Blog du Crif - Yitzhak Rabin : Shalom Haver

22 Octobre 2018 | 307 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Comme chaque année, l'association ASI/Keren Or que je préside, distribue des lunettes de vue en Israël aux plus démunis. Cette année l'opération s'est déroulée dans la ville de LOD.

En 2005, le fait religieux envahissait peu à peu et dans la confrontation, les cours de récréation. L’agitation religieuse commençait à provoquer des dégâts dont nous payons le prix lourd aujourd’hui.

FOR JERUSALEM NO VOICE MUST MISS
FOR JERUSALEM NONE OF US CAN REMAIN SILENT

POUR JERUSALEM PAS UNE VOIX NE DOIT MANQUER
POUR JERUSALEM AUCUN D’ENTRE NOUS NE PEUT SE TAIRE
 

 

Cette période de fêtes juives en France, rime aujourd'hui avec contrôles de sécurtié et détecteurs de métaux

Une stèle en mémoire des victimes de la Shoah qui n’ont pas de sépulture, "ni ici, ni ailleurs", a été inaugurée dans le cimetière parisien de Bagneux.
Une cérémonie solennelle - et sous haute sécurité - qui, à Bagneux, dix ans après la mort d’Ilan Halimi, séquestré et torturé dans la cité de la Pierre-Plate parce qu’il était juif, était d’autant plus symbolique.

Dimanche 11 septembre 2016, j'étais l'invité de l'émission "30 minutes pour convaincre".

Le racisme qui frappe la communauté asiatique est insupportable.
 

Vouloir profiter de l'actuelle polémique pour assimiler les arrêtés anti-burkini à la Saint-Barthélemy et à la Shoah, c'est tomber dans l'indigne et le nauséabond 

Le Times of Israel a repris ma critique de la comparaison musulmans de France - juifs pendant la Shoah.

Je fais suite aux propos de Jean Luc Melenchon travestissant l'Histoire de France.

Aux côtés de Bruno Valentin, prêtre du diocèse de Versailles et Ahmet Ogras, vice-président du CFCM sur le plateau de BFM TV, j'ai réaffirmé mon sentiment d'horreur face à cet acte barbare qui s'est passé ce matin.

 

Les vidéos de la mort, par Marc Knobel
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21 Juillet 2016
Catégorie : France

Dans quel monde vivons-nous et de quelle inhumanité est faite le monde ?

Retour sur le déchaînement de haines antisémites qui s’est produit l’été 2014, en France.

Ce sont toutes les plumes que l'on veut briser...

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Opinion

Par Chloé Blum

Portrait de Invité
Blog du Crif - Noé, reviens !
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11 Octobre 2018
Catégorie : France, Opinion

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Par Chloé Blum

Article initialement publié en novembre 2018

Le samedi 4 novembre 1995, Yitzhak Rabin se rend à la place des Rois d’Israël, à Tel Aviv, où il est attendu par des milliers de personnes, rassemblées à l’appel du chef du gouvernement.

Ce rassemblement vient comme réponse aux manifestations odieuses qui se tiennent sur la place Sion à Jérusalem, et au cours desquelles il est coutume de voir une caricature du Premier Ministre affublé d’un keffieh ou maquillé d’une moustache hitlérienne.

La droite israélienne murmure à qui veut bien l’entendre à quel point le gouvernement est dangereux et combien il en coûtera au pays d’avoir signé des accords de paix avec l’ennemi, avec celui qu’on ne connait pas, celui qu’on a jamais voulu connaître.

La peur, leitmotiv par excellence de la droite israélienne depuis ces tristes jours, s’est installée et a pris place au cœur des passions nationalistes. Une haine sans précédent dans l’histoire du pays s’est formée et cristallisée autour de la figure d’Yitzhak Rabin, de son équipe, et de ses proches.

Le vendredi 3 novembre, la veille du rassemblement pour la paix, quelques manifestants protestent avec véhémence devant le domicile d’Yitzhak Rabin, scandant des slogans pleins d’injures, appelant à la mort du Premier Ministre. Ces slogans ne sortent pas de nulle part. Ils ont été entendus, quelques semaines auparavant, dans la bouche même du Chef de l’Opposition de l’époque, un certain Benjamin Netanyahou, membre du Likoud, présent sur les estrades de chaque manifestation de haine dans le pays.

Ces paroles, je les ai entendues pour la première fois le 8 octobre dernier, à la Philharmonie de Paris, à l’occasion de l’époustouflant spectacle d’Amos Gitai qui y était joué. Le réalisateur israélien, qui avait déjà signé un film sur Yitzhak Rabin, a proposé un spectacle conduit impeccablement par les comédiennes Yaël Abecassis et Sarah Adler, et par la cantatrice Barbara Hendricks dont les notes résonnent sans doute encore contre les parois boisées de la salle. Yitzhak Rabin, chronique d’un assassinat retrace les dernières heures du Premier Ministre, inspirées d’abord par les mémoires de sa femme, puis par les archives et les témoignages. 

En sortant du spectacle, j’ai repensé à une conversation que j’avais eue avec un ami israélien. Il me disait : « Mais tu sais, chaque Israélien se souvient précisément où il était le soir de ce samedi 4 novembre 1995 ». L’école avait été annulée le lendemain, mon ami s’en souvient, il avait 6 ans et avait passé la journée à regarder la télévision et à chanter Shir LaShalom en famille.

Parce que ce samedi 4 novembre 1995, alors que les derniers rayons du soleil annoncent la fin du Shabbat, un autre homme est en route vers la place des Rois d’Israël. Yigal Amir est étudiant en droit, religieux et formellement opposé aux Accords d’Oslo. De ce qu’on lui a dit d’Yitzhak Rabin, il n’a retenu qu’une chose : c’est un ennemi d’Israël et du peuple juif et, à ce titre, il mérite de mourir. Yigal Amir participe aux manifestations contre le Premier Ministre depuis des mois. Il était même présent à la dernière, celle de la veille, devant son domicile.

A la fin de son discours, Yitzhak Rabin descend les quelques marches de l’estrade. Profitant d’un moment d’inattention de l’un des gardes du corps, Yigal Amir approche son arme trafiquée à moins de 20 mètres du Premier Ministre et tire. Trois fois.

Il aura fallu trois coups pour anéantir la promesse de la paix. Trois coups pour que les voix de la gauche mobilisée s’affaiblissent et laissent d’autres voix prendre le dessus. Trois coups pour séparer les Israéliens d’un objectif duquel ils n’avaient jamais été aussi proches.

Il aura fallu trois coups, des dizaines de slogans, des politiciens irresponsables et une peur féroce pour assassiner le Premier Ministre israélien.

L’épouse dYitzhak Rabin, Leah, quand elle racontera les dernières heures de son mari, aura ses mots, qui résonnent comme une consolation : « Au moins, il ne saura jamais que c’est un Juif israélien qui l’a tué. »

Chloé Blum

Vidéo du rassemblement pour les 20 ans de l'assassinat d'Yitzhak Rabin, sur la place qui porte désormais son nom - 2015

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