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Published on 19 October 2021

La minute Geek - Pourquoi l’antisémitisme continue à prospérer sur les réseaux sociaux (et comment mieux le combattre)

Chaque semaine, le Crif vous propose une plongée dans le monde de la tech et de ses outils. Mettez votre costume de geek, c'est parti !

Un rapport publié récemment fait état de la progression nette de l’antisémitisme en ligne, notamment du fait des réseaux sociaux. L’association britannique Hope not hate, la fondation allemande Amadeu Antonio Foundation et le groupe suédois Expo Foundation ont mis en lumière le fait que l’antisémitisme fait des ravages chez les jeunes internautes.

Il y a deux types de réseaux sociaux concernés : d’une part les réseaux sociaux spécialisés tels que Gab, 4chan ou Parler. Ces réseaux sociaux sont déjà connotés d’extrême droite, et le public qui y est associé s’y inscrit et s’y retrouve pour échanger notamment des théories antisémites, complotistes, et négationnistes.

Les réseaux sociaux généralistes ne sont pas en reste avec notamment Instagram (dont 70% des utilisateurs ont moins de 34 ans) et TikTok (dont 69% des utilisateurs ont moins de 24 ans).

Sur ces réseaux, l’antisémitisme prend plusieurs formes avec le complotisme d’une part. Accentué par l’épidémie de Covid-19, cet antisémitisme est celui qui accuse les juifs d’être derrière « tout ça » (le virus, les vaccins, le nouvel ordre mondial etc…). L’autre forme d’antisémitisme courante chez les jeunes revêt la forme de moqueries concernant la Shoah. Des blagues plus que douteuses flirtant souvent avec le négationnisme. Au total, les 3 hashtags les plus « populaires » chez les antisémites ont été vus plus de 25 millions de fois ces 6 derniers mois.

Ainsi, même si l’on peut saluer le fait que depuis quelques années une certaine forme d’antisémitisme a diminué sur les réseaux sociaux (appels directs à la violence, insultes, glorification d’Hitler), on ne peut que déplorer que les antisémites aient réussi à contourner ces formes là pour maintenant aller sur le terrain du négationnisme, du complotisme, et de la moquerie de la Shoah. L’étude par ailleurs n’aborde pas le sujet de l’antisionisme, forme d’antisémitisme encore pas assez reconnue par les grandes plateformes.

Vous souhaitez contribuer à lutter contre l’antisémitisme en ligne ? Voici les quelques bons réflexes à avoir :

  • Signaler plutôt que partager : plus vous partagerez un contenu, plus il sera populaire. Ainsi, si vous apercevez un contenu antisémite, signalez-le directement à la plateforme, puis au Crif (on vous explique comment ici et ici)
  • N’interagissez pas avec la personne qui a publié : cela pourrait vous mettre directement en danger.
  • N’encombrez pas la plateforme Pharos avec du contenu non pertinent pour eux : Pharos, c’est la plateforme qui va gérer les contenus extrêmement violents ou dangereux, ainsi que les arnaques. La plateforme est déjà assez sollicitée pour ne pas être engorgée par du contenu contre lequel ils ne pourraient agir.
  • Parlez-en avec les enfants : vos enfants risquent d’être exposés plus tôt que souhaité à la haine en ligne, voire à la violence (on vous en parlait ici). Prévention écoute et dialogue sont fondamentaux pour mieux les protéger !