Francis Kalifat

Ancien président

Edito - Au nom de tous les amalgames

05 Avril 2018 | 1495 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Par un enchaînement de hasards, notre bloggueuse Sophie, plus habituée aux sujets de cyber-sécurité et de contre-terrorisme, s'est retrouvée les mains dans la pâte (à pizza). Et ça lui a donné quelques idées plutôt gourmandes... Elle les partage avec vous cet été à travers ces chroniques culinaires !

 

Par un enchaînement de hasards, notre bloggueuse Sophie, plus habituée aux sujets de cyber-sécurité et de contre-terrorisme, s'est retrouvée les mains dans la pâte (à pizza). Et ça lui a donné quelques idées plutôt gourmandes... Elle les partage avec vous cet été à travers ces chroniques culinaires ! 

Par Nicolas Bedos

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Antisémitisme

A force de tenir des raisonnements primaires, ami de Gôôôôche, tu es devenu primaire

Ce soir, jeudi 22 octobre, France 3 diffuse à 23h15 « Profs en territoires perdus de la République ? »

Article de Dr Bruno HALIOUA Secrétaire Général de l’AMIF (Association des Médecins Israélites de France)

" Une France antijuive ?
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07 Mai 2015
Catégorie : Antisémitisme

"Une France antijuive ? "est le dernier livre de Pierre-André Taguieff. Marc Knobel rend hommage au talent et au courage de l'auteur à travers cette tribune.

Portrait de Invité
3 Questions à Marc Knobel
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17 Avril 2015
Catégorie : Antisémitisme

Les auteurs du Blog du Crif se prêtent à un exercice de questions réponses " 3 Questions à ..."

Marc Knobel historien- chercheur nous parle donc de son engagement dans la lutte contre l'antisémitisme.

Des centaines de tombes ont été profanées au cimetière juif de Sarre-Union (Bas-Rhin), dimanche 15 février 2015, a annoncé le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, dans un communiqué de presse

Neuf ans après l’assassinat d’Ilan Halimi, voici la « chronique d’une barbarie et de ses conséquences médiatiques, politiques et judiciaires »,  par Marc Knobel, historien, chercheur, directeur des Études du CRIF

 

Retour sur les événements qui sont intervenus en juillet 2014 et les manifestations propalestiniennes qui ont dégénéré.

L'antisémitisme est comme une bête particulièrement enragée et puante. Il rôde, nous ne le savons que trop bien...

L'antisémitisme : les causes d'un Mal qui s'aggrave.

Ce dernier détaille ici les multiples racines de l’antisémitisme, qui a explosé en France à partir de l’année 2000 et la première « intifada ». Et qui s’est fortement aggravé tout au long de l’année dernière. Marc Knobel évoque notamment l’origine idéologique – soulignée et étudiée par le philosophe et chercheur Pierre-André Tagguief – d’un antisémitisme qui découle d’un antisionisme extrême, lui-même alimenté depuis longtemps par les tenants de l’islamisme radical. Extrême gauche et extrême droite française en passant par « Dieudonné and Co » sont aussi, historiquement et actuellement, parmi les premiers diffuseurs de la haine antisémite en France. Description et analyse en huit points.

"Dites-moi que ce furent des cauchemars, que le monde s'améliore de jour en jour, que des flammes de lumière jaillissent en chaque point du globe."

Article paru dans le HuffinghtonPost.fr

Partout en France, des crayons, des stylos et des feutres ont été brandis, les seules armes du courage et de la liberté contre d'autres armes qui tuent, qui souillent, qui meurtrissent à tout jamais.

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Israël

Dans la Vieille Ville de Jérusalem, dissimulé au milieu des pierres millénaires, se cache un trésor tout israélien : une exposition en réalité augmentée pour retourner dans le passé et découvrir le second Temple comme on ne l'a jamais vu. Ajustez vos masques, embarquement immédiat !

Il y a 70 ans, le 29 novembre 1947, était voté par l’ONU à New York, le plan de partage de la Palestine mandataire. Cette résolution numéro 181 prévoyait la création de trois entités : un État juif, un État arabe et Jérusalem placé sous contrôle international.

