Marc Lévy

Représentant du Crif en Israël

Blog du Crif - La force de la faiblesse : Les 100 jours du gouvernement Bennett-Lapid

23 Septembre 2021 | 209 vue(s)
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Actualité

Lors de la cérémonie nationale d'hommage commémorant le Vel d'Hiv, le Président du Crif s'est dit "choqué et révolté par les images indécentes des récalcitrant à la vaccination arborant l’étoile jaune et faisant des raccourcis honteux. C’est un outrage à la mémoire des victimes de la Shoah".

Discours de Marcel Dreyfuss,  Président d’honneur du Consistoire, représentant du Crif ARA - Dimanche 18/7/2021 au CHRD

Discours prononcé à la cérémonie du 18 juillet par M. Albert Massiah, Président du Crif Bordeaux-Aquitaine, lors de la « Journée nationale à la mémoire des crimes racistes et antisémites commis par l’État français de Vichy et en hommage aux Justes de France. »

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Israël

Maxime Perez est journaliste, correspondant pour la presse française en Israel et spécialiste des affaires militaires pour la chaine i24News.
Marc Knobel Directeur des Etudes du CRIF à confié à Maxime Perez le soin de présenter une étude sur l'Opération Bordure Protectrice.

Lundi dernier, l’ancien Président de la République était en Israël. Une visite étrange, hybride où le mélange des genres s’ajoute à la confusion des rôles.

Les français d'Israël, et en particulier ceux qui ont immigré de France durant les quinze dernières années, ont en grande majorité souhaité la réélection de Benjamin Netanyahu.
Déçus par l'attitude des politiques français face à l'islamisme et l'antisémitisme, beaucoup voient en Bibi un dirigeant politique charismatique doté d'une capacité à affirmer avec une assertivité rare la cause d’Israël à la face du monde et savent que ses concurrents en politique n'ont pas cette compétence exceptionnelle.
De plus, comparant la réussite de l'économie d'Israël face à la faillite de l'économie française, ils ne comprennent pas pourquoi la plupart des médias israéliens et analystes politiques sont tellement critiques envers celui qu'ils considèrent à juste titre comme un héros du peuple juif. 

Le 17 mars dernier, les israéliens ont voté et réélu Benjamin Netanyahou.

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Opinion

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Voilà 100 jours que le gouvernement Bennett-Lapid est au pouvoir.

Ce gouvernement a pour projet de faire avancer les problèmes du quotidien et de maintenir le statu quo pour les « questions qui fâchent » telles la place du judaïsme dans l'État ou le statut des Territoires.

De fait, reposant sur une improbable coalition, il semble tirer sa force de sa faiblesse, tant au plan intérieur qu’au plan international.

A l’intérieur, sa majorité parlementaire extrêmement faible l’expose au risque d’une seule défection, ce qui semble assurer sa cohésion.

Ainsi, la Knesset a-t-elle voté, en première lecture, le budget pour les 2 années à venir, exploit qui n’avait pas été accompli depuis 2019 !

De même, le Premier Ministre Naftali Bennett peut-il déclarer qu’il ne démantèlera aucune implantation et qu’il s’oppose à la création d’un Etat palestinien, sans susciter la moindre réaction à gauche et sans que les grands médias israéliens ne s’en offusquent.

Au plan international ces déclarations n’ont suscité aucune réaction critique de l’Union Européenne pourtant farouchement partisane de la solution à deux Etats.

La faiblesse du gouvernement semble également lui servir d’atout à Washington ; c’est cette faiblesse qui a su convaincre le Secrétaire d’Etat Antony Blinken de reporter l’ouverture, prévue à Jérusalem, du Consulat américain chargé des relations avec les Palestiniens.

Nul ne sait combien de temps durera cette coalition hétérogène, mais elle permet aux divergences de la société israélienne, autrement exacerbées, de coexister sur un mode mineur.

 

Marc Lévy, Représentant du Crif en Israël