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Published on 3 November 2021

Hommage - La survivante de la Shoah Dora Roth est décédée

La survivante de la Shoah Dora Roth est décédée à l'âge de 92 ans. Le Congrès Juif mondial rend hommage à l'une des grandes défenseures des droits des survivants en Israël.

Communiqué du Congrès Juif Mondial

 

Dora Roth, survivante de la Shoah et défenseure des survivants, est décédée en Israël à l'âge de 92 ans. Elle n'avait que sept ans lorsque sa famille a fui sa ville natale de Varsovie pour Vilna (Vilnius), en Lituanie, à la suite de l'invasion allemande de la Pologne.

Dora et sa famille ont été internés dans le ghetto de Vilna où son père a été exécuté sous ses yeux. Après la destruction du ghetto, Roth, sa mère et sa sœur ont été déportées dans une série de camps avant d'arriver au camp de concentration de Stutthof où elles ont subi des travaux pénibles et une extrême brutalité. La mère et la sœur de Dora n'ont pas survécu.

De ces années, Dora a gardé deux blessures par balle dans le dos, survenues lorsque les Allemands tirèrent sur les détenus alors que l'Armée rouge approchait du camp.

Elle avait 13 ans et pesait à peine 18 kilos—40 livres—lorsque les soldats soviétiques l'ont trouvée dans une mare de sang et l'ont emmenée à l'hôpital.

Dora Roth s'est installée en Israël où elle s'est mariée, a élevé deux enfants et a eu cinq petits-enfants. Elle a passé sa vie à parler de ses expériences aux jeunes du monde entier. "Je n'oublierai jamais que j'ai toujours eu faim, jour et nuit", a-t-elle déclaré. En 2017, elle a témoigné lors d'un procès à Hambourg, en Allemagne, contre l'un des derniers gardes de Stutthof survivants.

Dora est peut-être mieux connue pour ses critiques cinglantes en 2013 contre les membres du Comité de la santé et du bien-être de la Knesset israélienne, alléguant que le comité perdait son temps dans des débats sans fin, tout en abandonnant les survivants de la Shoah dans la pauvreté. À cette occasion, elle a déclaré aux membres de la Knesset : "Voir un survivant de la Shoah qui n'a pas les moyens de chauffer sa maison en hiver et qui n'a pas les moyens d'acheter de la nourriture ou des médicaments est votre honte. Je me fiche de vos comités. Ils ne signifient rien pour nous. Je suis venu jusqu'ici pour vous demander une chose : mourons dans la dignité".

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