L’étrange déchaînement contre le Crif

04 April 2018 | 723 vue(s)
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France

Le 33ème Dîner du Crif a eu lieu mercredi 7 mars 2018.

Jean-Pierre Allali partage avec vous ses appréciations littéraires au fil de ses lectures. Aujourd'hui, il nous parle du livre de Techouva, de Frédéric Lauze.

Au théâtre de l'Atelier, Le livre de ma mère réveille les souvenirs et sublime la relation la plus sincère qui est donnée à l'homme de connaître.

Vendredi 23 février, j'ai rencontré Tomasz Młynarski, Ambassadeur de Pologne en France.

Jean-Pierre Allali partage avec vous ses appréciations littéraires au fil de ses lectures. Aujourd'hui, il nous parle du livre de Dina Porat, Le Juif qui savait Wilno-Jérusalem : la figure légendaire d’Abba Kovner, 1918-1987.

La première djihadiste française capturée à Mossoul par les forces irakiennes en juillet 2017, Mélina Boughedir, a été condamnée, lundi 19 février, à sept mois de prison pour l’entrée illégale en Irak. La cour pénale de Bagdad a ordonné la remise en liberté et l’expulsion en France de la jeune femme de 27 ans, sa peine étant couverte par sa détention préventive, rapporte Le Monde du 19 février. Qui sont ces femmes désintégrées, déstructurées et aveuglées par la propagande développée par les djihadistes et qui ont été des proies faciles. C'est ainsi qu'elles se sont déshumanisées et ont participé à cette orgie barbare et moyenâgeuse qu’est le djihadisme.

En tant que lecteur de la newsletter du Crif, bénéficiez d'un tarif préférentiel ! La place à 15 euros au lieu de 20 euros. Réservations par téléphone : 01 43 27 88 61 avec le code CRIF           

Le 4 février 2018, le Crif et les Amis du Crif ont organisé un voyage de mémoire dans les camps d’Auschwitz-Birkenau. Près de 200 personnes ont participé à cette journée exceptionnelle, qui a marqué les mémoires de chacun. Une délégation d’élus et de personnalités publiques m'a également accompagné. Nous avons aussi eu l'honneur d'être accompagnés par Ginette Kolinka, réscapée d'Auschwitz.

En fin de journée, nous avons tenu une courte cérémonie d'hommages ponctuée de plusieurs discours et de prières animées par le Rabbin Moché Lewin. En conclusion de cette intense journée, le Shofar a resonné au milieu du silence etourdissant de l'immense complexe de Birkenau.

Depuis quelques semaines, le texte épistolaire de Sholem Aleichem a investi la petite – mais non moins prestigieuse – scène du Théâtre de la Huchette, à Paris.

Hier, je me suis exprimé sur la récente vague d'antisémitisme qui secoue la France. J'ai demandé à l'ensemble de la communauté nationale de faire front contre la haine antisémite. J'ai également rappelé l'importance pour la justice française d'appliquer des peines suffisamment lourdes pour être dissuasives.

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Actualité

Dans le cadre du match de foot qui doit opposer le RC Strasbourg au Maccabi Haïfa FC, le Préfet de la Région Grand-Est a publié ce matin un arrêté inquiétant et profondément dérangeant. Je me suis entretenu avec le Secrétaire d’Etat auprès du Ministre de l'Intérieur, et avec le Directeur de Cabinet du Préfet du Bas-Rhin. Un nouvel arrêté devrait être publié, supprimant notamment l'interdiction des drapeaux nationaux et des signes de soutien aux deux équipes.

"Les juges d’instruction viennent enfin de rendre leur décision dans le meurtre barbare de Sarah Halimi, dans une ordonnance rendue le 12 juillet dernier. Elles estiment qu’il existe des "raisons plausibles" de penser que le discernement du suspect était "aboli" au moment des faits. Si elle est sans surprise, cette décision reste difficilement justifiable."

