale et ce, malgré le refus de l’armée d’incorporer ces volontaires ou encore l’esclavage.

Un débat animé avec les membres de la Commission a suivi.

Une réunion très riche en enseignements sur un thème qui s’avère essentiel.

 

Author : Jean Pierre Allali