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Publié le 30 Avril 2014

Cérémonie du Yom Hashoah à Marseille

Par Edith Janowski-Bismuth, CRIF Marseille-Provence

Pourquoi avons-nous assisté à une cérémonie du Yom Hashoah particulièrement émouvante cette année, devant le « Mur des Noms » de la Grande Synagogue de Marseille, ce lundi 28 avril 2014 ? 

Pourquoi pensions-nous à Ilan Halimi, Myriam Monsenego, Gabriel Sandler, Arié Sandler et Jonathan Sandler ? Est-ce qu’un seul parmi nous pouvait imaginer qu’après la Shoah l’antisémitisme renaîtrait de ses cendres partout en Europe avec autant d’ampleur ?

Les Juifs pourront-ils un jour vivre paisiblement et se dire que l’antisémitisme a définitivement disparu ?

C’est probablement face à toutes ces incertitudes que nous sommes restés si graves pendant que les élèves des écoles Yavné, ORT et Anatole France ont égrené pendant plus de trois heures les noms des chers disparus, déportés de Marseille qui,  pour certains des présents,  étaient de leur famille.

Ces descendants de déportés aujourd’hui grands-parents, ou parfois arrière grands-parents aux cheveux blancs rappelèrent, la gorge nouée par l’émotion, le nom d’un père, d’une mère, d’une petite sœur ou d’un grand frère ; rien ne pourra effacer la douleur.

Citant le professeur Sergio Della Pergola « sans la Shoah nous serions aujourd’hui 30 millions de Juifs » Serge Coen, Président de Yad Vashem pour le sud de la France rappela que parler de « catastrophe » et d’un « désastre humain »  d’une ampleur inégalée, n’étaient pas de vains mots. William Labi, Président du Directoire du Consistoire insista sur les antisémites d’aujourd’hui, dont la parole tue.

Michèle Teboul, Présidente du CRIF Marseille Provence souligna que « l’antisémitisme n’est pas mort à Auschwitz », que « notre mémoire nous la chérissons car elle nous élève quand leurs vociférations les avilissent ». N’oublions pas qu’aujourd’hui c’est « Yom Hashoah Veagevoura, la Journée de la Shoah et de l’Héroïsme », a indiqué Renée Dray-Bensousan, représentant le FSJU, en épelant les noms des quatre femmes juives célèbres pour avoir fait parvenir de la poudre explosive durant une année à ceux qui préparaient la révolte aux crématoires 2 et 4. Roza, Regina, Alla et Esther furent torturées et pendues le 6 janvier 1945.

En point d’orgue de cette cérémonie, Monsieur Barnéa Hassid, Consul Général d’Israël à Marseille sut retenir toute l’attention du public en évoquant particulièrement l’importance de la création de l’état d’Israël, seul vrai rempart à toutes formes de Shoah. Il a ajouté que « le fait qu’aujourd’hui existe pour les Juifs du monde un état souverain avec une armée puissante fait toute la différence ». Je veux retenir ici de ses propos que « malgré la Shoah, le peuple juif a su trouver sa place parmi les nations et contribuer à la richesse du patrimoine de l’Humanité dans tous les domaines de création : les sciences, la culture, l’art, la médecine, les technologies et le développement. Ainsi a échoué le programme monstrueux des nazis » ç

Cette cérémonie fut clôturée par les prières récitées et chantées par le Grand Rabbin de Marseille, Rav Réouven Ohana et par l’allumage des bougies à la mémoire des disparus, dont Albert Veissid, seul rescapé présent à ce Yom Hashoah alluma la première. 

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