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Published on 26 October 2021

France - Apologie du terrorisme : la mosquée d'Allonnes fermée pour six mois

La préfecture de la Sarthe a annoncé lundi soir la fermeture de la mosquée d'Allonnes pour six mois. Dans un communiqué, elle justifie cette décision en détaillant les propos "faisant l'apologie du terrorisme" tenus dans le lieu de culte en septembre et octobre 2020 notamment.

Publié le 26 octobre 2021 sur le site de France Bleu

La préfecture de la Sarthe a décidé lundi soir de fermer la mosquée d'Allonnes pour six mois. Le lieu de culte n’accueillait déjà plus de fidèles depuis l'annonce d'une enquête administrative, pour "apologie du terrorisme", notamment. Dans un long communiqué, le préfet Patrick Dallennes, détaille ce qui est reproché aux deux associations gérant la mosquée, ainsi qu'aux imams qui y ont prêché. Des accusations contestées par les dirigeants de la mosquée et leur avocate qui envisageait la possibilité de saisir la justice.

 

Des imams accusés d'appeler au djihad

Sur l'appel au djihad d'abord, l’enquête montre que des imams intervenant dans la mosquée opposent les Français "mécréants et islamophobes" aux musulmans entraînant, selon la préfecture, "un sentiment de haine à l’égard de la France". En octobre 2020, un des dirigeants des associations qui gèrent la mosquée aurait même expliqué à des jeunes qui fréquentent le lieu de culte que la France avait déclaré la guerre à l'Islam et qu'il fallait se préparer à combattre les islamophobes.

 

Les attentats contre Charlie Hebdo et l'assassinat de Samuel Paty légitimés

La préfecture estime aussi que les dirigeants de la mosquée et certains imams qui y prêchent légitiment les attentats. Après la nouvelle publication de caricature de Mahomet en septembre 2020 par Charlie Hebdo, un des imams aurait dit aux jeunes : "ces gens méritent la mort" avant d'ajouter "mais nous ne sommes pas en position de force". Selon l’enquête, les dirigeants se sont aussi réjouis de la mort de Samuel Paty, l'enseignant poignardé puis décapité parce qu'il avait montré les caricatures du prophète Mahomet en classe, en érigeant l'auteur de l'attentat en martyr. Enfin la préfecture leur reproche des liens avec des personnes appartenant à la mouvance islamiste radicale, même des terroristes comme Djamel Beghal, plusieurs fois condamné pour terrorisme.

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