#BlogDuCrif #Jerusalem - Douze points essentiels sur la capitale d’Israël, Jérusalem

14 May 2018 | 283 vue(s)
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Actualité

Des centaines de tombes ont été profanées au cimetière juif de Sarre-Union (Bas-Rhin), dimanche 15 février 2015, a annoncé le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, dans un communiqué de presse

Le Hors-série de L'Express numéro 28, "Regards sur l'Histoire" consacré aux Juifs de France a mis en émoi une partie de la communauté juive, François Heilbronn, professeur des universités associé à Sciences-Po Paris et Président des Amis français de l'université de Tel-Aviv lui a adressé deux lettres ouvertes publiées dans l'Arche.
 

 

 

Retour sur les événements qui sont intervenus en juillet 2014 et les manifestations propalestiniennes qui ont dégénéré.

Est-il pertinent de mettre en parallèle “antisémitisme” et “islamophobie”?
Non, cinq fois non:  Ni sémantiquement , ni historiquement,  ni sociologiquement, ni politiquement et encore moins juridiquement, ces deux termes et les deux concepts qu’ils sous-tendent, ne sont de même nature. Il serait non seulement faux, mais aussi dangereux pour tous, de les mettre en regard sur un même plan.

L'antisémitisme : les causes d'un Mal qui s'aggrave.

Ce dernier détaille ici les multiples racines de l’antisémitisme, qui a explosé en France à partir de l’année 2000 et la première « intifada ». Et qui s’est fortement aggravé tout au long de l’année dernière. Marc Knobel évoque notamment l’origine idéologique – soulignée et étudiée par le philosophe et chercheur Pierre-André Tagguief – d’un antisémitisme qui découle d’un antisionisme extrême, lui-même alimenté depuis longtemps par les tenants de l’islamisme radical. Extrême gauche et extrême droite française en passant par « Dieudonné and Co » sont aussi, historiquement et actuellement, parmi les premiers diffuseurs de la haine antisémite en France. Description et analyse en huit points.

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A n’en point douter, le transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem est un acte fort, quoique l’on en dise ici ou là et quoique l’on en pense. Celle qui est souvent appelée "la ville de la paix" (Jérusalem) se trouve, par une cruelle ironie du sort, au cœur du conflit israélo-arabe. Cependant, nous savons qu’il n'existe pas de solutions simples à des situations complexes, surtout lorsque des croyances religieuses et des problèmes d'identité nationale sont en jeu. 

Nous proposons ici de rappeler au moins douze points essentiels, lorsque l’on parle de Jérusalem.

1) La première Charte de l'O.L.P. en 1964 ne mentionne pas Jérusalem. Ce n'est qu'après que la Vieille Ville se soit retrouvée sous souveraineté israélienne que la Charte de l'O.L.P de 1968 mentionne nommément Jérusalem.

2) Pendant 19 ans, la vieille ville de Jérusalem est restée sous autorité jordanienne. La présence juive y fut interdite, y compris sur les lieux saints du judaïsme. De très nombreuses profanations de synagogues et de cimetières y ont été perpétrées également. Durant ce laps de temps, les arabes ne revendiquèrent pas que Jérusalem puisse être capitale.

3) Lorsque Tsahal a conquis Jérusalem-Est à l'issue des combats de la guerre de 1967 (le 28 Iyar 5727), Israël a déclaré officiellement « Jérusalem réunifiée est la capitale éternelle et indivisible du peuple juif ». On aurait pu penser que les Israéliens allaient immédiatement chasser les musulmans et reprendre le contrôle du seul lieu saint juif. Mais, Israël a confié au Wakf (le Conseil religieux musulman) le soin d'administrer le Mont du Temple. Résumons : Lorsqu’Israël a conquis la Vieille Ville de Jérusalem, à l’issue de la guerre des Six Jours, en 1967, l’administration de l’esplanade est restée aux mains du Waqf, une fondation islamique sous responsabilité jordanienne. Le «statu quo» a alors été mis en place : seuls les musulmans ont le droit d’y prier, les juifs n’étant autorisés qu’à visiter les lieux, à des heures précises.

4) Que les musulmans tiennent à conserver un lien privilégié à Jérusalem, on peut le comprendre. Bien que son nom ne figure point dans le Coran, elle est la troisième cité sainte de leur religion. Mais pour les juifs, elle est la seule. Pourquoi les Palestiniens ne seraient-ils pas satisfaits de garder le contrôle de leurs lieux saints, comme les chrétiens ont droit au contrôle des leurs ?

5) En clair : y a-t-il un historien ou un archéologue qui nierait la présence juive trois fois millénaire au mont du Temple ? Il y a trois mille ans, le roi David conquit Jérusalem et en fit sa capitale.

6) Dans la Torah, Jérusalem est désignée sous plusieurs noms : Salem (Chalem), Moriah, Jébus (Yevuus), Jérusalem (Yeruchalaim) et Sion (Zion). Le nom le plus fréquent, Jérusalem, est cité 349 fois dans la Torah et Sion 108 fois.

7) La première occurrence du lieu se trouve dans la Genèse chap 14/18, lorsqu'Abraham rencontre Melchitsedek, roi de Salem. D'après la tradition juive, le "ligotage" d'Isaac (Genèse chap 22/1-19) eut lieu dans le" pays de Moriah", à l'endroit actuel du Mont du Temple. Abraham avait choisi ce lieu car il sentait combien la présence de Dieu y était fortement attachée. Le rêve de Jacob où des anges montent et descendent une échelle qui s'élève jusqu'au ciel s’est également déroule en ce lieu (Genèse chap 28/10-22). C’est en se basant sur ces deux évènements bibliques, que le roi David a choisi l’emplacement de sa capitale, la future Jérusalem. C'est donc David qui, remarquant les atouts naturels et stratégiques du lieu, quitta Hébron, où il avait installé sa capitale, pour Jérusalem, après avoir battu les Jébusites installés là depuis des temps reculés (2 S 5,5-9). Il revint à Salomon, fils de David et de Bethsabée, de construire au Xe siècle av. J.-C. le premier temple de pierre. Les tribus montaient vers ce sanctuaire unique pour adorer Dieu.

8) Trois fois par jour, pendant la prière, les Juifs se tournent vers Jérusalem, et ceux qui se trouvent à Jérusalem se tournent vers le Mont du Temple.

9) Dans les prières journalières, Jérusalem est mentionnée plusieurs fois, ainsi que dans les "grâces après les repas".

10) Le Seder de Pessah se termine par "l'an prochain à Jérusalem". C'est également la phrase qui conclut l'office de Yom Kippour.

11) Le jeûne de Ticha BeAv commémore la destruction du premier temple et du second temple.

12) Au cours d'un mariage juif, le marié brise un verre en signe de deuil, en souvenir de la destruction des deux temples. Il récite ensuite un extrait du psaume 137 : "Si je t'oublie, Jérusalem, que ma main droite m'oublie, que ma langue s'attache à mon palais si je ne me souviens pas de toi, si je ne place pas Jérusalem au sommet de ma joie".

Jérusalem, essentiellement symbole historique et religieux pendant des siècles est devenu depuis la plus grande métropole d’Israël, une capitale à part entière qui tout en préservant son patrimoine unique a su se tourner vers l'avenir, tant sur le plan économique et technologique que culturelle et touristique. Il ne faut pas douter qu'à l'avenir, Jérusalem saura préserver non seulement son image très forte de berceau du monothéisme, mais aussi de cœur vivant du peuple juif. 

 
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