Sophie Taïeb

Bloggueuse et rédactrice

Tel Aviv - 1er Janvier - il a volé notre réveillon

04 January 2016 | 16 vue(s)
Catégorie(s) :
Actualité

En juin 2017, quelques mois après l'assassinat de Sarah Halimi, Francis Kalifat, Président du Crif, publiait cette tribune en hommage à Sarah Halimi, devenue le triste symbole de l'antisémitisme qui tue. 

Sarah Halimi, une retraitée a été battue à mort à Paris, le 4 avril 2017 et son calvaire a duré plus d'une heure. Et, il s'agit bien d'un meurtre antisémite.

Thierry Noël-Guitelman est un journaliste, membre de l'association Hébraïca à Toulouse. Il a engagé, en 2004, des recherches familiales sur l'étoile jaune, sa tante Ida Seurat-Guitelman, ayant obtenu une exemption.

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Nous sommes debout
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03 April 2017
Catégorie : France, Actualité, Opinion

Samedi 1er avril place du Châtelet se sont réunies une centaine de membres du Collectif Boycott Israël

Francis Kalifat, the Crif President gave a speech at the annual Crif's dinner 2017. 

Le judaïsme indien est assez méconnu en France. Pourtant, il est d'une implantation millénaire. Il y avait environ 35 000 Juifs aux Indes lors de la création de l'État d'Israël

Johnny est malade. Oui, le grand Johnny. Lundi, la fille de Johnny Hallyday avait annoncé que son père souffrait d'un cancer avant de crier au piratage de son compte. Ce mercredi soir, c'est finalement le chanteur lui-même qui prend soin d'envoyer un mot sur Twitter pour rassurer ces fans. Si on lui a dépisté « des cellules cancéreuses » pour lesquelles il est « traité », il assure être confiant sur son suivi. "Mes jours ne sont pas aujourd'hui en danger, rappelle L’Express du 9 mars.

Cela paraîtra peut-être étrange à certains de mes lecteurs, mais j’aime Johnny, j’aime son timbre de voix, j’aime aussi certaines de ces chansons, je suis presque, presque un fan.

Pourquoi dans cette affaire, est-ce Bensoussan qui seul est poursuivi en justice et non pas simultanément Smaïn Laacher ?

 
"La culture est ce qui a fait de l'homme autre chose qu'un accident de l'univers", déclarait André Malraux. C'est pour toutes ses vertus que la culture est grande et qu'elle reste et doit rester un rempart contre l'obscurantisme, le racisme, l'antisémitisme et l'homophobie. De chaque création artistique doit jaillir une lumière. C'est à cela que doit aspirer chacun de ceux qui ont le bonheur de pouvoir créer ou d'interpréter une oeuvre. 

 

"Le terrorisme et l'antisémitisme ont marqué cette année passée"

Pages

Comment les réseaux sociaux sont passés de l'effroi à la solidarité sans précédent avec les telavivim

Ce vendredi, le jour où nous devrions cuver le réveillon, envoyer des voeux personnalisés, manger des chocolats se réjouir du fait que 2015 est enfin derrière nous et aller bruncher entre amis, … rien ne s’est passé comme prévu.
 
Le coup d’envoi est donné par un message whatsapp d’une connaissance de France. Trois mots : “tu es où ?”.
Le message interloque (furieuse envie de répondre “en quoi ça t’intéresse”)... mais de manière synchronisée, une deux trois sirènes viennent perturber le quotidien.
Direction Twitter, i24, tous les Aroutz disponibles au compteur… et l’on recoupe les informations.
 
On a tiré sur une terrasse.
 
On parle de 5 blessés.
Puis d’un mort.
Puis de deux.
 
En plein quartier Dizengoff. Le quartier où l’on sort, le quartier où l’on brunche.
 
D’aucun parlent d’”acte homophobe”. On essaye d’expliquer que c’est tout Tel Aviv qui est gay friendly, que dans certaines boutiques, le drapeau arc en ciel affiché n’empêche pas le vendeur de poser ses téfilines en magasin tous les matins. 
La confusion s’installe : un déséquilibré ? un réglement de comptes mafieux ? Une attaque terroriste ? Un extrêmiste de l’un ou l’autre bord ? Assez vite l’information se précise :  on comprend vite que c’est Tel Aviv qui est visé. Son art de vivre, son insouciance, sa liberté, sa jeunesse.
 
On se croirait le 13 novembre. 
 
Gérant une page francophone sur Tel Aviv, il a fallu rapidement partager du contenu. Un statut d’abord, court et résumant la situation “stupeur et tremblements”. Puis une série de photos de la recherche effrénée du terroriste, rue par rue, immeuble par immeuble. On pense à remercier les forces de l’ordre.
 
L’après midi, un statut m’informe qu’un ami fait partie des “blessés transportés à l’hôpital dans un état désespéré”. Son chien a disparu. Nous partageons l’avis de recherche. On retrouve le chien. Et le copain va s’en sortir. 
 
Le lendemain, on commence à voir poindre sur des photos de profil le fameux “je suis Tel Aviv”. Toujours en noir et blanc, façon Charlie. Et puis non, Tel Aviv c’est autre chose. Nous lançons avec la page une série de visuels montrant notre Tel Aviv, celui des surfeurs, des couchers de soleil, du soutien à toutes les formes de terrorisme. 
 
Nous avons été Paris, nous sommes maintenant Tel Aviv.
 
 
On constate plusieurs phénomènes sur les réseaux sociaux :
1/ Les haters et conspirationnistes habituels sont toujours bien là (c’est le mossad qui a fait ça pour victimiser les juifs / ça leur apprendre à ces colons / “jesuispalestinien” de la part d’un “journaliste” qui a laissé professionalisme et éthique quelque part en Syrie /  2 morts comparés aux centaines d’enfants tués chaque jour (sic) / c’est parce que Daesh en fait c’est Israël mais ils ne veulent pas que ça se sache donc ils en tuent quelques uns etc…)
 
2/ Au sein de la communauté, la police de la pensée est également de sortie, ne supporte ni les photos colorées (nous sommes en deuil), ni de rire à l’énorme bourde de France 2 qui place Tel Aviv au Brésil (nous sommes en deuil, bis), ni le nom de la page (Yahabibi fait trop “gay” ou trop “arabe” voire les deux)  ou qui refuse d’”être Tel Aviv” (car personne n’est Hebron, Jerusalem etc...).
 
Précisons que les cas 1 et 2 trouvent de toutes façons systématiquement à redire, et qu’ils représentent une frange finalement marginale et à faible audience sur les réseaux sociaux.
 
Intéressons-nous aux bonnes nouvelles: pour la première fois depuis à peu près tout le temps, nous sortons du communautaire. La dernière fois que nous avions vu cela, c’était pendant Tel Aviv sur Seine où des soutiens de toutes religions et de plusieurs pays avaient afflué.
 
Tel Aviv a ce côté rassembleur qui provoque une empathie hors de la communauté. C’est une “porte d’entrée” pour comprendre ce qui se passe en Israël.
 
Les gens intelligents font le rapprochement : ce qui s’est passé rue Dizengoff est similaire à ce qui s’est passé sur les terrasses parisiennes. 
 
Et nous nous en sortirons ensemble. Ca sonne plutôt bien comme bonne résolution pour 2016 non ?
 
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