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Publié le 16 Septembre 2019

Septembre 2019 - Elections israéliennes : aux urnes, citoyens (bis repetita) !

Demain, mardi 17 septembre, les Israéliens sont à nouveau appelés à se rendre aux urnes pour élire la 21ème Knesset. Six mois après l'échec d'un premier scrutin, ces élections mettent plus que jamais en lumière les fractures d'une société complexe, ballottée entre ses besoins sécuritaires et une crise sociale aux contours bien dessinés. Le Crif vous propose de mieux comprendre comment va se dérouler le vote d'aujourd'hui.

Demain, quelques 6,3 millions d'électeurs israéliens sont appelés à se rendre dans les écoles, les mairies ou les casernes pour choisir, jusqu'à 22h, heure locale, les 120 députés qui les représenteront à la 21ème Knesset (Parlement israélien). Parmis eux, 74,7% de Juifs israéliens et 20,8% d'Arabes israéliens.

Comment ça marche ?

En Israël, le système politique est un système parlementaire. Le Parlement israélien s'appelle la Knesset. Elle est constituée de 120 députés (au moins 61 dans la coalition gouvernementale, et le reste des députés dans l'Opposition)

Le gouvernement est formé et dirigé par le Premier ministre. Le Président de l'Etat a quant à lui une fonction davantage représentative. Il est néanmoins celui qui désigne - au vu des résultats des éléctions législatives - celui qui sera en charge de former la prochaine coalition gouvernementale. 

Pendant les éléctions législatives, les Israéliens votent pour des partis politiques (et leurs listes). Selon le nombre de sièges à la Knesset accordé à chaque parti, la gagnant des éléctions est déterminé. C'est le "tête de liste" du parti gagnant qui est naturellement désigné pour être le prochain Premier ministre et en charge de constituer la coalition gouvernementale.

Une fois chargé de constituer une coalition, le futur Premier ministre dispose alors de 28 jours pour la concrétiser. Il s'agit en général d'une période de dures négociations. 

Si aucun accord n’avait été trouvé, le Président accorde habituellement une prolongation de 14 jours au futur Premier ministre. Mais si le futur Premier ministre ne parvient toujours pas à former une coalition gouvernementale à temps, il a la possibilité de demander la dissolution de la Knesset et de demander la tenue d'un nouveau scrutin. C'est ce qu'il s'est passé en avril dernier après l'échec du chef de file du Likoud - sorti gagnant du scutin - Benjamin Netanyahou à former une coalition gouvernemental.

Le scrutin du 17 septembre

Il y a quelques mois, l'actuel Premier ministre Benjamin Netanyahou annonçait la tenue d'éléctions anticipées pour élire la 21ème Knesset. Les partis politiques se sont lancés corps et âmes dans la campagne, tentant de gagner un maximum de support pour compter dans la balance lors de la création de la coalition gouvernementale. 

Le 9 avril, le Likoud est arrivé en tête des éléctions et son leader, Benjamin Netanyahou, a été chargé de composer une coalition. Ne parvenant pas à former un gouvernement avec suffisamment de groupes et partis politiques, il a demandé la dissolution de la Knesset et la tenue d'un nouveau scrutin. C'est la première fois qu’une Knesset votait pour se dissoudre avant la formation d’un gouvernement.

A l'aube du vote des Israéliens, les mêmes partis qu'en avril se distinguent : le Likoud, parti de droite mené par Benjamin Netanyahou, et Kahol Lavan, un parti centriste né de l'alliance entre les partis de Benny Gantz et de Yaïr Lapid. 

Les derniers sondages donnent le Likoud et Kahol Lavan au coude à coude. Mais, avec une trentaine de sièges prédits à chacun, l'un et l'autre restaient loin de la majorité absolue (61 sur 120) et devront convaincre d'autres formations pour former une coalition et gouverner.

C'est là que le rôle des partis dits "petits" intervient. Le parti vainqueur du scrutin devra compter sur chaque siège acquis par les partis proche de sa famille politique pour arriver à une majorité éléctorale (de 61 sièges minimum donc). Si aucun des deux partis ne parvient à former une coalition, le Président peut exiger qu'un gouvernement d'union nationale soit envisagé. Les deux partis devront ainsi gouverner ensemble.