Francis Kalifat

Ancien président

Mon discours à l'occasion du voyage du mémoire du Crif en 2019

15 January 2019 | 52 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Par un enchaînement de hasards, notre bloggueuse Sophie, plus habituée aux sujets de cyber-sécurité et de contre-terrorisme, s'est retrouvée les mains dans la pâte (à pizza). Et ça lui a donné quelques idées plutôt gourmandes... Elle les partage avec vous cet été à travers ces chroniques culinaires !

 

Par un enchaînement de hasards, notre bloggueuse Sophie, plus habituée aux sujets de cyber-sécurité et de contre-terrorisme, s'est retrouvée les mains dans la pâte (à pizza). Et ça lui a donné quelques idées plutôt gourmandes... Elle les partage avec vous cet été à travers ces chroniques culinaires ! 

Par Nicolas Bedos

Par Chloé Blum

Par un enchaînement de hasards, notre bloggueuse Sophie, plus habituée aux sujets de cyber-sécurité et de contre-terrorisme, s'est retrouvée les mains dans la pâte (à pizza). Et ça lui a donné quelques idées plutôt gourmandes... Elle les partage avec vous cet été à travers ces chroniques culinaires !

 

Pages

Actualité

Pages

Antisémitisme

Ce soir, jeudi 22 octobre, France 3 diffuse à 23h15 « Profs en territoires perdus de la République ? »

Article de Dr Bruno HALIOUA Secrétaire Général de l’AMIF (Association des Médecins Israélites de France)

" Une France antijuive ?
|
07 May 2015
Catégorie : Antisémitisme

"Une France antijuive ? "est le dernier livre de Pierre-André Taguieff. Marc Knobel rend hommage au talent et au courage de l'auteur à travers cette tribune.

Invité's picture
3 Questions à Marc Knobel
|
17 April 2015
Catégorie : Antisémitisme

Les auteurs du Blog du Crif se prêtent à un exercice de questions réponses " 3 Questions à ..."

Marc Knobel historien- chercheur nous parle donc de son engagement dans la lutte contre l'antisémitisme.

Des centaines de tombes ont été profanées au cimetière juif de Sarre-Union (Bas-Rhin), dimanche 15 février 2015, a annoncé le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, dans un communiqué de presse

Neuf ans après l’assassinat d’Ilan Halimi, voici la « chronique d’une barbarie et de ses conséquences médiatiques, politiques et judiciaires »,  par Marc Knobel, historien, chercheur, directeur des Études du CRIF

 

Retour sur les événements qui sont intervenus en juillet 2014 et les manifestations propalestiniennes qui ont dégénéré.

L'antisémitisme est comme une bête particulièrement enragée et puante. Il rôde, nous ne le savons que trop bien...

L'antisémitisme : les causes d'un Mal qui s'aggrave.

Ce dernier détaille ici les multiples racines de l’antisémitisme, qui a explosé en France à partir de l’année 2000 et la première « intifada ». Et qui s’est fortement aggravé tout au long de l’année dernière. Marc Knobel évoque notamment l’origine idéologique – soulignée et étudiée par le philosophe et chercheur Pierre-André Tagguief – d’un antisémitisme qui découle d’un antisionisme extrême, lui-même alimenté depuis longtemps par les tenants de l’islamisme radical. Extrême gauche et extrême droite française en passant par « Dieudonné and Co » sont aussi, historiquement et actuellement, parmi les premiers diffuseurs de la haine antisémite en France. Description et analyse en huit points.

"Dites-moi que ce furent des cauchemars, que le monde s'améliore de jour en jour, que des flammes de lumière jaillissent en chaque point du globe."

Article paru dans le HuffinghtonPost.fr

Partout en France, des crayons, des stylos et des feutres ont été brandis, les seules armes du courage et de la liberté contre d'autres armes qui tuent, qui souillent, qui meurtrissent à tout jamais.

Pages

Dimanche 13 janvier 2019, le Crif a organisé un voyage de mémoire à Auschwitz-Birkenau. Ensemble, au cours de cette journée, nous avons honoré le devoir de mémoire qui nous incombe et sommes devenus les témoins des témoins.

Dimanche 13 janvier 2019 - Auschwitz-Birkenau

"C’est le cœur serré par l’émotion que je m’adresse à vous. Il y a 74  ans, les barrières électrifiées d’Auschwitz Birkenau tombaient, et le monde découvrait avec stupeur le plus grand charnier de tous les temps.

Il y a 74 ans, le 27 janvier 1945, la première patrouille soviétique pénétrait dans le complexe d’Auschwitz, d’où avaient été évacuées une dizaine de jours plus tôt 58 000 déportés exténués ; entraînés par leurs bourreaux dans une monstrueuse « marche de la mort. »

Jamais dans l’histoire de l’humanité, un conflit d’une telle ampleur n’avait eu lieu, et jamais la barbarie dont les hommes sont capables n’avait atteint de tels sommets. Ce fût notamment le cas dans l’univers concentrationnaire inventé par les nazis entre 1933 et 1945.

