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Published on 30 September 2022

Actualités des Régions - Crif Bordeaux-Aquitaine : Hommage au docteur Schinazi, le "médecin des pauvres"

Jeudi 29 septembre, la ville de Bordeaux a dévoilé dans le quartier de Bacalan un nouveau "pavé de la mémoire" en hommage au docteur juif bordelais Sabatino Schinazi, le "médecin des pauvres", mort en déportation en février 1945. Le Président du Crif Bordeaux-Aquitaine s'est exprimé lors de la cérémonie en présence du maire de Bordeaux et du fils de Sabatino Schinazi.

Le maire de Bordeaux, Pierre Hurmic, a dévoilé un nouveau "pavé de la mémoire", dit Stolpersteine à l’endroit du dernier domicile connu du Docteur Sabatino Schinazi, rue Achard à Bordeaux Bacalan. Le médecin de Bacalan, aussi appelé le "médecin des pauvres", a été arrêté par des gendarmes français en juin 1942, déporté à Auschwitz puis à Dachau où il est décédé en 1945.

La cérémonie s'est déroulée en présence de son fils Moïse Schinazi, de la famille de son neveu, Thierry, qui a prononcé un discours très émouvant, du Président du Crif Bordeaux-Aquitaine Albert Massiah et du docteur Coadou qui a exercé dans le même quartier.

L'adjoint au maire en charge de la commission de "lutte contre le racisme et l'antisémitisme" de la ville de Bordeaux était également présent.

 

À partir d'un projet lancé par l’Université Bordeaux-Montaigne en 2017, huit Stolpersteine ont déjà été posés à Bordeaux devant les derniers lieux de vie de victimes du nazisme.

Sept nouveaux pavés de la mémoire seront posés d’ici la fin de l’année, lançant une dynamique mémorielle portée par la Ville autour de la Shoah en mémoire des victimes juives et résistantes.

Ce sont près de 295 familles dont 85 enfants qui ont été déportés de Bordeaux vers les camps de concentration et d’extermination.

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Les prochaines poses de "pavé de la mémoire" à Bordeaux auront lieu le jeudi 20 octobre, en mémoire de Berthe et André Murrate et en mémoire de Ginette et Marcelle Borruel, puis le mardi 22 novembre, en mémoire de Martin et Berthe Katz.

Création de l’artiste allemand Gunter Demnig, chaque pierre rappelle la mémoire d’une personne déportée dans un camp de concentration ou d’extermination. Les pavés sont incrustés dans le sol devant le dernier domicile connu des victimes identifiées. Les premiers Stolpersteine ont été posés en 1995 en Allemagne. Depuis, ce sont plus de 70 000 pierres qui l’ont été dans toute l’Europe.