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Publié le 26 Octobre 2011

A Homs, en Syrie, les enfants ne parlent plus, ils sont traumatisés

Des soldats ivres tirent sur les civils




A 11h du matin, plusieurs soldats ont été vus par les habitants d'Albayada sortant d'un commissariat du quartier en état d’ébriété. Ils ont commencé à tirer à balles réelles dans le district de Deirbalbeh, puis plusieurs chars ont patrouillé dans les quartiers d'Albayada, Deir Balbeh, AlKhaldia, et sur l’avenue du Caire, avec plusieurs tirs d’obus sur les voitures du côté de la mosquée Alnour.



Plusieurs voitures et deux maisons ont pris feu. A Albayada, six personnes dont une femme ont été blessées, deux d’entre eux grièvement. Trois jeunes sont tombés en martyrs. Le premier, Tarek Alahdab, a été touché par une balle. Un tir perdu. Le deuxième, Jamal Fadel, a voulu porter le corps du premier. Le troisième est non identifié.



Les hôpitaux, cibles des Chabihas...



L’hôpital d'Al Hikma a été la cible d’une attaque des Chabihas et des agents de sûreté appuyés par des militaires. L’hôpital a été dévasté et pillé, même les patients ont été agressés. Tout cela à cause d’une manifestation d’étudiants dans le quartier d'Alinchaate qui les a énervés. Ce sont les nouvelles méthodes pour punir: «Si vous manifestez, on agresse vos malades et vos hôpitaux».



La situation a Homs



Le centre ville a été «ouvert» quelques heures seulement. On pouvait entendre des tirs dans toute la ville surtout du côté de Talbisseh. Les funérailles des martyrs doivent de plus en plus se faire de manière simple et rapide, car les tirs n'arrêtent pas. Les enfants sont traumatisés. Certains ne parlent plus.



Photo : D.R.



Source : Libération du 26 octobre 2011
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