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Publié le 9 Juin 2015

Après le 11 janvier 2015 : vivre ensemble, travailler ensemble...

Un texte commun a été signé par sept organisations syndicales : CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, FSU, Solidaires et UNSA.
 

Reçu le 28 mai dernier par la Commission des Relations avec les ONG, les syndicats et le monde associatif du CRIF, le Secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, avait annoncé la publication prochaine d'un texte syndical sur le « vivre ensemble » (voir la Newsletter du 2 juin 2015). C'est désormais chose faite. Un texte commun a été signé par sept organisations syndicales : CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, FSU, Solidaires et UNSA (téléchargeable ci-contre au format PDF).
En préambule, ce texte déclare : « Après les terribles événements du mois de janvier qui ont visé le journal Charlie Hebdo, des policiers et le magasin Hyper-Cacher, les organisations syndicales entendent prendre la pleine mesure de ce qui s'est passé, tant le 7 et le 9 que les 10 et 11 janvier 2015. Après avoir réagi ensemble et contribué à la mobilisation citoyenne, elles ont décidé d'engager un travail commun nouveau dont ce texte partagé est la première traduction ».
Les syndicats signataires considèrent notamment que leur action est « inconciliable avec toute logique discriminatoire, sexiste, raciste ou antisémite », rappelant qu'il convient d' « agir contre le racisme, l'antisémitisme, les discriminations, le fondamentalisme et toutes les formes de totalitarisme ».
Constatant que « La montée des populismes, des idées d'extrême droite, de la xénophobie, des sectarismes et des fondamentalismes est une réalité inquiétante dans toute l'Europe et notamment en France », les syndicats en appellent notamment au « refus de tout prosélytisme et de toute action syndicale qui reposerait sur des revendications communautaires » et se prononcent pour « un refus total des dérives comportementales excluantes ou discriminatoires (mépris, refus de saluer, refus de mixité, occupation d'espaces communs pour des pratiques religieuses excluant les non pratiquants...) entre collègues, mais aussi de la part ou vis-à-vis du public accueilli ».
Le texte publié, qui comporte cinq grands chapitres, met l'accent avec force sur le respect de la laïcité : « Lutter contre les discriminations, c'est aussi et surtout comprendre et respecter l'autre. La République laïque garantit la liberté de conscience et d'opinion à chacun. Elle protège le citoyen dans sa liberté de croire ou de ne pas croire, et empêche toute institution religieuse de faire loi. La laïcité, c'est la recherche du respect de toutes les convictions et pratiques religieuses, dans la limite de l'ordre public et de toutes les libertés. Elle produit un modèle du vivre ensemble où chacun doit respecter autrui dans son identité citoyenne, et dans ses croyances ou convictions ».
« Être citoyen, c'est avoir des droits (droit à l'éducation, au travail, à la protection sociale, aux libertés, aux droits fondamentaux...), mais aussi des obligations (respect de ces droits par exemple) ».
Les signataires considèrent que « la présence en proximité des syndicats comme des associations avec des moyens nécessaires sont des préalables au maintien de notre République laïque, démocratique, sociale et de ses principes d'égalité, de liberté et de fraternité ».