Le CRIF en action
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Publié le 12 Avril 2012

Le CRIF a reçu Pierre Moscovici

Quelque deux cents personnes se sont retrouvées le 2 avril 2012 à l'amphithéâtre de l'Espace Rachi pour une rencontre avec Pierre Moscovici organisée par le CRIF. Cette réunion avait lieu dans le cadre des grands rendez-vous autour de la campagne pour l'élection présidentielle. Le public avait déjà eu l'occasion d'auditionner Jean-François Copé pour l'UMP, François Bayrou ayant préféré recevoir une délégation du CRIF.

Pierre Moscovici ne croît pas à une recrudescence de l'antisémitisme en France

Après une minute de silence observée à la mémoire de Manek Weintraub, ancien vice-président  du CRIF et personnalité estimée de la communauté, décédé le 1er avril 2012,le modérateur  Shlomo Malka, directeur d'antenne de RCJ  a directement abordé le sujet du drame de Toulouse à propos duquel l'ancien ministre des Affaires européennes a mis l'accent sur le fait que sans aucune hésitation, François Hollande avait immédiatement décidé de se rendre sur place.

 

Puis, en introduction de la soirée, Richard Prasquier a évoqué le parcours personnel hors du commun de Pierre Moscovici, dans le sillage de son propre père, lui même, être d'exception, né à Braïla, en Roumanie et venu en France en 1947.

 

Avant de se soumettre au feu roulant des questions du public, Pierre Moscovici est aussi revenu sur son père, sur les pogromes de Bucarest et sur sa mère, Juive polonaise, en précisant que pour sa part, il se considère comme un laïc areligieux.

 

En préambule, Pierre Moscovici a tenu à rappeler que François Hollande a l'antisémitisme en horreur et qu'il considère que la sécurité des Juifs de France n'est pas l'affaire des Juifs, mais celle de la République.

 

Quant au Proche-Orient, la position du PS est claire : la menace nucléaire iranienne est réelle, même si une intervention unilatérale israélienne serait inopportune et par ailleurs, « on ne peut pas refuser un État aux Palestiniens qui ont trop souffert, trop attendu ».

 

Shlomo Malka, a posé une première question sur la récente mise en cause du Renseignement français et la demande de convocation du Sénat. Pierre Moscovici, sur ce sujet, considère qu'il ne doit rester aucune ombre sur les « failles » dans cette affaire.

 

Les questions du public, très diverses, ont porté sur les conférences de Durban, les Indignés de Stéphane Hessel, la « Palestinolâtrie » de certains milieux politiques, les Verts, la polémique « Halal-Cacher », l'extrême-droite et l'extrême-gauche ( pour Pierre Moscovici aucune symétrie ne peut être envisagée entre ces deux courants), le boycott d'Israël, la protection des écoles juives ( Pierre Moscovici ne croît pas à une recrudescence de l'antisémitisme en France), l'idéologie « nazislamiste », les relations PS-Israël ( pour Pierre Moscovici, François Hollande est irréprochable pour ce qui est d'Israël), les propos de Jean Glavany sur l'apartheid et le problème de l'eau, l'affaire Al Dura, Catherine Ashton, la division de Jérusalem ( Pierre Moscovici reconnaît que la question est délicate) ou encore les manifestations où l'on crie « Mort aux Juifs ».

 

En conclusion, Pierre Moscovici a  estimé « qu'avec François Hollande il existe, au PS, des hommes et des femmes de principe, de rigueur, amicaux et exigeants avec Israêl, intransigeants face à l'antisémitisme ».