Transmission - Blog du Crif : Ensemble, dans l’enfer d’Auschwitz-Birkenau, pour la mémoire

21 Janvier 2019 | 287 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Francis Kalifat a bien connu Robert Castel, durant les dernières années de sa vie. Ce fut une très belle rencontre, il garde en mémoire de beaux souvenirs. Francis Kalifat était présent à son enterrement. 

Martine Ouaknine est adjointe au Maire de Nice, déléguée au devoir de mémoire, à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme, conseillère métropolitaine et départementale, présidente honoraire du Crif Sud-Est.

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Antisémitisme

J'ai recueilli pour la newsletter du Crif les réponses aux questions posées à cet homme qui, pris dans le tourment de l’histoire-celle avec sa grande hache dont parlait Perec- est resté libre jusqu’au bout des ongles

Retour sur le déchaînement de haines antisémites qui s’est produit l’été 2014, en France.

I was interviewed in English and French, on EJP , Tuesday, May 31, 2016.

J'ai été interviewé, en anglais et en français, sur EJP, mardi 31 mai 2016.

Suite à mon élection à la Présidence du Crif, j'ai répondu aux questions de Paul Amar, sur tous les sujets de préoccupations des Juifs de France.

J'ai été interviewé par Marc-Olivier Fogiel et Eléanor Douet, sur RTL, lundi 30 mai 2016, à la suite de mon élection à la Présidence du Crif.

Prix Nobel de littérature en 2002, l'écrivain hongrois Imre Kertèsz est mort à Budapest le 31 mars 2016. Son dernier livre, "L'ultime auberge" a reçu, le 22 mai 2016, le Prix Spécial du Jury 2016 du Salon du Livre de la Licra-Paris

A l'occasion de l'assemblée générale du Crif réunie le 29 mai 2016, j'ai prononcé mon discours de candidature.

Portrait de Jean Pierre Allali
LECTURES
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24 Mai 2016
Catégorie : France, Antisémitisme

Malka Marcovich et Jean-Marie Dubois publient un ouvrage original sur un thème peu exploré jusqu'ici:la contribution de la société des transports parisiens à l'organisation de la déportation des Juifs de France aux heures sombres de l'Occupation nazie

Lors du 9ème Salon du Livre de la Licra, deux écrivains ont reçu un prix

Là-bas, la crainte d'une menace russe est la principale raison qui exacerbe les passions identitaires.

 
Lors d’une allocution devant le Conseil de sécurité, Rafael Ramirez, représentant du Venezuela auprès des Nations-Unies, a lancé… « Qu’est-ce qu’Israël a l’intention de faire avec les Palestiniens ? Vont-ils disparaître ? Est-ce qu’Israël cherche à imposer une Solution finale sur les Palestiniens ? » 
 

Décryptage.

 

Deux historiens français l’ont fait et publient ce mois d’avril en collection Que Sais-je Les 100 mots de la Shoah.

"La Place de la République ne vous appartient pas".

Dimanche dernier, des militants du Collectif Anti Boycott se sont rendu face à une manifestation BDS.

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Opinion

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Charlotte Lelouch a participé au voyage de mémoire du Crif, le dimanche 13 janvier dernier. Dans ce billet de blog, elle nous livre ses impressions et son sentiment.

 

“A vous à présent de devenir les passeurs de mémoire, de devenir les témoins des témoins”, lance spontanément Ginette Kolinka, une survivante du camp de concentration d'Auschwitz-Birkenau et passeuse de mémoire de la Shoah. Une jolie formule d’une extrême véracité qui restera à jamais gravé après la visite en Pologne des camps d'Auschwitz et de Birkenau le temps d’une journée.

Un voyage initiatique et mémoriel

C’est accompagné des guides du mémorial de la Shoah, que ce voyage mémoriel s’est déroulé, pendant lequel nous avons honoré ce devoir de mémoire. La première étape fut la visite du camp de concentration et d’extermination d'Auschwitz, devenu un musée. C’est la gorge nouée et les yeux humides remplis de larmes que nous avons découvert l’horreur, ou plutôt l'innommable.

Une plongée dans l’horreur nazie, qui a coûté la vie à près de six millions de Juifs lors de la Seconde Guerre mondiale dont un million a péri dans le camp d’Auschwitz.

Plongés au cœur d’un système de mise à mort, symbole des heures les plus sombres de l’Histoire, nous avons fait face aux insoutenables chambres à gaz et fours crématoires dans lesquels la parole est bannie et où le silence de recueillement est de mise.

L’inscription « Arbeit macht frei » (le travail rend libre) qui orne l’entrée vers les blocs fait échos à celle de la mort présente sur chaque objets retrouvés et chaque traces laissées dans ce camps.

Comment rester insensible devant ces vitrines montrant un tas gigantesque de lunettes, ustensiles, sacs, vêtements, cheveux, gamelles, en passant par un amas de cheveux humains ? Effrayant lorsque l’on sait d’autant plus que ces gigantesques tas représentent à peine 20% des objets retrouvés.

Birkenau ou les portes de l’enfer

Le plus marquant reste à venir lors de la découverte de la vaste et immense étendue du camp de Birkenau. Le froid est glacial, le vent nous transperce intensément le corps. Emmitouflés dans nos manteaux, écharpes, gants et bonnets, la première pensée naturelle qui nous vient à l’esprit s’avère être comment les déportés ont pu résister à ce climat polaire en hiver et si insupportable à la chaleur de l'été.

En parcourant les différents baraquements c’est le coeur noué que nous prenons difficilement conscience des terribles conditions de vie et du sort atroce qui était réservé aux déportés.

Comment cela a t-il pu exister ? Il faut se rendre à l’évidence, l’inqualifiable s’est bel et bien produit.

Cependant, il faut essayer de fermer les yeux pour pouvoir s’imaginer réellement les choses car aujourd’hui les camps ne sont qu’un décor, ce qu’il y avait à l’époque n’existe plus vraiment. A cela il faut rajouter l’odeur et le bruit permanent.

Lorsque la nuit est tombée, le silence, et le souffle du vent dévoile un son particulier ; un léger son aigus rappelant étrangement des cris d’hommes et de femmes.

L’atmosphère est glaciale, le ciel est noir, seul résonne à la fin de la visite dans une belle communion, le chant des déportés, le Kaddish ainsi que le son du chofar, sonné par le Rabbin de Boulogne Billancourt, Didier Kassabi, laissant alors place au recueillement et à une intense émotion.

Les bougies allumées rappellent ainsi le souvenir des millions de déportés morts dans ces camps où il n’est plus question d’une période sombre de l’Histoire, mais véritablement de l’Histoire de l’humanité.