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Publié le 20 Décembre 2011

Le grand rabbin de France Gilles Bernheim reçu à l’Élysée

Quatre jours près le Consistoire central israélite, le grand rabbin Gilles Bernheim a fait part à son tour des « inquiétudes de la communauté juive de France face à la montée des extrémismes politiques et identitaires en France et en Europe », auprès du président Nicolas Sarkozy, lors d’une rencontre à l’Élysée vendredi 16 décembre 2011.



Gilles Bernheim a évoqué les « grands sujets urgents que sont la protection de l’abattage rituel, la pérennité de l’éducation juive en France et les efforts déployés pour une laïcité tolérante », détaille le communiqué du grand rabbinat publié lundi 18 décembre.



Concernant la question de l’abattage rituel, il a également indiqué l’inquiétude de la communauté juive face à la prééminence du droit européen sur le droit national en matière de questions de pratiques religieuses, demandant que « la France engage auprès de l’Union Européenne, une action concernant la pratique du judaïsme et sa protection ».



Le grand rabbin de France a soumis deux autres propositions à Nicolas Sarkozy : une initiative commune « pour la sauvegarde des nombreux lieux mémoriels, juifs et non juifs », pour lesquels aucune solution n’existe aujourd’hui ; et, en tant que cofondateur de la Conférence des responsables de cultes en France, le souhait que les grandes religions soient représentées au Conseil économique social et environnemental. Une proposition reçue par le président « avec enthousiasme », précise le communiqué de l’Élysée.



Le président de la République a, de son côté, rappelé son « soutien indéfectible à Israël ». Il a précisé que la position de la France quant à la représentation palestinienne à l’Unesco visait une représentation culturelle. Le président a par ailleurs indiqué que « l’attitude de la France dans les évolutions récentes au Moyen-Orient et plus particulièrement en Libye », devait servir d’« indicateur sur la fermeté qui serait la sienne en cas de menace iranienne à l’égard d’Israël. »



Lundi 12 décembre, les dirigeants du Consistoire central israélite de France, dont le président Joël Mergui, avaient exprimé auprès de Nicolas Sarkozy « les inquiétudes de la communauté juive » face à « la radicalisation de la laïcité, dont la logique pourrait conduire à remettre en cause la pratique même du culte juif en France ».



« À cet égard, soulignait le communiqué, le président de la République avait assuré le Consistoire de son soutien pour la défense de l’abattage dit rituel et a annoncé que des instructions avaient été données pour que les examens et concours se déroulent dorénavant à des dates acceptables pour tous les étudiants. »



Photo : D.R.



Source : la Croix du 20 décembre 2011
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