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Publié le 5 Juillet 2010

L’islamisme envahit-il les écoles arabes israéliennes ?

Au lendemain de l’inculpation de plusieurs Arabes israéliens, soupçonnée d’avoir fomenté une cellule terroriste, inspirée par Al-Qaïda, la Knesset s’inquiète. La commission parlementaire déléguée à l’éducation s’est réunie pour traiter de l’infiltration du Mouvement islamique dans les écoles du secteur arabe.




La commission a appelé le ministère de l’Education à renforcer et développer le système scolaire officiel. Le but : contrer des écoles alternatives, dont certaines sont sponsorisées par des mouvements tels que le Mouvement islamique.



Selon Orna Simchon, du ministère de l’Education, les pires cas d’endoctrinement ont lieu dans les écoles maternelles et primaires. Environ 500 écoles maternelles non officielles ont été dénombrées. Parmi elles, une centaine est gérée par le mouvement islamique.



La branche nord du Mouvement islamique est une organisation de plus en plus séparatiste. Elle refuse, depuis des années, de participer au système politique israélien. Elle est accusée de soutenir financièrement des organisations terroristes palestiniennes. Son leader, le Sheikh Raëd Salah, a été arrêté à maintes fois par les forces de sécurité. Sa dernière arrestation en date concernait sa participation à la flottille pour Gaza.



Vers une plus forte surveillance ministérielle



Les directeurs des écoles primaires qui ne se conforment pas à la loi de l’Education sont susceptibles d’être convoqués par les autorités. Les écoles maternelles peuvent se voir retirer leur licence, mais beaucoup d’entre elles poursuivent leurs activités.



De tels enseignements dans les écoles israéliennes inquiètent. "Le contenu de l’enseignement nuit aux bases de l’Etat d’Israël", explique la député Rouhama A. Balila (Kadima). "Il faut renforcer la supervision du ministère de l’Education", ajoute le député Alex Miller (Israël Beiteinou). De nombreux parents demandent de l’aide car le Mouvement islamiste expose leurs enfants à un contenu extrémiste "qui mène au crime et au chômage", poursuit-il.



Les réponses des députés arabes varient. Le député Massoud Gnaïm (liste arabe unifiée-Taal) prétend que des faits similaires ont cours dans le secteur pédagogique juif. Le député Jamal Zahalka (Balad), en revanche, ne nie pas les faits. Il appelle, cependant, à les relativiser comparé à des sujets plus importants. Pour le leader du parti Balad, "le ministère de l’Education n’ouvre, ou ne gère, aucune école du système arabe mais se plaint quand d’autres le font".



(article publié dans le Jérusalem Post du 30 juin 2010)



Photo : D.R.
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