Près d’un million et demi d’êtres humains avaient été assassinés : le plus grand nombre d’entre eux gazés dès leur arrivée, simplement parce qu’ils étaient nés juifs. Sur la rampe, toute proche d’ici, les hommes, les femmes, les enfants, brutalement débarqués des wagons, étaient sélectionnés en une seconde, sur un simple geste, s’arrogeant ainsi le droit de vie ou de mort sur des centaines de milliers de juifs, qui avaient été persécutés et traqués dans les coins les plus reculés de la plupart des pays du continent européen. 

En mars 1942 arrivent les premiers convois de Juifs provenant de Haute-Silésie et de Slovaquie, et le 30 du même mois, le premier convoi parti de France, le 27 mars 1942. C’est ici même qu’à l’été 1942 est installé dans le camp, un centre d’extermination qui deviendra le lieu principal de la Solution finale.

Dans ce lieu, les nazis avaient planifié méticuleusement le crime. Ils tuaient comme on tuerait des mouches, ou de petits animaux nuisibles. Ils avaient industrialisé la mort.

Depuis une plus de vingt ans, la mémoire du génocide des Juifs s’est imposée avec force et Auschwitz en est devenu le terrifiant symbole.

Les dimensions monstrueuses de l’usine de mort, les mécanismes qui ont entraînés la mort de près de 6 millions de Juifs ont été peu à peu dévoilées.

Tout au long de cette éprouvante journée, nous avons vu les blocs, les voies, les portes, les rails, les embranchements de voie ferrée,

le plafond effondré d’une chambre à gaz, les ruines d’un crématoire, l’intérieur d’un crématoire, des photographies prises par les SS,

le gibet sur lequel ont été exécutés des prisonniers, le chevalet sur lequel on les fouettait, les clôtures électrifiées, un chariot pour le transport de corps, des tours de guet,

des objets arrachés aux victimes, des valises, des vêtements d’enfants, de femmes, d’hommes, de vieillards, des Taleths « Châles de prière », retrouvés après la libération du camp,  

des photos personnelles, des photos de famille apportées dans le camp par les juifs comme un dernier témoignage de leur passage sur terre.

Qu’est-ce que tous ces objets nous apprennent vraiment et précisément sur l’histoire des femmes, hommes et enfants qui leur ont autrefois donné vie ? Que savons-nous d’eux ?

Rien, puisqu’ils sont morts, puisqu’on ne les voit pas.

Des monceaux de cheveux, des brosses à dents, des prothèses de jambes et de bras, des lunettes, des jouets…. Mais des cheveux sans tête, des lunettes sans visage, des prothèses sans jambes, des chaussures sans pieds, des jouets sans enfants.

Trop courte journée pour comprendre parfaitement et totalement les rouages du crime de masse, l’indicible, la mort et la haine.

Trop courte mais tellement intense et combien nécessaire

Car, nous ne pouvons pas oublier, non nous n’avons pas le droit parce que nous avons une obligation impérieuse, l’obligation de transmettre, le devoir de mémoire.

Ici, nous nous souvenons que notre existence a été mise en péril au point qu’un pan entier du judaïsme européen a été englouti.

Comment concevoir, demain, la mémoire de la Shoah sans témoins.

Comment faire alors, pour que la Mémoire ne se réduise pas simplement à l’histoire, dans une inscription aseptisée et lointaine. 

C’est cet immense défi auquel nous renvoient les disparitions progressives des derniers témoins.

Je pense bien sûr à Samuel Pisar, Charles Palant, Elie Wiesel, Charles Baron, Claude Hampel, Henri Minczeles, Simone Veil, CharlesTestyler, Marceline Loridan, Ida Grinspan, Georges Loinger et bien sûr Claude Lanzman.

Ils nous laissent un avenir qu’il nous appartient d’écrire et c’est en nous souvenant de leurs enseignements que nous pourrons transmettre cette mémoire pour laquelle ils se sont tant engagés.

Il nous faudra ensemble demain, mais en fait dès aujourd’hui définir les modalités de cette Mémoire sans Témoins, et relever le défi d'être les témoins des témoins, les passeurs d'une mémoire inscrite pour l'éternité dans l'histoire du peuple Juif et de l’humanité toute entière.

Elie Wiesel écrivait qu’à Auschwitz, « dans les cendres, s’éteignirent les promesses de l’Homme »…… Comme en écho, l’écrivain hongrois Imre Kertész  répondit : « Auschwitz, c'est une chose impossible mais qui a eu lieu : une invraisemblable vérité. »

74 ans après la Shoah nous aimerions pouvoir dire que l’antisémitisme est éradiqué, qu’il est définitivement banni de nos sociétés. Pourtant il est toujours présent avec son cortège de préjugés, de haine et de violence. Il apparait comme la résurgence d’un vieil antisémitisme qui remonte du fond des siècles, mais aussi désormais sous des formes nouvelles, aux premiers rangs desquelles l’antisionisme, la haine d’Israël, l’antisémitisme d’une partie du monde musulman et l’islamisme radical. Tous se répandent sans barrière sur internet et les réseaux sociaux, à l’abri de l’anonymat ou non.

En ces temps de résurgence des extrémismes et des populismes n’oublions pas que l’antisémitisme tue aujourd’hui encore en France et dans le monde.

Loin d’être relégué aux livres d’histoire, il reste malheureusement d’une sanglante actualité.

Restons mobilisés pour combattre la bête, quel que soit son visage car elle sème la mort et la désolation."

Maintenance

Le site du Crif est actuellement en maintenance