Actualités
|
Publié le 11 Mars 2010

Noam Shalit, pour Gilad

C'est un combat qu'il mène depuis bientôt quatre ans : Noam Shalit, père de Gilad, soldat franco-israélien otage du Hamas depuis 2006, mobilise autour de lui pour que son fils recouvre la liberté. Il était à Strasbourg mercredi, et jusqu'à ce jeudi 11 mars 2010 au soir, grâce à son comité de soutien et au CRIF, pour soutenir une résolution du Parlement européen qui doit demander la libération de Gilad Shalit.




- Quelle est la situation de Gilad à l'heure actuelle ?



- Nous ne savons pas, la dernière preuve de vie que nous avons eue était cette vidéo, reçue en octobre. Ce que nous savons, c'est que Gilad n'a aucun contact avec le monde extérieur, il n'a droit à aucune visite. Le Hamas continue d'ignorer tous les aspects humanitaires. C'est une sérieuse violation de toutes les conventions internationales.



- Qu'attendez-vous de l'Union européenne ?



- La résolution du Parlement devrait recevoir une large majorité. Ce sera un message fort de l'UE à l'adresse du Hamas et des Palestiniens en général. Ils ne pourront pas l'ignorer, car l'Union européenne est un acteur important au Proche-Orient, elle donne beaucoup d'argent aux Palestiniens. J'ai rencontré le président du Parlement européen, Jerzy Buzek, qui m'a assuré de son soutien personnel, ainsi qu'envers la proposition allemande de libérer 1 000 détenus palestiniens en échange de mon fils (le Premier ministre israélien, opposé à ces libérations, dit toujours attendre la réponse du mouvement islamiste à cette proposition, ndlr).



- La haute-représentante de l'UE pour les affaires étrangères, Catherine Ashton, se rend au Proche-Orient la semaine prochaine. Qu'en attendez-vous ?



- J'espère qu'elle va lancer un appel aux deux parties : au Hamas pour qu'il libère Gilad et à Israël pour qu'il lève le blocus de la bande de Gaza. La situation de la bande de Gaza et celle de mon fils sont étroitement liées. Il faut qu'on trouve une solution qui soit au bénéfice des deux parties.



Propos recueillis par Anne-Camille Beckelynck (article publié aux Dernières Nouvelles d’Alsace, jeudi 11 mars 2010)



Photo : D.R.