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Publié le 10 Avril 2019

Amis du Crif - Alain Finkielkraut : celui qui pense

Mardi 2 avril, Alain Finkielkraut était l'invité des Amis du Crif pour une conférence-débat exceptionnelle, animée et modérée par le journaliste et rédacteur en chef des pages "Débats et Opinions" du quotidien Le Figaro, Vincent Trémolet de Villers.

Mardi 2 avril, pour ce nouveau rendez-vous des Amis du Crif, vous avez été plus de 600 à prendre place pour rencontrer Alain Finkielkraut.

Comme l'a judicieusement rappelé Vincent Trémolet de Villers, "on ne présente plus Alain Finkielkraut". Que l'on l'ait lu, entendu, ou vu sur les plateaux télévisés, tout le monde connait Alain Finkielkraut. 

Récemment victime d’injures et d’insultes à caractère antisémite en plein Paris, ce dernier n'a pas manqué d'apparaitre dans les média français de ces dernières semaines. 

La conférence s'est ainsi naturellement ouverte sur une question de Vincent Trémolet à propos de la montée de l’antisémitisme en France. Concernant les parallèles historiques parfois douteux avancés par certains, Alain Finkielkraut se positionne clairement : l'antisémitisme des années 1930 ne ressemble pas à l'antisémitisme d'aujourd'hui.  Sur le sujet d'un "antisémitisme français", notre invité tient à le souligner : "La France n'est pas un pays antisémite".

La problématique de l’antisémitisme a mené le philosophe à s’interroger sur la définition de l’antisémitisme, une dédinition au coeur de l'actualité française. En effet, à l'occasion du 34ème Dîner du Crif, le 20 février dernier, le Président Emmanuel Macron annonçait l'adoption par la France de la définition de l'antisémitisme de l'Alliance internationale pour la mémoire de la Shoah (IHRA). Emmanuel Macron avait rappelé que "l'antisionisme est une des formes modernes de l'antisémitisme". 

Vincent Trémolet a ensuite orienté la discussion sur la récente agression d'Alain Finkielkraut et son rapport particulier au mouvement des Gilets Jaunes. Avant d'écouter le témoignage saisissant de notre invité, le Président du Crif Francis Kalifat a réitéré sa solidarité "sans réserve" à Alain Finkielkraut suite à son agression.

Avec une émotion palpable, Alain Finkielkraut a dit tout son effroi et sa stupeur quant à la violence de son agression. Il a rappelé qu'il avait été l'un des premiers soutiens du mouvement des Gilets Jaunes à ses débuts. Il a toutefois précisé que "certaines dérives ne sont pas acceptables".

Concernant sa décision de ne pas porter plainte, Alain Finkielkraut a expliqué que son rôle n'était pas celui là, mais plutôt celui de penser et de comprendre les enjeux d'un épisode si dramatique.

A la fin de l'échange, avec l'honnêteté intellectuelle que l'on lui connait, Alain Finkielkraut a répondu aux nombreuses questions du public. La soirée des Amis du Crif, à l'image de l'invité de marque qu'ils recevaient, n'aura laissé personne indifférent

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Crédit photo : Erez Lichtfeld