Gil Taïeb

Vice Président du Crif

Blog du Crif - Cette indifférence qui tue

31 Janvier 2022 | 53 vue(s)
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Actualité
Le racisme qui frappe la communauté asiatique est insupportable.
 

Vouloir profiter de l'actuelle polémique pour assimiler les arrêtés anti-burkini à la Saint-Barthélemy et à la Shoah, c'est tomber dans l'indigne et le nauséabond 

Le Times of Israel a repris ma critique de la comparaison musulmans de France - juifs pendant la Shoah.

Je fais suite aux propos de Jean Luc Melenchon travestissant l'Histoire de France.

Aux côtés de Bruno Valentin, prêtre du diocèse de Versailles et Ahmet Ogras, vice-président du CFCM sur le plateau de BFM TV, j'ai réaffirmé mon sentiment d'horreur face à cet acte barbare qui s'est passé ce matin.

 

Il est peut être temps de poser à ceux qui relaient les théories du complot - en particulier sur les réseaux sociaux - des questions déstabilisantes.

Dans une interview donné à Patrick Perotto de L'Est Républicain, je suis revenu sur l’un des défis des années à venir : combattre les idées de haine qui se répandent sur internet

I was interviewed in English and French, on EJP , Tuesday, May 31, 2016.

J'ai été interviewé, en anglais et en français, sur EJP, mardi 31 mai 2016.

Suite à mon élection à la Présidence du Crif, j'ai répondu aux questions de Paul Amar, sur tous les sujets de préoccupations des Juifs de France.

Prix Nobel de littérature en 2002, l'écrivain hongrois Imre Kertèsz est mort à Budapest le 31 mars 2016. Son dernier livre, "L'ultime auberge" a reçu, le 22 mai 2016, le Prix Spécial du Jury 2016 du Salon du Livre de la Licra-Paris

Voici le discours que j'ai prononcé après le vote de l'assemblée générale du Crif.

A l'occasion de l'assemblée générale du Crif réunie le 29 mai 2016, j'ai prononcé mon discours de candidature.

Lors du 9ème Salon du Livre de la Licra, deux écrivains ont reçu un prix

Là-bas, la crainte d'une menace russe est la principale raison qui exacerbe les passions identitaires.

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Opinion

Et vous, comment définiriez-vous l’humour juif ?

Pour vous donner le goût des vacances, le Crif vous fait voyager et lance sur ses réseaux la campagne "Juifs du Monde". Ensemble, partons à la découverte des populations juives du monde, de leurs histoires et de leurs traditions. Aujourd’hui, embarquement immédiat pour Hong Kong !

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Le 19 janvier, René Robert, photographe suisse de 85 ans, est mort d’hypothermie après être tombé dans une rue de Paris et avoir été ignoré pendant neuf heures.

Oui, en plein Paris, rue de Turbigo, il est 21h30 lorsque René Robert tombe. Il reste étendu sur le trottoir et personne ne l’aide.

Les secours ne seraient arrivés que vers 6h30, alertés par un SDF. Une personne de plus parmi les 500 personnes qui meurent chaque année dans les rues de France. Un de ces morts tués par l’indifférence. Ce mal qui ronge nos sociétés.

Cette indifférence qui se nourrit de la peur et du manque de courage.

Cette indifférence qui transforme des témoins en des êtres sourds à la misère et aux cris entendus.

Cette indifférence qui a permi hier les massacres, les déportations et les crimes.

Cette indifférence qui enferme.

Cette indifférence qui fait chaque jour mourir des enfants maltraités et des femmes victimes de violences devant lesquels les portes se ferment, les rideaux se tirent et les oreilles se bouchent.

Cette indifférence qui fait de chacun de nous les complices silencieux de la misère.

Cette indifférence alimentée par la haine qui se répand et qui fait de l’autre un dangereux personnage lorsqu’il est différent, dehors, à terre ou simplement bizarre.

Cette indifférence qui tue.

De temps en temps, des histoires scandaleuses font l’actualité et les langues se délient. Cette semaine la maltraitance dans les EHPAD nous a sauté au visage. Grâce à ceux qui n’en pouvaient plus de se taire. Ils ne pouvaient plus voir, entendre, savoir et ne rien dire.

Combien de nos anciens ont subi cette maltraitance dans le silence ?

Combien d’entre eux ont souffert et souffrent, réduits à la dépendance, dans ce qui devenait des antichambres de la mort ?

Aujourd’hui, au nom de ce photographe qui représente tant de malheureux, au nom de ces parents et grands-parents qui sont seuls et isolés et au nom d’un corps professionnel exploité, épuisé qui ne perd son humanité que forcé par la rentabilité, nous devons abattre le mur de l’indifférence et devenir la voix de ceux qui ne peuvent crier et s’exprimer.

N’oublions jamais que c’est un SDF qui a tenté de porter secours au malheureux photographe.

Gil Taïeb