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Publié le 26 Décembre 2011

Noël sanglant au Nigéria

Au Nigeria, plusieurs églises ont été la cible d’attentats, dimanche 25 décembre 2011, alors que les chrétiens du pays célébraient Noël. L’attaque la plus grave a eu lieu à une quarantaine de kilomètres d’Abuja. Une bombe a explosé devant une église où s‘était rassemblés des dizaines de croyants. Une trentaine de personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées. Cet attentat a aussitôt été revendiqué par l’organisation terroriste Boko Haram.



Inspirée du mouvement des talibans, ce groupe islamiste prône l’introduction de la charia au Nigeria. Depuis un an et demi, il serait responsable de la mort de plus de 250 personnes dans le pays. Divisé entre un Nord peuplé majoritairement de musulmans et un Sud essentiellement chrétien, le Nigeria est régulièrement le théâtre de violences interreligieuses, principalement dans le centre et le nord-est du pays. Dimanche 25 décembre, trois autres attentats ont visé des églises à Jos, Gadaka et Damaturu, causant la mort d’au moins trois policiers et blessant plusieurs civils. Les islamistes de Boko Haram ont également revendiqué ces attaques et promis qu’il y en aurait d’autres dans les jours à venir.



"L'attentat contre l'église au Nigeria, précisément le jour de Noël, est hélas la manifestation encore une fois d'une haine aveugle et absurde qui n'a aucun respect pour la vie humaine", a déclaré le porte-parole du Saint-Siège, le père Federico Lombardi à des journalistes, alors qu'il était interrogé avant que les informations sur un autre attentat contre une église à Jos (centre du Nigeria) soient confirmées.



Cet acte, a-t-il ajouté, "cherche à susciter et à alimenter encore plus de haine et de confusion" dans ce pays. Lors de son voyage au Bénin en novembre 2011, le pape avait insisté sur la tradition tolérante de l'islam en Afrique et sur la coexistence pacifique entre musulmans et chrétiens.



Enfin, le président français Nicolas Sarkozy a condamné, dimanche 25 décembre, les violences au Nigeria et a exprimé sa solidarité avec "les autorités et le peuple" de ce pays "dans leur combat contre le terrorisme". Dans un communiqué rendu public par l'Élysée, le chef de l'État "condamne avec la plus grande fermeté la série d'actes de violence perpétrés au Nigeria au cours des derniers jours, qui a fait plusieurs dizaines de victimes".



"La France adresse ses condoléances aux autorités et au peuple du Nigeria, et leur exprime sa solidarité dans leur combat contre le terrorisme et pour la consolidation de la démocratie et de l'État de droit sur l'ensemble du territoire nigérian", ajoute le président de la République.



Photo: D.R.



Source : Euronews ; le Point ; Elysee.fr



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