Ma réaction après l'annonce du report du vote de l'Assemblée nationale pour l'adoption de la définition de l'antisémitisme de l'IHRA. L'Assemblée nationale a également annoncé qu'avant d'être examinée, la proposition de résolution serait réécrite.

Dans cette éditorial, je m'exprime sur la décision du parquet de Paris de s'opposer à l'incarcération d'Alain Soral. Une décision que je juge inacceptable.

Bienvenue sur le blog La Chronique (pas tès casher) de Raphaela ! Sur ce blog, Raphaela vous propose ses billets d'humeur sur tout ce qui l'entoure, l'émeut, la touche, la fait rire et la révolte. Et elle a des choses à vous dire...

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Il faut être d’une singulière mauvaise foi pour faire porter au Crif la responsabilité des incidents survenus au cours de la marche blanche en hommage à Mireille Knoll. Le président du Crif, Francis Kalifat avait déclaré avant cette marche que la présence de Marine Le Pen et de Jean Luc Mélenchon n’y était pas souhaitée. Le Crif n’a jamais prétendu interdire quoi que ce soit. Il était prévisible que des incidents se produiraient avec la présence de ces deux personnes et ils ont bien eu lieu. Le propos de Kalifat était donc fondé dans sa prévision et son anticipation. S’il ne l’avait pas dit, de quelle turpitude aurait il été accusé : de collaboration, de tolérance pour les extrêmes : l’une qui est allée danser la valse avec d’anciens nostalgiques nazis et l’autre pour sa haine très progressiste d’Israël. Fallait il composer avec ces gens la ? Serait ce par esprit sectaire que ces deux la n’étaient pas souhaités ou par souci de prévention de désordres prévisibles ?

C’est la haine obsessionnelle d’Israël, c’est l’alibi anti sioniste qui a donné à l’antisémitisme ses lettres de noblesse. Cette « forme renouvelée de l’antisémitisme », pour reprendre les mots du Président de la République, n’est que la reformulation d’une constante. Elle permet de rendre acceptable sinon vertueuse le déni d’une légitimité : celle de l’affirmation nationale du peuple juif. Que cette incapacité à penser la complexité de cette question soit le fait de personnes de bonne foi de gauche et de droite, ne change rien au résultat. Que d’autres à droite de la droite fassent mine d’oublier que leur antisémitisme traditionnel cohabitait avec la haine d’Israël ne change rien non plus au résultat. Que le Quai d’Orsay fasse semblant de ne pas être au courant de sa complaisance passée à l’égard des formes les plus extrémistes du mouvement palestinien ne change rien à l’affaire. Que le moraliste en chef de Libération, Laurent Joffrin soit aussi oublieux de certains de ses éditoriaux compassionnels pour angelots turcs du Navi Marmara, pour la sainteté de Stéphane Hessel ne change rien non plus au résultat. Que Serge July s’autocongratule d’avoir dirigé la rédaction de Libération, dans le sillage de mai 68 en oubliant les bavures antisémites de ce même journal, permet de faire passer sous couvert d’impertinence intellectuelle, une des pires dérives de l’après 68.

C’est bien l’amalgame de ces composantes diverses qui a permis à l’air du temps de devenir irrespirable pour les Juifs. C’est cet ensemble de vecteurs qui rend possible cette situation ubuesque actuelle qui convoque au tribunal un historien coupable d’avoir énoncé une vérité connue de tous : l’antisémitisme est une constante dans la plupart des mentalités arabo musulmanes. La haine d’Israël est l’explication magique de l’enfermement intellectuel et psychique de ces sociétés. Que les plaignants s’affublent du faux nez de l’antiracisme pour accuser Georges Bensoussan de racisme anti arabe et d’islamophobie, ne change rien non plus au résultat, ils ont ajouté leur part à la pollution culturelle présente.

Ce bilan est un désastre. Que certains estiment reconstruire leur virginité en se défaussant sur le Crif de leur propre aveuglement ou de ce qu’ils ont eux même contribué à construire relève de l’imposture.

Jacques Tarnero

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