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Publié le 16 Novembre 2011

Procès Carlos: l'attentat de la rue Marbeuf et la piste syrienne

La cour d'assises spéciale de Paris, qui juge Ilich Ramirez Sanchez pour quatre actions terroristes commises au début des années 80 en France, s'est penchée lundi sur l'attentat de la rue Marbeuf (un mort, 66 blessés), le 22 avril 1982 à Paris, devant l'immeuble abritant les locaux du journal "Al-Watan al-Arabi", hebdomadaire considéré comme anti-syrien et proche des Irakiens, déjà la cible d'une tentative d'attentat quatre mois auparavant. Carlos et ses avocats ont mis en avant une piste syrienne, que l'avocat général s'est employé à battre en brèche.




Dans un monologue d'une trentaine de minutes, pas toujours compréhensible en raison de son fort accent espagnol, l'accusé a dénoncé sa mise en cause dans ces quatre attentats ("on a mis mon nom partout"), avant de relater une rencontre avec un proche de Saddam Hussein au cours de laquelle aurait été évoquée la responsabilité syrienne dans l'attentat du 22 avril 1982.



Me Francis Szpiner, l'un des avocats des parties civiles, a jugé parfaitement compatible la piste syrienne et l'implication de Carlos, reprenant à son compte les déclarations faites alors par Abou Zahr, directeur d'"Al-Watan al-Arabi", aujourd'hui décédé: "Toute menace de Carlos est une menace syrienne. Incontestablement, ce sont les deux faces d'une même pièce de monnaie".
Photo : D.R.
Source : Associated Press