Philippe Meyer

Président du B'nai B'rith France

Blog du Crif - La France s’honorerait à soutenir enfin le droit légitime d’Israël de se défendre

12 May 2021 | 446 vue(s)
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Actualité

Des centaines de tombes ont été profanées au cimetière juif de Sarre-Union (Bas-Rhin), dimanche 15 février 2015, a annoncé le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, dans un communiqué de presse

Le Hors-série de L'Express numéro 28, "Regards sur l'Histoire" consacré aux Juifs de France a mis en émoi une partie de la communauté juive, François Heilbronn, professeur des universités associé à Sciences-Po Paris et Président des Amis français de l'université de Tel-Aviv lui a adressé deux lettres ouvertes publiées dans l'Arche.
 

 

 

Retour sur les événements qui sont intervenus en juillet 2014 et les manifestations propalestiniennes qui ont dégénéré.

Est-il pertinent de mettre en parallèle “antisémitisme” et “islamophobie”?
Non, cinq fois non:  Ni sémantiquement , ni historiquement,  ni sociologiquement, ni politiquement et encore moins juridiquement, ces deux termes et les deux concepts qu’ils sous-tendent, ne sont de même nature. Il serait non seulement faux, mais aussi dangereux pour tous, de les mettre en regard sur un même plan.

L'antisémitisme : les causes d'un Mal qui s'aggrave.

Ce dernier détaille ici les multiples racines de l’antisémitisme, qui a explosé en France à partir de l’année 2000 et la première « intifada ». Et qui s’est fortement aggravé tout au long de l’année dernière. Marc Knobel évoque notamment l’origine idéologique – soulignée et étudiée par le philosophe et chercheur Pierre-André Tagguief – d’un antisémitisme qui découle d’un antisionisme extrême, lui-même alimenté depuis longtemps par les tenants de l’islamisme radical. Extrême gauche et extrême droite française en passant par « Dieudonné and Co » sont aussi, historiquement et actuellement, parmi les premiers diffuseurs de la haine antisémite en France. Description et analyse en huit points.

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Opinion

Ce dernier détaille ici les multiples racines de l’antisémitisme, qui a explosé en France à partir de l’année 2000 et la première « intifada ». Et qui s’est fortement aggravé tout au long de l’année dernière. Marc Knobel évoque notamment l’origine idéologique – soulignée et étudiée par le philosophe et chercheur Pierre-André Tagguief – d’un antisémitisme qui découle d’un antisionisme extrême, lui-même alimenté depuis longtemps par les tenants de l’islamisme radical. Extrême gauche et extrême droite française en passant par « Dieudonné and Co » sont aussi, historiquement et actuellement, parmi les premiers diffuseurs de la haine antisémite en France. Description et analyse en huit points.

Partout en France, des crayons, des stylos et des feutres ont été brandis, les seules armes du courage et de la liberté contre d'autres armes qui tuent, qui souillent, qui meurtrissent à tout jamais.

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Toutes les lignes rouges sont franchies. Jérusalem bombardée. Tel Aviv et les principales villes côtières et du centre d’Israël bombardées. Des centaines de roquettes tirées aveuglement depuis Gaza par les terroristes islamistes du Hamas à travers tout le pays pour tuer des civils israéliens. Des victimes. Des blessés. Des dizaines de milliers d’habitants réfugiés dans des abris. En quelques heures, Israël a vécu un cauchemar. Et quel aurait le bilan de ces attaques meurtrières sans la protection du Dôme de fer ? On tremble à l’idée même d’y penser.

Aucun pays souverain, aucune démocratie n’accepterait cela. Israël a légitimement le droit de se défendre. Gaza n’est plus en proie à un conflit territorial depuis des années. Le Hamas, armé par l’Iran, a comme seul objectif de détruire Israël. La lutte d’influence que mène l’organisation terroriste contre une Autorité palestinienne corrompue, dépassée par la rue et qui s’accroche au pouvoir depuis plus de quinze sans élection fait le reste. Israël se défendra, Israël vaincra les terroristes. La démocratie et la liberté l’emporteront toujours sur la barbarie et la tyrannie. Mais à quel prix ?

Face à Israël bombardé, en France on se tait, ou pire.

Il y a ces voix qu’on n’entend pas, trop nombreuses parmi les responsables politiques démocrates, au lieu de condamner le terrorisme palestinien qui tue à Jérusalem ou à Tel Aviv et de soutenir la légitime défense d’Israël sous les bombes. Quand le courage et la dignité laissent la place à la lâcheté et au calcul, on ferme les yeux, au risque de se rendre complice du pire. Certains, encore trop rares, sauvent aujourd’hui l’honneur de leur écharpe tricolore en portant haut ces valeurs oubliées par tant d’autres. Il faut les saluer et souhaiter que leurs rangs grossissent.

Il y a cette diplomatie pro-arabe engoncée dans ses vieux habits usés qui continue, quoi qu’il en coûte, à réclamer à Israël cette indécente « réponse proportionnée ». Mais si elle devait réellement être « proportionnée » à cette barbarie, la réplique de Tsahal serait d’une toute autre ampleur.

Il y a ces médias qui falsifient la vérité et désinforment à longueur de titres, de commentaires et de colonnes, remplaçant la justesse du journaliste par l’aveuglement du militant. Avec à la clé un conditionnement de certains, dans certains quartiers, aux conséquences que l’on connait.

Et il y a cette extrême-gauche rouge, brune et verte, qui peine à masquer sa joie à la vue de civils israéliens courant s’abriter sous les bombes, qui voient dans ces attaques contre Israël une occasion pour déverser avec encore plus de haine leur antisionisme compulsif et qui, pendant que les bombes tombent sur Tel Aviv, manifesteront leur soutien aux palestiniens. Rien d’étonnant à ce que ce soient les mêmes qui votent contre l’adoption de la définition IHRA de l’antisémitisme. Il y a au-moins une logique dans leur croisade antisioniste assumée, antisémite à peine masquée. Les Juifs assassinés en France ces dernières années l’ont tous été au nom de la haine d’Israël. En jetant de l’huile sur le feu, ces pyromanes endossent une très lourde responsabilité pour l’avenir.

Israël se bat au quotidien contre l’islamisme destructeur et constitue un rempart pour les démocraties du monde face à ce mal qui se repend. La France s’honorerait à le soutenir. Dans ce combat commun dont dépend notre avenir, il n’est pas trop tard pour être au rendez-vous de l’histoire.

Philippe Meyer, Président du B’nai B’rith France