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Publié le 9 Mars 2020

Agenda/Association membre - "Sortir de la "bulle" : L’homosexualité dans le cinéma israélien

Dimanche 29 mars 2020, de 10h30 à 22h00, le Musée d'art et d'histoire du Judaïsme propose en partenariat avec l'association Beit Haverim, et avec le soutien de la DILCRAH et des services culturels de l'Ambassade d'Israël en France, la projection de plusieurs films sur le thème "Sortir de la bulle : l’homosexualité dans le cinéma israélien". L'association Beit Haverim est une association membre du Crif.

Illustrant l’idéal sioniste d’un nouvel homme juif, travailleur et combatif, les premiers films tournés en Palestine puis dans le tout jeune État d’Israël valorisèrent les figures masculines viriles et conquérantes.

Dans un pays où l’armée, la religion et la famille occupent une place essentielle, l’homosexualité a pu apparaître comme une menace sapant de l’intérieur les fondements de la société. À tel point que jusqu’à la fin des années 1970, les très rares homosexuels que l’on voyait à l’écran se cantonnaient à des caricatures efféminées dans des comédies populaires.

Amos Guttman fut le premier à évoquer au cinéma la réalité des homosexuels en Israël, condamnés à la marginalité et à la réprobation sociale, notamment dans Dérive (1983) et Amazing Grace (1992). Grâce aux films de réalisateurs tels qu’Eytan Fox (Yossi et Jagger, 2002, ou The Bubble, 2006) ou Tomer Heymann (I Shot My Love, 2010), le cinéma a joué un rôle important dans la visibilité et l’acceptation, encore très imparfaite, des communautés LGBT par la société israélienne.

Au programme

11h-13h30 : We Were the Others, de Hadas Ayalon (Avant-première, 2019)

Nés en même temps que l'Etat d'Israël, six hommes gays racontent leur histoire, dévoilant l'histoire clandestine et jusqu'ici très peu documentée des homosexuels dans l'Israël des années 1960 et 1970. Des premiers temps durant lesquels leur identité sexuelle était illégale et assimilée à une maladie mentale aux premiers combats publics pour les droits des homosexuels menés par une poignée de pionniers, ils posent leur regard sur le chemin parcouru, mesurant l'étendue des avancées obtenues tout comme l'ampleur des défis encore à relever.

14h30-16h30 : Dérive, de Amos Guttman (1983)

Dans ce premier long métrage très autobiographique, le réalisateur Amos Guttman évoque la solitude et les tourments qu’il a traversés au sortir de l’adolescence, dans un Israël où l’homosexualité était encore illégale. Le film suit le parcours de Robi, un jeune homme rêvant de grand amour et de cinéma et se sentant à l’étroit dans la boutique de sa grand-mère, chez laquelle il vit et travaille. Malgré sa tolérance pour ses sorties et ses invités nocturnes, celle-ci lui fait cependant reproche du discrédit que son orientation sexuelle jette sur la famille. Après la rencontre de Robi avec Han, un homme marié, la lente dérive du jeune homme se poursuit.

17h-19h : Yossi et Jagger, de Eytan Fox (2002)

Lieutenant d’une section de soldats basée à la frontière entre Israël et le Liban, Yossi entretient une liaison aussi secrète que passionnée avec son sergent Lior, surnommé « Jagger » en raison de sa ressemblance avec le chanteur des Rolling Stones. Leur relation rend la cohabitation dans la base militaire où ils sont stationnés de plus en plus compliquée.

20h-22h : Red Cow, de Tsivia Barkai-Yacov (Avant-première, 2018)

Benny, jeune fille de dix-sept ans, traine son vague à l’âme dans la colonie israélienne de Silwan, à Jérusalem Est, où elle vit seule avec son père depuis la mort de sa mère. Alors que ce dernier, fondamentaliste religieux, se persuade que la naissance d’une génisse rousse dans l’implantation est le signe annonciateur de l’imminence de la rédemption, l’irruption de Yael, une jeune enseignante, va bouleverser le quotidien et les certitudes de l’adolescente.

 

Informations 

Où ? Musée d'art et d'histoire du Judaïsme, Hôtel de Saint-Aignan - 71, rue du Temple, 75003 Paris

Quand ? Dimanche 29 mars 2020, de 10h30 à 22h00

Réservation : Sur place, par téléphone (01 53 01 86 50) ou en ligne

 

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