Alors que le Fatah et le Hamas tentent une énième poignée de main historique, la diplomatie israélienne y répond par un silence qui mérite une attention particulière.

 

 

"Le terrorisme et l'antisémitisme ont marqué cette année passée"

Pour #Jerusalem partagez & faites entendre l’Histoire !

Itinéraire de Paris à Jérusalem est un récit de voyage de François-René de Chateaubriand publié en 1811. Il relate un voyage effectué de juillet 1806 à juin 1807.
Il est divisé en sept parties : la 5eme est  consacrée à Jérusalem

Comme chaque année, l'association ASI/Keren Or que je préside, distribue des lunettes de vue en Israël aux plus démunis. Cette année l'opération s'est déroulée dans la ville de LOD.

Réflexion d’un professeur d’histoire-géographie sur l’abstention de la France au vote de la résolution adoptée par le comité du patrimoine mondial de l’Unesco niant tous liens entre les Juifs et les lieux saints de Jérusalem.

Vendredi 21 octobre j'étais l'invité témoin du journal de Radio J peu après le vote abérrant à l'Unesco d'une résolution sur Jérusalem

FOR JERUSALEM NO VOICE MUST MISS
FOR JERUSALEM NONE OF US CAN REMAIN SILENT

POUR JERUSALEM PAS UNE VOIX NE DOIT MANQUER
POUR JERUSALEM AUCUN D’ENTRE NOUS NE PEUT SE TAIRE
 

 

Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang.

Un ouvrage sympathique et émouvant à découvrir.

Une grande passion pour Israël et pour le peuple juif.

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Ma réponse à Jean-Luc Mélenchon

Il aurait été de bon ton après le tumulte ayant entouré la marche contre l’antisémitisme en hommage à Mireille Knoll, que chacun contribue par ses mots à l’apaisement. Quiconque a lu la dernière tribune de Jean-Luc Mélenchon perçoit que ce mot ne fait pas partie de son vocabulaire. Ces propos haineux ne peuvent pas rester sans réponse.

Monsieur Mélenchon est cultivé. C’est tout le problème. Il sait. Il sait ce qu’il dit et plus encore ce qu’il écrit.

Il sait aussi ce qu’est l’antisémitisme. Il en connait les ressorts et la puissance. S’il n’en est pas adepte, il en est fin connaisseur. Il sait parfaitement que c’est l’une des idéologies qui a le plus assassiné à travers l’histoire et la géographie. Il sait qu’elle tue encore en France et à Paris, au 21ème siècle et pas plus tard que la semaine dernière.

Comme Marx avant lui, la question juive le hante et parfois le démange. Il n’écrit pas autre chose dans son blog du 2 avril 2018 : « Bien sûr, j’ai la prudence de ne pas écrire davantage de ce que je pense quant au fond sur le danger qu’est pour la patrie républicaine ce type de communautarisme ».

Et cette démangeaison le poursuit, lorsqu’il dit de Pierre Moscovici qu’il ne pense plus en français mais dans la langue de la finance internationale ou lorsqu’il s’interroge sur les liens communautaires de telle journaliste qui l’interroge, ou enfin, lorsqu’il commente la situation à Gaza de cette phrase terrible dont il mesure les sous-entendus : « il n’y a pas de Peuples supérieurs aux autres ». Maintes fois, il a flirté avec une ligne dont il flatte les contours et teste la résistance.

L’on qualifiera au choix d’imprudentes ou de  douteuses ces insinuations. Je dis qu’elles sont assassines à l’heure où l’on tue des juifs en France  parce qu’ils seraient supposément riches de par leur confession comme le pauvre Ilan Halimi pourtant vendeur de portables dans un quartier populaire de Paris. Je dis qu’elles sont indignes d’un dirigeant politique, quand on tire sur des Français juifs responsables des prétendues « exactions » prêtées à l’armée israélienne comme les enfants de l’école Ozar Hatorah à Toulouse où ceux tombés à l’Hypercacher en 2015.

