Actualités
|
Publié le 19 Juin 2015

Avis de recherche de victimes de spoliation en Algérie

Jean Laloum, historien (CNRS), recherche des témoins.

Dans le cadre d’un futur ouvrage consacré à
La spoliation des biens juifs en Algérie sous le Régime de Vichy 1941-1943
Jean Laloum, historien (CNRS), recherche des témoins
dont les familles furent victimes de cette mesure d’exception.
En Algérie, comme dans la France de Vichy, les mesures d'« aryanisation » économique ont constitué l'un des axes majeurs de la politique antijuive. C'est au sein d'une société coloniale que s'opère leur mise en œuvre. Par milliers, « en vue d’éliminer toute influence juive dans l’économie algérienne… » des biens et entreprises aussi divers que des propriétés foncières, immeubles, villas, minoteries, fabriques de pâtes alimentaires et de couscous, fonds de commerce, grands magasins, théâtres et cinémas, compagnies d’assurance ou encore commissionnaires en douane et transitaires font l’objet de nominations d’administrateurs provisoires. Ces arrêtés sont dûment répertoriés dans le Journal officiel de l’Algérie. Dès le 23 octobre 1941, en l’espace d’un peu plus de dix mois, près de 3 000 nominations quadrillent l’économie juive de la colonie. La grande majorité des villes étaient concernées : Alger, la capitale, en dénombre plus de mille ; Oran, près de 500, Constantine au-delà de 200 ; des villes comme Bône, près de 150. Les faubourgs huppés d’Alger comme Saint-Eugène et El-Biar, respectivement entre 40 et 70 ; nominations similaires à Blida, Sétif ou Aïn-Beida.
Plusieurs administrateurs provisoires se retrouvèrent – une fois leurs légitimes propriétaires dépossédés –, à la tête de plusieurs dizaines d’entreprises et biens juifs. Incurie, irrégularités et conduite exorbitante caractérisèrent à maintes reprises leurs comportements. Des familles telles que les Aboulker, Achouche, Bakouche, Belaïche, Bendjo, Benichou, Bensaïd, Bensimon, Benyamine, Chebath, Cherki, Chiche, Chouraqui, Cohen, Dahan, Djian, El Baz, Guedj, Lellouch, Levi-Valensin, Médioni, Nakache, Safar, Stora, Tubiana et bien d’autres encore, furent à travers tout le pays, victimes de cette politique de spoliation.

Merci de le contacter au CNRS-GSRL,
59-61, rue Pouchet 75017 Paris. Tél.: 01 40 25 11 14.
Email : jean.laloum@gsrl.cnrs.fr

 

Maintenance

Le site du Crif est actuellement en maintenance