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Publié le 29 Octobre 2015

Christian Estrosi « Jamais je ne cesserai de lutter contre la montée de l’antisémitisme en France ! »

Discours de Christian Estrosi lors de la manifestation organisée par le CRIF Marseille-Provence dimanche 25 octobre à Marseille

Publié sur LPH le 27 octobre 2015
 
"... Si j’ai déclaré publiquement, lors de l’allumage de ‘Hanouka 5774, que je suis un Juif de cœur, je dois ajouter ici qu’Israël est, après la France, ma seconde passion nationale.
 
A ceux qui, en particulier dans les milieux scientifiques, intellectuels et commerciaux soutiennent sans discernement la campagne de boycott contre Israël, je veux dire qu’ils se complaisent dans une double illusion qui est un double mensonge.
 
Ils ne nuisent pas à l’Etat juif, qui saura une nouvelle fois faire face et se renforcer, mais à la paix.
De plus, les assassins et les terroristes qui prônent le meurtre du Juif sont ravis de ce soutien aussi inattendu qu’inespéré. Ils légitiment sans toujours s’en rendre compte un climat de dénigrement et de violence dont certains profitent pour multiplier leurs actes criminels.
 
Enfin, je veux souligner ici que l’appel au boycott est discriminatoire au regard du droit français puisqu’il entrave l’exercice normal d’une activité économique ou culturelle d’origine israélienne.
Que les initiateurs et les relais de la campagne BDS sachent que la haine d’Israël est toujours proportionnelle à la baisse de l’intelligence et de la raison.
 
Voici pourquoi j’attache une si grande importance au maintien et à la transmission de la Mémoire, nécessaire rempart contre l’oubli des victimes et la banalisation de l’antijudaïsme, qui suscite tant de tristes vocations.
 
L’une de mes premières décisions prises en ma qualité de Président du Conseil général des Alpes-Maritimes, il y a un peu plus de dix ans, fut de permettre à douze mille collégiens, des dizaines d’enseignants ainsi qu’aux autorités civiles et religieuses de se rendre sur le site d’Auschwitz-Birkenau et de mesurer sur place ce que fut concrètement la volonté nazie de détruire un peuple.
 
J’ai de plus initié, avec Alpes-Maritimes Fraternité, un dialogue permanent entre les représentants des trois religions monothéistes, afin de coordonner nos actions contre l’antisémitisme et le racisme, faire face ensemble à toutes les périodes de tension et transmettre aux jeunes générations le besoin du respect mutuel, qui doit se reconstruire sur le territoire de la République française.
 
En tant que Maire de Nice, j’ai également tenu à ériger un Mur des Justes parmi les nations, le 27 janvier dernier, date anniversaire de la libération de ce même camp d’extermination, car ces Justes ont su protéger et héberger, au péril de leur existence, la vie de Juifs en danger et les sauver d’une mort certaine.
J’ai également dévoilé une plaque commémorative au sein de chacune des écoles de Nice dont des élèves juifs avaient été déportés et assassinés.
 
Je m’insurge en conséquence contre cette perversité de l’esprit qui consiste aujourd’hui à tenter de faire passer les victimes pour des bourreaux et à présenter l’Etat d’Israël comme mettant en œuvre un « apartheid ».
 
Je réaffirme ici qu’Israël est pleinement un Etat de droit, dont les tribunaux luttent efficacement contre toute forme de discrimination et dont la minorité arabe israélienne participe réellement au processus politique.
S’il est bien une leçon que transmet Israël au monde, c’est qu’un Etat de droit, précisément, doit protéger efficacement la démocratie en son sein et ne jamais rester sans défense..." Lire l'intégralité.