Pourtant rien n’arrête ni ne modère Jean-Luc Mélenchon. Dans ces conditions, comment l’inviter à une marche  à la mémoire de la dernière victime de cette haine qu’il qualifie lui-même de « millénaire » ? Sa présence ne pouvait rien calmer ni apaiser. Elle était provocante par nature. Et pour cause, elle le fut.

Ce qui s’est passé sur le bitume parisien lors de la marche à la mémoire de Mireille Knoll n’est rien d’autre que ce que je voulais éviter. Monsieur Mélenchon, comme Madame Le Pen, obtint le scandale qu’il était venu chercher et sans doute, l’attention dont il se nourrit habituellement, foulant aux pieds le recueillement et la dignité que nous appelions de nos vœux. Je le redis simplement : le tumulte provoqué par sa venue conforte toutes mes préventions.

Dans son texte publié le 2 avril et intitulé « Jour de honte », Jean-Luc Mélenchon donne son propre récit des évènements.

Les contrevérités qu’il assène avec talent ne me dérangeraient pas si elles n’étaient si dangereuses. Je ne peux les laisser sans réaction, sauf à mettre à mal l’objet du Crif qui est d’œuvrer pour que les  Français juifs aient une vie paisible en France.

Je ne peux laisser dire que le Crif « aurait une milice » ; que cette milice ferait sa loi dans l’espace public et que cette loi et cette milice s’imposeraient à la police nationale « abandonnée de ses chefs »...

Du reste le propos est imbécile. Car la prétendue « milice » qui aurait expulsé Mélenchon et ses camarades aurait également, selon l’auteur,  « provoqué la réintégration dans le cortège des dirigeants du FN ». Or, Jean-Luc Mélenchon ne peut sérieusement reprocher au Crif de l’avoir amalgamé au FN en ne souhaitant pas la présence de ces deux formations et dans le même temps, vitupérer contre une « milice du Crif » qui aurait protégé Marine Le Pen. 

Mais si le propos est sot et faux, il n’en reste pas moins grave. Et ignominieux, tout comme le concept et l’expression de « soumission au communautarisme » que le député de La France Insoumise reprend à son compte et dispute à Alain Soral.

Il y a pire. Tout à son emportement, Jean-Luc Mélenchon me prête ainsi qu’au Crif, la responsabilité de l’antisémitisme. Ni plus ni moins. Dans un pays où l’on tue des juifs, cette grande conscience républicaine explique doctement que la faute ultime reposerait sur les représentants de la communauté juive, aux premiers rangs desquelles, le Crif. Je n’entends pas tolérer pareille abjection, comparable à celle qui fait porter à  la femme violée la responsabilité de ce qu’elle a subi.

Pour finir, Jean-Luc Mélenchon m’attribue honteusement une vision selon laquelle «  pour défendre la France, c’est-à-dire son unité nationale par-delà les confessions, il faut être solidaire de la politique d’un État étranger et des crimes de son gouvernement ». Pas une seule fois, à l’occasion de la mort de la regrettée Madame Knoll ou de l’organisation de cette marche contre l’antisémitisme, nous n’avons évoqué le gouvernement israélien. Jean-Luc Mélenchon qui n’est plus à une contradiction près ne craint pas, lui, de finir son propos par les évènements de Gaza pourtant survenus après la marche par une phrase sobre comme il en a l’habitude : « une armée de tueurs tiraient sur une foule sans défense en Palestine ».

L’amalgame coupable que Mélenchon me prête  n’est commis que par une seule personne : lui-même ! Le trouble dont il se plaint par son éviction de la manifestation à la mémoire de Madame Knoll,  n’est le fait que d’une seule personne qui l’a orchestré et mis en scène : lui-même !

Cela suffit. L’insulte et l’anathème ne sont pas les formes acceptables d’un débat démocratique et serein. Compte tenu de la gravité de ses propos, j’exige en mon nom et au nom du Crif, les excuses qui s’imposent de la part de Monsieur Mélenchon.

A défaut, je réclamerai justice à son encontre et un jugement sera rendu. Ce jugement, ne sera pas celui du Crif, de ses « milices », d’une communauté ou d’un état étranger. Comme tous les autres jugements en France, il sera prononcé au nom de la République et du Peuple français.

Francis Kalifat, Président du Crif