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Publié le 6 Janvier 2012

Le Qatar discret sur le financement de mosquées en France

Alors que le Qatar vient d’annoncer son intention de financer à hauteur de 50 millions d’euros des « projets dans les banlieues françaises », l’émirat se montre plutôt discret sur les sujets relatifs à l’islam.



« Comme l’Arabie saoudite, l’émirat marche désormais sur des œufs pour ne pas apparaitre comme un financeur de mosquées ou comme un soutien à des mouvements extrémistes », estime un bon connaisseur du milieu. La crainte d'être soupçonné « d'ingérence » limite aussi les investissements, souligne le chercheur Nabil Ennasri, qui ajoute: « certains responsables qataris considèrent en outre que les besoins des musulmans sont ailleurs, en Afrique ou en Asie du Sud-est ».



L’émirat, fréquemment sollicité par des associations françaises gestionnaires de mosquées, préfèrerait donc s’appuyer sur les aspects culturels de l’islam de France ou sur des projets précis estampillés par les pouvoirs publics français.



A Lyon, le projet d’institut de civilisation musulmane, adossé à la grande mosquée, attend toujours une réponse positive du Qatar après avoir sollicité un soutien financier et rendu visite aux autorités qataries.



Traditionnellement financé par les « pays d’origine », (Algérie, Maroc, Turquie, notamment) et les dons des fidèles, l’islam de France bénéficie aussi, dans des proportions difficiles à évaluer de fonds venus des pays du Golfe.



Le mécénat, assuré par des entrepreneurs issus de l’immigration, commence timidement à se développer avec l’ascension sociale d’une partie de la communauté musulmane de France.



Photo : D.R.



Source : le Monde du 6 janvier 2012
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