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Published on 12 October 2020

France - A Champigny-sur-Marne, le commissariat attaqué par une quarantaine de personnes

L’attaque, qui a débuté peu avant minuit samedi soir, n’a pas fait de blessés. Une personne a été placée en garde à vue mais elle n’a aucun lien établi avec les incidents de la veille.

Publié le 11 octobre 2020 dans Le Monde

Une quarantaine de personnes se sont attaquées samedi 10 octobre au soir au commissariat de Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne) avec des tirs de mortier d’artifice, sans faire de blessés, a indiqué la Préfecture de police de Paris.

Plusieurs véhicules de police ont été dégradés ainsi que la porte vitrée d’entrée du commissariat, qui est situé au cœur du quartier du Bois-l’Abbé. La Préfecture de police a précisé que huit mortiers avaient été retrouvés non loin. Les incidents ont débuté peu avant minuit et se sont achevés une heure plus tard.

Un homme a été placé en garde à vue dimanche, mais aucun lien n’a été établi entre celui-ci et les incidents de la veille, a annoncé le parquet. « On a une interpellation qui s’est mal passée mais c’est autre chose » que l’attaque du commissariat, a précisé le parquet à l’Agence France-Presse (AFP), démentant les propos d’une source policière qui avait auparavant estimé le contraire.

Aucun suspect interpellé

Selon la Préfecture de police de Paris, aucune interpellation n’a eu lieu. Le parquet a annoncé que le commissariat de Champigny était chargé de l’enquête, avec la sûreté départementale en appui.

Le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a exprimé son « soutien total » aux policiers, et déclaré sur Twitter : « Les petits caïds n’impressionnent personne et ne décourageront pas notre travail de lutte contre les stupéfiants. »

 

La présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, a dénoncé des « scènes de guerre (…) intolérables », sur BFM-TV.

« Plus personne ne respecte les forces de l’ordre »

Cette attaque survient après celle mercredi soir de deux policiers en civil, blessés par balles à Herblay (Val-d’Oise) alors qu’ils étaient en mission. Le syndicat Alliance a aussitôt dénoncé ce climat de violence, par la voix de son délégué général, Frédéric Lagache :

« Il est grand temps que le gouvernement se saisisse des violences commises contre les forces de l’ordre (…). Plus personne ne respecte les forces de l’ordre et le gouvernement n’a pas réussi malheureusement à inverser cette tendance. Que faudra-t-il pour que le gouvernement s’engage à protéger ses forces de l’ordre ? »

Le commissariat de Champigny-sur-Marne a déjà été plusieurs fois la cible de ce type d’attaque, notamment en avril dernier pendant le confinement ou encore en 2018. Deux policiers de Champigny avaient été roués de coups lors d’une fête de Nouvel An début 2018.

François Cocq, ex-maire adjoint de cette commune anciennement communiste, déplore qu’il n’y ait qu’« un seul commissariat pour une ville de 76 000 habitants » et qu’il soit « décentré par rapport au reste de la ville », et situé dans un quartier « agité » où sévit du trafic de drogue. Dès qu’il y a des tensions avec la police, « les gens viennent régler leurs comptes directement, ils trouvent les forces de l’ordre à leur porte ».

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