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Published on 22 December 2021

France - La plaque du square Samuel Paty dégradée à Paris

Les services de la Ville de Paris ont remis la plaque en état mardi, a-t-elle précisé. La municipalité a annoncé déposer plainte.

Publié le 21 décembre dans Le Monde

Deux mois après son inauguration en hommage au professeur assassiné, la plaque du square Samuel-Paty situé à Paris, face à La Sorbonne, a été dégradée. « La référence au caractère “islamiste” de l’acte terroriste commis à l’encontre de Samuel Paty » a été « effacée à la bombe », a indiqué mardi 21 décembre la maire (DVD) du Ve arrondissement, Florence Berthout, dénonçant une « dégradation inacceptable ».

« Vouloir supprimer le caractère islamiste de cet acte odieux est insupportable », a ajouté Mme Berthout, qui indique avoir déposé plainte. Les services de la Ville de Paris ont remis la plaque en état mardi, a-t-elle précisé. « S’en prendre à la mémoire de Samuel Paty, c’est s’en prendre à nous tous, à la France et à ses valeurs », a condamné dans la soirée sur Twitter le ministre de l’éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, en promettant que « les auteurs de cet acte odieux seront retrouvés et jugés ».

« La plaque Samuel Paty, victime du terrorisme, a été dégradée », a tweeté dans l’après-midi Emmanuel Grégoire, premier adjoint PS de la maire PS Anne Hidalgo, dénonçant un acte « inacceptable » et annonçant que la Ville portera elle aussi plainte.

« Aveuglement volontaire »

Lundi, Nicolas Gavrilenko, trésorier de l’Union des familles laïques (UFAL), avait signalé la plaque « vandalisée », un acte qui signe selon lui « l’aveuglement volontaire de certains ». « C’est bien du terrorisme islamiste dont a été victime Samuel Paty », a-t-il ajouté.

Le square avait été inauguré le 16 octobre, un an jour pour jour après l’attentat qui avait coûté la vie au professeur, et en présence notamment de sa famille, d’Anne Hidalgo et des ministres de l’éducation, Jean-Michel Blanquer, et de l’enseignement supérieur, Frédérique Vidal.

La décapitation de Samuel Paty, 47 ans, le 16 octobre 2020 près de son collège de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) par Abdoullakh Anzorov, un jeune radicalisé qui lui reprochait d’avoir montré des caricatures de Mahomet à ses élèves, avait suscité une émotion considérable.