Crif en régions - Strasbourg : communiqué du Crif Alsace

 

L’Alsace vient de vivre deux attaques particulièrement haineuses et dramatiques.

 

La première chronologiquement a touché le cimetière juif d’Herrlisheim qui a été profané. Les inscriptions antisémites sont à relier à celles qui ont été portées à Zoebersdorf et sur la maison du Maire de Brumath.

Au-delà de l’indignation devant ce manque de respect aux morts et cette expression de haine qui touche même le monument aux victimes de la Shoah , nous ne pouvons qu’être inquiet qu’un jour cette haine prennent une forme encore plus violente.

 

Aussi violente que celle du terrible attentat qui suivit dans le marché de Noël à Strasbourg. Au-delà de l’expression de notre solidarité aux victimes et à leur famille, le Crif Alsace tient à rendre hommage aux forces de police et aux militaires qui ont permis de limiter le massacre qui aurait pu être bien pire et qui ont éliminé la menace.

 

C’est un strasbourgeois qui a mené cette attaque, par rejet des valeurs représentées par la capitale européenne et sa tradition humaniste. Cet individu avait onze ans le 11 septembre 2001 lors de l’attaque des tours jumelles de New-York. Peut-être faisait-il parti de ces jeunes qui ont refusé de respecter une minute de silence dans les établissements scolaires et que nous n’avons pas su éduquer ?

 

Il faut sortir de cette spirale haineuse des radicalités dont certains veulent profiter pour mettre en avant des idées contraires aux principes républicains.

Cela passe par ne plus laisser les réseaux sociaux être des zones de non-droit dans lesquels sous couvert d’anonymat les instincts les plus ignobles peuvent s’exprimer en toute impunité et s’organiser pour alimenter leur fantasme et leur rejet de notre société par des actions qui deviendront de plus en plus violentes.

Cela passe par l’éducation et non la simple volonté de permettre l’enseignement pour contrer les discours qui peuvent permettre à certains de trouver dans la violence ultime une cause rédemptrice de leur errance sociale.

Cela passe par la fin du développement salafiste en prison qui mène des délinquants au terrorisme.

 

Quand les fondements de notre Républiques sont attaqués, nous devons nous unir avec force et détermination, sans haine, pour repousser nos ennemis et leurs idées.