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Publié le 21 Janvier 2015

« Juifs et Chrétiens, connaissance mutuelle et enjeux d’une réflexion commune pour notre société »

Colloque organisé par le B’nai B’rith France sur le dialogue judéo-chrétien au collège des Bernardins le Dimanche 18 janvier 2015

C’est dans le cadre prestigieux du collège des Bernardins à Paris, et dans un grand amphithéâtre comble pour l’occasion, que s’est tenu dimanche 18 janvier le colloque « Juifs et Chrétiens : connaissance mutuelle & enjeux d’une réflexion commune pour notre société », organisé par le B’nai B’rith France.

Serge Dahan, Président du B’nai B’rith France, a tenu à remercier Monseigneur Beau Evêque auxiliaire de Paris et Président du Collège des Bernardins, d’avoir accepté d’accueillir ce Colloque du B’nai B’rith France dans ce lieu prestigieux de rencontres, de dialogues et de culture ouvert à tous ceux qui s’interrogent sur le sens de la vie et le devenir de l’homme.

Lors de son allocution d’ouverture, Serge Dahan, a demandé aux participants de respecter une minute de silence en hommage au 17 de nos concitoyens assassinés à Paris

Il a notamment rappelé que l’antisémitisme, l’intolérance, le rejet de l’autre n’ont pas disparu et nous devons aujourd’hui plus qu’hier comprendre l'impériosité et la spécificité du dialogue judéo-chrétien.

Il nous faut prendre conscience de notre responsabilité, du rôle et du pouvoir du dialogue interreligieux pour lutter contre ces fanatismes, pour ensemble et unis dire dit non à la haine, non à la barbarie oui aux valeurs judéo chrétiennes d’amour de respect de l’autre, oui aux valeurs républicaines de liberté d’expression.

L’objectif de ce Colloque était, lors des tables rondes du matin et des débats de l’après midi, d’apporter des éclairages sur la longue histoire entre Chrétiens et Juifs, sur la poursuite du travail de compréhension mutuelle engagé avec les catholiques depuis la publication de Nostra Aetate et bien avant avec les protestants et enfin d’élaborer des propositions à mettre en œuvre, notamment contre les intolérances.

Après l’ouverture du colloque par le Président du B’nai B’rith France, puis par  Monseigneur Beau, Président du collège des Bernardins des intervenants prestigieux se sont succédés tout au long de la journée, universitaires, théologiens, responsables religieux, acteurs du dialogue judéo-chrétien.

On aura notamment noté les interventions du Grand Rabbin de France Haim Korsia, venu clôturer la matinée de débats, du représentant du Vatican Père Norbert Hofmann, Secrétaire du Conseil Pontifical chargé des relations avec le judaïsme, du Pasteur François Clavairoly, Président de la Fédération protestante de France, de Monseigneur Emmanuel, Président de l’Assemblée des évêques orthodoxes de France, du Grand Rabbin Olivier Kaufman, Directeur de l’Ecole rabbinique de France, de Sœur Dominique de la Maisonneuve, des professeurs Mireille Hadas-Lebel et Dan Jafé de l’Université Bar-Ilan de Tel-Aviv, des rabbins Michael Azoulay et Yeshaya Dalsace, et de nombreux autres témoignages.

Le colloque a été articulé autour de plusieurs temps forts, sous la forme d’interventions et de tables rondes animées par Dorothée Anis, secrétaire-générale du B’nai B’rith France et organisatrice de l’évènement, et par Antoine Spire : l’histoire de la relation des juifs et des chrétiens ; le chemin à suivre pour renforcer la compréhension mutuelle ; les messages que ces religions peuvent transmettre à nos sociétés sécularisées ; les luttes à mener ensemble contre les intolérances.

En conclusion, il a été présenté une synthèse des grandes orientations et des propositions phare de la journée.

Le B’nai B’rith France annoncera la création de groupes de travail qui s’engageront à reprendre les propositions, élaboré par les intervenants et par le public, pour les approfondir, le structurer et avec l’aide des pouvoirs publics, des associations, des élus, les mettre en œuvre.

Ce colloque aura aussi permis à nos communautés se réclamant du même Dieu mais avec une conception différente de la vocation de l'homme, d'avancer dans ce domaine complexe de la rencontre avec l’autre et dans la recherche du "vivre ensemble" qui repose sur la reconnaissance authentique de la pluralité

Au final, ce colloque de grande tenue, de grande qualité et de grand intérêt, a été un grand et beau moment de réflexion à l'heure où la tolérance, la liberté et le vivre ensemble sont tant mis à mal dans notre société.