Gil Taïeb

Vice Président du Crif

Blog du Crif - N'oublions jamais

11 Janvier 2021 | 91 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Vendredi 9 août 2024, s'est tenue la cérémonie en hommage aux victimes de l'attentat terroriste de la rue des Rosiers, organisée par le Crif en collaboration avec la Mairie de Paris. La cérémonie s'est tenue devant l'ancien restaurant Jo Goldenberg, au 7 rue des Rosiers. À cette occasion, le Président du Crif a prononcé un discours fort et engagé dans la lutte contre l'antisémitisme sous toutes ses formes, en dénonçant notamment celle qui se cache derrière la détestation de l'Etat d'Israël.

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Vendredi 9 août 2024, s'est tenue la cérémonie en hommage aux victimes de l'attentat terroriste de la rue des Rosiers, organisée par le Crif en collaboration avec la Mairie de Paris. La cérémonie s'est tenue devant l'ancien restaurant Jo Goldenberg, au 7 rue des Rosiers. À cette occasion, le Président du Crif a prononcé un discours fort et engagé dans la lutte contre l'antisémitisme sous toutes ses formes, en dénonçant notamment celle qui se cache derrière la détestation de l'Etat d'Israël.

À l'occasion des 80 ans du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), les membres du Crif ont été reçus à l'Élysée par le Président de la République, Emmanuel Macron, et Madame Brigitte Macron, lundi 18 mars 2024. Le Président du Crif, Yonathan Arfi, a prononcé un discours à cette occasion. 

Dimanche 14 janvier 2024, quelques mois avant les Jeux Olympiques Paris 2024, une délégation de sportifs et de dirigeants du monde du sport q"es, avec le Crif, pour un voyage de la mémoire dans le camp d’Auschwitz-Birkenau, en partenariat avec le Mémorial de la Shoah.

 

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Dimanche 10 janvier, nous étions devant l’Hypercacher de la porte de Vincennes afin d’honorer la mémoire de Philippe Braham, François-Michel Saada, Yohan Cohen et Yoav Hattab dont le seul « crime » aux yeux de leur assassin était d’être juifs.

Depuis six ans, chaque année, nous revivons ces jours cauchemardesques qui ont vu la mise à mort des journalistes de Charlie hebdo, de la jeune policière Clarissa Jean-Philippe, du policier Ahmed Merabet et des juifs de l’hypercacher.

Depuis des années, la longue liste des victimes de l’antisémitisme et du terrorisme islamiste ne cesse de s’allonger.

Depuis des années, nous nous recueillons et pleurons toutes ces victimes.

Mais a-t-on véritablement tiré les conclusions et les leçons de tous ces crimes ?

Il aura fallu des centaines de morts pour que l’idéologie islamiste soit désignée comme la coupable.

Faudra-t-il encore des années et d’autres victimes pour briser cette idéologie qui tue ? Je me pose cette question malgré la sincérité véritable que nous ressentons tous à chaque commémoration. Nul ne peut remettre en cause l’envie de voir cette spirale infernale être stoppée. La présence de tous les élus, corps de l’État et représentants du gouvernement en témoigne. Mais, dans les faits quelle est la réponse ? Quel est le traitement que l’on propose face à ce virus de la haine ?

Hier devant l’hypercacher, une journaliste me posait la question de savoir pourquoi la communauté juive organisait une cérémonie alors que les commémorations officielles avaient déjà eu lieu ? Je lui ai tout simplement répondu : « Afin de ne jamais oublier que chez nous, en France,  Dj LamC, Ilan Halimi, les victimes de l’école Ozar A Torah de Toulouse, Sarah Halimi, Mireille Knoll et les victimes de l’hypercacher avaient toutes été assassinées parce qu’elles étaient Juives. 

Qu’en leurs noms, nous rappelions ce fait en oubliant jamais de rappeler et honorer toutes les victimes de cette barbarie. Je terminais en lui posant cette question qui nous hante tous : « aurions-nous été des millions dans les rues de France si il n’y avait eu que l’hypercacher ? 

Six ans après la question reste entière !

Lorsque l’on voit le « Collectif Palestine Vaincra » poursuivre son appel à la disparition d’israël sur des affiches placardées à Toulouse, 

Lorsque l’on voit le BDS appeler au boycott d’israël sans être inquiété ni condamné, 

Lorsque l’on voit sur twitter des déferlements de haine contre Miss Provence lors du concours Miss France parce que son père est israélien,

Lorsque l’on voit se multiplier les tags antisémites et anti sionistes, 

Lorsque l’Agence Française de Développement, organisme officiel français, finance des structures de Boycott 

Lorsque le maire de Bordeaux fait le choix d’inviter une officine anti sioniste afin de lutter contre l’antisémitisme alors que partout se démontre la collusion entre ces 2 maux 

Par deux fois, l’actualité récente l’a encore montré dans deux restaurants casher strasbourgeois, jeudi, un ou deux livreurs ont refusé de prendre une course au motif qu’ils ne livraient « pas pour les juifs ». 

Ces éléments ne peuvent que confirmer notre questionnement.

 

Au nom de toutes ces victimes de la barbarie et du terrorisme, nous sommes en droit d’attendre des actes forts.

N’oublions jamais !

Gil Taïeb